Phobos #3 • Victor Dixen.

Fin du programme Genesis dans

1 mois...

1 jour...

1 heure... 

Ils sont prêts à mentir pour sauver leur peau.

Ils sont les douze naufragés de Mars. Ils sont aussi les complices d'un effroyable mensonge. Les spectateurs se passionnent pour leur plan de sauvetage, sans se douter du danger sans précédent qui menace la Terre.

Elle est prête à mourir pour sauver le monde.

Au risque de sa vie, Léonor est déterminée à faire éclater la vérité. Mais en est-il encore temps ?

Même si le compte à rebours expire, il est trop tard pour renoncer.

➤ Tomes précédents : ₁. Phobos ♦ ₂. Phobos 2.

J'AI AIMÉ : Le côté addictif.

J'AI MOINS AIMÉ : Trop de surenchère, les personnages n'ont rien de spontané.

Phobos est une saga qui m'a agréablement surprise lors de sa sortie. Le premier et le second tome m'ont valu des heures de lecture plaisantes, saupoudrées d'un effet addictif sans nom. J'ai longtemps laissé ce troisième tome dans ma WL/PAL au vu des avis mitigés des copinautes, de peur de les rejoindre... et c'est malheureusement ce qui s'est passé. Bien que ce troisième tome reste addictif, il perd également beaucoup de qualités...

Alors que le rapport Noé est exposé à tous les coéquipiers à l'abri des caméras, le groupe connaît des difficultés. Loin de la Terre, les vrais visages se dévoilent. Entre procès maladroits et injustes, leaders en devenir, tensions, Léonor a l'impression de perdre pied. Le rêve de conquérir Mars s'est brisé plus que jamais. Sur Terre, Serena McBee se fait plus manipulatrice que jamais et Léonor se demande si elle pourra un jour quitter son regard bien plus scrutateur que celui des spectateurs...

Ce troisième tome est un pavé de six cent pages qui alterne toujours autant les points de vue. Celui de Léonor parmi nos douze aventuriers sur Mars, le point de vue externe auprès de Serena, celui de Andrew et Harmony, celui des spectateurs. Ces points de vue permettent de rythmer l'histoire en de court chapitres, créant ainsi l'effet addictif. Et heureusement que ça a été le cas car en mettant chaque point de vue de bout à bout, on voit qu'il ne se passe pas grand chose de palpitant finalement.

Mais à la limite, ce n'est pas ce que je reproche à Phobos. Non, c'est plutôt l'absence de profondeur des personnages à part Léonor. Les douze participants ont toujours été un peu superficiels, surtout les garçons que l'on ne connaît au final pas du tout à part Alexei, Marcus et Mozart. Mais dans ce troisième tome, c'est flagrant. Il y des personnages que l'on ne voit pratiquement pas ou que l'on fait souffrir inutilement sans que ce soit nécessaire à l'histoire. Et Serena, que l'on adorait détester, se transforme presque désormais en une caricature du mal et c'est impossible de la prendre au sérieux.

Chacun de nos pionniers ont l'air d'avoir perdu des neurones entre le second et troisième tome. J'ai détesté la trame d'Alexei et je ne sais toujours pas l'effet recherché avec ce personnage profondément misogyne, homophobe, et violent. J'ai particulièrement beaucoup levé les yeux au ciel à chaque discours des personnages, qui nous dévoilent toutes leurs intentions et les non-dits, et qui calent beaucoup d'explication que personne ne demande aussi, ce qui enlève la moitié du suspens et la spontanéité au récit.

C'est dommage... parce que je trouve toujours quand même un attrait et une curiosité pour cette saga et que j'ai très envie de découvrir les réponses du quatrième et dernier tome. C'est dommage aussi parce que les deux tomes précédents sont prenants, innovants, prometteurs, et on fait facilement l'impasse sur les défauts au profit de l'intrigue. Léonor est le seul personnage qui vaille le coup malgré son inactivité ici.

Je rejoins malheureusement les avis mitigés que j'avais lu à propos de ce troisième tome. La surenchère étouffe les personnages et le récit. J'espère que le dernier tome saura me satisfaire d'avantage 🤞