Seuls au monde #1 • Emmy Laybourne.

⌚

Seuls au monde, tome 1

d'Emmy Laybourne.

Genre: Science-fiction, jeunesse.

Mon édition: Le livre de poche.

343 pages.

⌚

Résumé: La fin du monde débute comme un jour ordinaire où tout bascule soudain. Une tempête de grêle. Un accident. Des morts. A peine le temps de retrouver ses esprits qu'il faut déjà courir, chercher un abri. 

Dehors, la menace plane toujours, contaminant l'air. La grêle n'était qu'un début. Nous sommes quatorze, pris au piège dans un centre commercial. A attendre une aide qui ne viendra jamais. Nous sommes seuls au monde.

15/20.

• J'AI AIMÉ: L'histoire se passe dans un cadre fermé.
• J'AI MOINS AIMÉ: Beaucoup de stéréotypes.

Il me semble que j'ai découvert ce roman sur le blog de Saefiel, et il y a un petit moment de ça déjà ! Il faut dire que quand il est question d'apocalypse et de survie, ça me parle. Après trois ans où ce premier tome m'a attendu sagement dans ma WL, j'ai fini par découvrir en me promenant en librairie cette semaine qu'il était sorti en poche ; ni une ni deux, je me le suis procurée et je l'ai lu dans le cadre du Week-end à 1000. Seuls au monde n'est pas un livre qui révolutionne le genre, mais il reste sympathique et efficace.

Comme chaque matin, Dean et Alex rattrapent leur bus à l'angle de leur rue. Comme chaque matin, ils sont juste à l'heure. Et comme chaque matin, ils ne prennent pas le temps de dire à leur mère qu'ils l'aiment, qu'ils tiennent à elle, comme s'ils n'allaient plus jamais la revoir... Car c'est ce qui arrive quelques minutes plus tard, sur le chemin de l'école. Une violente catastrophe naturelle vient perturber l'ordre des choses et l'incident conduit les enfants survivants à l'intérieur d'un centre commercial. Ils sont 14, de 5 à 17 ans et ils doivent désormais survivre seuls.

Dean est le narrateur de l'histoire. Il couche sur papier les événements, ses pensées, et ses angoisses. Il est l'adolescent de 16 ans lambda: physique moyen, intelligence moyenne, ni trop de courage ni pas assez. Il a un profil qui n'énerve pas le lecteur, mais je trouve qu'il ne se démarque pas suffisamment... Son petit frère, Alex, quant à lui, est un génie de la technologie, il bidouille, il a l'esprit toujours en ébullition et il a des idées à foison !

« Je ne demandais rien à personne, je notais des trucs quand Brayden s'est pointé et a shooté dans mon fauteuil.

- 'Tain, Dean, tu sors d'où ? Tu vis au Moyen Âge ou quoi ?

- Brayden... a fait Jake, pas loin de moi.

Le ton de sa voix disait: « Laisse tomber ».

- Non, c'est juste : je savais que Geraldine était barré, mais j'avais pas compris à quel point.

- J'écris. Ça me plaît bien, d'écrire.

- Je parie qu'il y a des trucs sur moi là-dedans, a-t-il fait en m'arrachant mon journal.

- Eh, oh ! me suis-je exclamé en me levant d'un bond.

L'autre tenait mon journal derrière son dos, bras tendu.

Quand j'ai voulu l'attraper, il l'a changé de main.

On se serait cru au CP.

- Je parie qu'il y a des trucs sur tout le monde, a continué ce crétin. Surtout sur Astrid.

Je l'aurais tué, si elle l'avait entendu dire ça. Mais Astrid était avec les petits.

Vous savez, on pourrait croire que se retrouver enfermé dans un Greenway pendant la fin du monde, ça fait ressortir ce que chacun a de meilleur en lui, eh ben, SURPRISE ! Brayden, lui, il était toujours aussi con et casse-couilles. »

Quatorze enfants et adolescents, ça fait une ribambelle de personnes à rencontrer et apprendre à connaître. J'avais un peu peur... Je regrette seulement qu'ils soient tous stéréotypés car il y a des profils qui sont intéressants, mais c'est sûrement pour qu'on puisse les reconnaître facilement car après tout nous sommes dans de la littérature jeunesse. Certains personnages se démarquent plus que d'autres: par leur ingéniosité, leur autorité, leurs frasques, ou même leur gentillesse. Je me suis attachée à Dean, malgré son côté passif, mais également à Alex, Josie, et les benjamins, des jumeaux: Caroline et Henry.

« Je voulais juste réfléchir. Mais je n'y arrivais pas, et ils étaient tous là à chialer et à réclamer des trucs débiles, à s'accrocher à nous, alors que tout ce que je voulais, c'est qu'ils la bouclent.

Astrid a fini par prendre Batiste entre quatre yeux.

D'une voix bien claire et un peu méchante, elle lui a sorti:

- Les gosses, vous pouvez aller chercher des bonbecs. Autant que vous voulez. Ouste !

Ils ne sont pas fait prier.

Ils sont ensuite revenus du rayon bonbons avec des sachets remplis.

C'était ce qu'on avait de mieux à leur offrir, ce soir-là: des bonbons. On a éventré leurs sachets pour entasser tous les bonbecs ensemble, et tout le monde a pu se goinfrer comme il a voulu.

On les a pris comme des médocs. Comme si tout ce sucre allait nous ramener par magie à notre vie normale. On s'est gavés jusqu'à plus pouvoir, puis on est allés au lit.

C'est les plus petits, ça pleurait pas mal, et on a souvent dû gueuler « La ferme ! ».

La première nuit, c'est comme ça qu'on s'en est sortis. »

On peut dire que c'est un huit-clos apocalyptique: tout ce premier tome se passe à l'intérieur du centre commercial, où les adolescents endossent des responsabilités et deviennent adultes plus vite que prévus, devant veiller, rassurer, et s'occuper des enfants qui les accompagnent, en plus de devoir assurer la sécurité et la survie de tout le monde. J'ai franchement adoré ce point: c'est ce que je recherche quand j'ouvre un roman de fin du monde. J'aurais, cependant, d'avantage apprécié si la question de survie était plus mis en avant. C'était par moment assez facile.

• EN CONCLUSION: Un bon premier tome, assez prometteur et surtout divertissant. Je l'ai trouvé peut-être un peu trop jeunesse à mon goût, mais ça ne m'empêche pas de vouloir lire la suite et savoir ce qui va arriver à ces adolescents et enfants courageux !

Prochaine lecture: Mercy Thompson, tome 1: L'appel de la lune de Patricia Briggs.