Adopted love #1 • Gaïa Alexia.

Orphelin, Teagan erre depuis son plus jeune âge de foyers en familles d'accueil.

Bad boy écorché par la vie, la justice le rattrape à l'aube de ses 18 ans. La sentence ? Un an de conditionnelle durant lequel il devra se tenir à carreau s'il ne veut pas finir en prison.

Il ne lui reste qu'une chance de se remettre dans le droit chemin et c'est dans une ultime famille d'accueil qu'elle va se jouer. Mais la rencontre avec Elena, la fille aînée de la famille risque de compliquer les choses.

J'AI AIMÉ : C'est addictif, le personnage de Nathalie.

J'AI MOINS AIMÉ : La lutte constante, la fin.

Après ma découverte de Baby Random, qui a presque été un coup de cœur dans son ensemble, je n'avais qu'une envie : retrouver la plume de Gaïa Alexia avec Adopted Love dont le premier tome se trouvait déjà dans ma PAL ! Et patatra... C'est là que mon entrain s'est un peu cassé la figure. Si je compare les deux séries, je suis déçue de ma lecture. Et en tant que tel, Adopted Love a été une lecture mitigée, à la fois addictive et à la fois... maladroite sur beaucoup de points.

Teagan est un rejeton de la société. Orphelin, il est passé de familles d'accueil en familles d'accueil, de foyers en foyers, sans trouver la bienveillance dont il a toujours eu besoin. Les galères l'ont toujours trouvé et le jeune homme s'est enfermé dans le mutisme, et une attitude rebelle qui se reflète sur son apparence. Il a encore un an avant sa majorité et s'il ne se calme pas, le juge lui réserve la prison. Dans un ultime recours, son assistante sociale dégote une place dans une famille qui a l'habitude d'héberger les jeunes dans son genre. Mais quand il arrive sur place, il ne s'attendait pas à des bourgeois et à se retrouver face à une adolescente aussi butée que lui.

Dans son ensemble, Adopted Love est très addictif et fluide à lire. Nous sommes dans les pensées de Teagan qui sont assez brut de décoffrage. Si les traumatismes du jeune homme l'ont poussé à ne plus parler, sauf à Solis son assistante sociale, ce n'est pas pour autant qu'il n'a rien à dire. Au contraire, il brûle de rage, de colère, d'injustice. C'est une bombe à retardement. Et au contact d'Elena, il est prêt à exploser.

Elena est un peu dans le même genre, même si nous n'avons que le point de vue de Teagan et qu'il nous faut donc au moins deux cent bonnes pages pour le comprendre. Elle est tout aussi en souffrance et affronte des problèmes dont elle ne veut pas parler. L'ambiance dans la maison des Hills est donc explosive entre ces deux adolescents qui se cherchent, s'attirent, se rejettent, et ne comprennent pas tout ce qui se passe à l'intérieur d'eux-même.

J'aurais aimé avoir le point de vue d'Elena, je vous l'avoue. Il manque à l'appel. Les pensées de Teagan sont souvent étouffantes et... malheureusement... aussi sexistes, parfois grossophobes, et ce, même s'il a son côté chevalier blanc à protéger Elena. Car oui : l'un n'empêche pas l'autre. Et ça comment à m'énerver un peu ce genre de conneries que l'on peut retrouver dans une romance. On peut avoir un adolescent torturé et rebelle sans tout ça et sans que ce dernier pense « avec sa queue » plus de la moitié du temps.

J'ai aussi eu également du mal avec la fin. Je n'en dirais pas plus, évidemment. Mais pour moi elle rajoute un voyeurisme qui ne devrait pas avoir lieu. A côté de ça, c'est une romance dramatique entraînante, certes, et j'ai apprécié certains personnages comme Nathalie Solis l'assistante sociale qui est une des rares à pouvoir recadrer Teagan et qui est une vraie figure dans sa vie, et aussi Daniel, un peu plus énigmatique en tant que père de famille mais qui est un pilier sûr.

Le premier tome d'Adopted Love a malheureusement pour moi été une lecture aussi addictive que très frustrante. J'en ressors avec un sentiment mitigé même si j'ai envie de connaître la suite et fin, et que j'ai envie de découvrir d'autres histoires de l'autrice. C'est juste : dommage.