La Normandie, terre de légendes et surtout, l’épine dans le pied du Roi de France. Ce dernier est prêt à tout pour récupérer les richesses de ce territoire, comme il l’a fait pour les autres duchés en France, si ce n’est qu’il y a en son sein des Berserkers nombreux et redoutables. Avec l’aide d’un mage noir, Enguerrand de Wertelle, il compte bien abattre le plus puissant d’entre eux, le chef de meute, Axel de Coursy.
Pour cela, il fait organiser un piège à la frontière du territoire du Maine-Anjou et de la Normandie. Mais Enguerrand de Wertelle poursuit-il le même but que Louis XXII ?
Le Roi va s’apercevoir qu’il ne tient pas les rênes du destin et surtout pas ceux d’un certain mage noir, et celui de la Normandie.
J'AI AIMÉ : Première moitié addictive.
J'AI MOINS AIMÉ :Maladresse, sexisme, éléments survolés.
J'AI MOINS AIMÉ :Maladresse, sexisme, éléments survolés.
Merci une fois de plus à MxM Bookmark et NetGalley qui m'ont permis de lire ce roman. Quand je l'ai vu sur la plateforme, j'ai été super emballée : une magnifique couverture et un résumé me promettant quelque chose d'assez original (donnez-moi la Normandie et des berserkers, je dis franchement pas non). Malheureusement, si le début est agréable et addictif, passé un certain moment, j'ai plus perdu pied qu'autre chose...
Suite à un affrontement dont il était la cible principale, Alex n'est plus le même. Et pour cause, des sortilèges l'ont transformé en femme et ont emprisonné sa bête, ainsi que ses pouvoirs, loin de sa portée. Par peur des représailles, il fuit. Depuis quelques années, il vit tranquillement en Écosse, où il a refait sa vie sous une nouvelle identité : Lexa. Mais quand des personnes de son passé refont surface et qu'on le cherche, il est peut-être finalement temps de rentrer à la maison...
Franchement, ça ne partait pas trop mal pour moi malgré un couac que j'ai avalé difficilement (à venir ci-dessous). L'écriture était fluide, l'histoire en Écosse était réfléchie et on voyait quelques fils conducteurs à explorer, le tout était vraiment très addictif et j'enchainais les chapitres sans mal. C'est après que les choses se sont compliquées pour moi et que je ne savais plus où l'autrice voulait en venir, et ce qu'elle voulait faire de son premier tome.
Ce qui m'a toutefois le plus gênée, c'est utiliser le pronom « elle » pour Alex au sein de la narration. Si votre personnage vous dit qu'il est un homme, alors employez le « il », c'est aussi simple que ça. IRL il existe d'ailleurs bel et bien des hommes qui évoluent dans un corps féminin, tout comme des femmes dans un corps masculin, ça s'appelle la transidentité. Et c'est là que j'ai trouvé Le devoir d'un berserker maladroit, voire offensant envers Alex, et peut-être pas que lui, même s'il s'agit de fiction. Car en vérité, utiliser le mauvais pronom est une faute, et elle peut faire mal même si elle parait anodine. Quel message transmettre si on appelle son personnage par le mauvais pronom ? Pour la simple raison que son corps revêt des formes féminines ? Utiliser la nouvelle identité d'Alex dans un dialogue, une situation, est logique. Mais dans la narration, c'est pour moi un très mauvais choix. Alex est un homme et le revendique toutes les trois pages.
Ce qui m'a énervée également, c'est le sexisme présent. Les femmes ne sont vraiment bonnes à rien, voire elles n'existent pas beaucoup. Alex est toujours vu que pour ses attributs et attire tous les regards des hommes. Il y a même des messages contradictoires : parfois Alex défend le fait qu'une femme peut être intelligente, savoir parler, et compagnie. Et pourtant l'histoire dit le contraire : une femme ne peut pas être forte en magie, encore moins être un berserker, et avec le corps d'une femme, Alex change même de personnalité pour devenir émotif, sensible, et avoir les larmes aux yeux pour pas grand chose parfois.
Je sais que je parle beaucoup des points négatifs, mais ces points-là m'ont vraiment, vraiment, vraiment fâchée. D'un autre côté aussi, je n'ai malheureusement pas réussi à comprendre où allait l'histoire et où on voulait nous amener. Était-ce une romance ? Avec qui ? Était-ce de la fantasy ? Au final, on reste dans un entre-deux avec beaucoup de potentiels love interest pour le héros, mais rien de réellement concluant, et beaucoup de magie, enjeux, mais rarement approfondis.
Et c'est dommage parce que le début ne part pas si mal et même si les maladresses n'auraient pas pu être effacées, elles auraient été moins lourdes peut-être si on était resté dans cette lignée. Il y a pour moi deux parties distinctes : en Écosse et après qu'Alex soit parti de l'Écosse. La première partie nous immerge vraiment quelques part et pose des bases, nous permet de rencontre Alex, son quotidien, ses doutes, ses envies, sa vie. Avec la lenteur du début, on commence à connaître et s'attacher aux personnages (Analan, Ewen, Alex). Puis ensuite, tout s'accélère et j'ai eu l'impression qu'on me reprenait tout ça.
J'ai conscience de ne pas avoir été positive, mais je suis très triste de cette déception en vérité. J'attendais beaucoup de la Normandie et ses légendes, des berserkers, du roi qui complote, et des mages noirs, et je n'ai eu presque aucune des promesses espérées avec le résumé...
Comme tu dis, l'univers posé est original et donne super envie, mais vu les points négatifs, je passe clairement mon tour ! Mettre en avant les femmes ainsi, non merci. Puis la maladresse au niveau du pronom peut blesser comme tu l'as évoqué. Dommage dommage =/
RépondreSupprimerC'est vraiment l'histoire du pronom qui m'a complètement gênée. J'ai pas compris pourquoi cette utilisation... alors qu'il est un homme...
SupprimerBah du coup je trouve que 9/20 c'est même gentil ^^
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est dommage parce que justement ça aurait pu être un moyen de parler de transidentités et tout, et du coup tout tombe à côté :/
J'ai un barème un peu spécial aussi ^^ 0-10 pour moi ce sont des déceptions avec des aspects problématiques. Là, il y en avait, mais j'ai vu pire. 10-12, des déceptions sans aspects problématiques. Puis 12-13, mitigé. 14, ça va. 15-16, bien. Le reste on comprend. Même si je peux différais, c'est un peu comme ça que je fais marcher mes notes :)
SupprimerLe pire, c'est qu'à côté dans le récit, il n'y a que de l'acceptation d'Alex, de sa situation, tu vois ? Les gens l'aiment, quelque soit son apparence. Et le fait que la narration dise "elle" enlève tout ça, au final.
"utiliser le mauvais pronom est une faute" je dirais même que c'est carrément transphobe ! Entre ça et le sexisme, je vais rester très loin de ce livre ^^
RépondreSupprimerCa l'est, c'est clair !
SupprimerLe pire, c'est que je ne pense pas que l'autrice trouve que ça l'est... Mauvais choix de narration.
Aie. Je ne connaissais pas mais ta chronique ne m'a clairement pas donné envie. Dommage que ta lecture se soit aussi mal passée :-/
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