dimanche 30 octobre 2016

Sunday's books #102.

Sunday's books est un rendez-vous hebdomadaire crée par Saefiel.
Pour ma part, il y aura trois parties:
« Mes petites lectures » qui reprend mes lectures passées, en cours, et à venir, comme le C'est lundi.
« L'espace cocon » qui remplace le Lifetime car je n'aime pas spécialement parler de ma vie, alors je parlerai plutôt plutôt de choses comme séries, photos, etc, à voir.
« Côté blogs » qui récapitule mes articles de la semaine et où je partagerai les chroniques qui m'ont marquée sur les blogs que je suis activement.

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Ce que j'ai lu ces deux dernières semaines:

J'ai franchement pas mal lu ces deux dernières semaines et ce, même si on a reçu de la famille (la mienne, puis celle de l'amoureux juste après ^^) ! Je n'ai pas pu poster dimanche dernier pour cette raison, d'ailleurs. En bref: J'ai beaucoup aimé L'amour en 9 défis, une romance historique qui me prouve une fois encore que Sarah MacLean est douée dans ce genre ! Et j'ai encore eu un beau coup de cœur pour Half Bad T3

J'ai aussi fini Royal Assassin (wow!!), une seconde claque made in Robin Hobb, vraiment ♥ Pas de coup de cœur individuellement mais la saga a su tout de même conquérir mon cœur ! Et cette semaine s'est terminée en compagnie d'Harry Potter et l'enfant maudit qui fut, ma foi, une jolie surprise.

Ce que je suis en train de lire en ce moment:


Charley Davidson, tome 4: Quatrième tombe au fond de Darynda Jones.
Être Faucheuse, c'est glauque. Et détective privée, dangereux. On peut dire que je cumule. C'est pour ça que j'ai décidé de prendre un peu de temps pour moi. Rien de tel que passer quelques commandes au télé-achat pour reprendre du poil de la bête. Je ne comprends pas pourquoi Cookie en fait tout un plat ! Ce n'est pas comme si on manquait d'argent: Reyes Farrow, le très chaud fils de Satan, m'en doit plein. Cela dit, pour lui demander de régler sa dette, il faudrait que je sorte de chez moi... Mais avec un pyromane qui met le feu, littéralement, à Albuquerque, et cette femme qui a besoin de mes services parce qu'on cherche à l'assassiner, je préférerais rester en pyjama.


Ce que je vais lire ensuite:

Je passe Halloween avec Charley et ensuite, je pense que je vais m'attaquer à la suite d'Une enquête de Francesca Cahill et découvrir La Trilogie de l'Empire ! :)

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• Les séries de la semaine •

- Insecure: Saison 01, épisodes 02 et 03. C'est prometteur !
- Supernatural: Saison 12, épisodes 01 et 02. Différent de d'habitude, à voir avec la suite.
- Yuri!!! on ice: Saison 01, épisodes 02 à 04. Je suis amoureuse de cet animé ♥

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Sur le blog ces deux dernières semaines:


Chez les autres:

- Little-A a adoré un roman qui vaut le coup: A comme aujourd'hui ! ♥
- Merci à Les lectures de Marinette pour sa chronique sur Lumière: Le voyage de Svetlana, un roman qui m'intrigue beaucoup.


Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures !
Bisous ♥

samedi 29 octobre 2016

Harry Potter and the Cursed Child (Harry Potter, Spin Off) • J.K. Rowling, John Tiffany & Jack Thorne.



Harry Potter and the Cursed Child
de J.K. Rowling, John Tiffany & Jack Thorne.
VF: Harry Potter et l'enfant maudit.
Genre: Théâtre, fantasy, jeunesse.
Mon édition: Little, Brown and Company.
330 pages.




Résumé: It was always difficult being Harry Potter and it isn't much easier now that he is an overworked employee of the Ministry of Magic, a husband, and father of three school-age children.
While Harry grapples with a past that refuses to stay where it belongs, his youngest son Albus mus struggle with the weight of a family legacy he never wanted. As past and present fuse ominously, both father and son learn the uncomfortable truth: sometimes, darkness comes from unexpected places.

17/20.

  • J'AI AIMÉ: Le personnage de Scorpius, les retrouvailles avec les personnages et l'univers.
  • J'AI MOINS AIMÉ: Des allures de fanfictions, parfois.

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. J'ai lu le moins de chroniques possibles et tout ce que j'ai pu lire, ce sont des ressentis (plutôt mitigés) sur Twitter. J'ai eu le bonheur de me plonger dans ce roman sans avoir été spoilée sur quoi que ce soit et en ayant même oublié le résumé. Combo: Retrouvailles avec les personnages et l'univers + Un beau sentiment de surprise. Alors que je pensais aimer mais sans plus, je me suis finalement bien amusée. Si ça ne vaut pas une histoire complètement adaptée en roman (si jamais c'est le cas un jour pour Harry et l'enfant maudit, oui, je saute au plafond), c'est une histoire qui a tout de même comblée la fan en moi !

Comme il le craignait, Albus est à Serpentard. Et au final, ce n'est pas sa maison qu'il redoute: ce sont les commentaires de ses camarades. Comment peut-il être le fils d'Harry Potter et être à Serpentard ? Comment peut-il être le fils d'Harry Potter et être nul à l'école ? Comment peut-il être le fils d'Harry Potter et n'avoir qu'un seul ami, un indésirable: Scorpius Malfoy ? Et ces brimades, cette solitude, le referme sur lui-même et l'éloigne surtout et avant tout de son père...

J'ai tout de suite beaucoup aimé Albus et Scorpius qui forment un duo qui marche du tonnerre ! Tout aurait pu les séparer et pourtant... Tout deux retrouvent en l'autre un peu de lui-même et ils s'entendent à merveille. Albus est celui qui nous donne envie de le cajoler, et Scorpius est celui auquel je me suis totalement identifiée (au point de penser à chacune de ses répliques « Oh mon Dieu, mais c'est trop moi » quand même !). J'étais terriblement impatiente de faire la connaissance de cette génération et les deux compères m'ont tapé dans l’œil.

« SCORPIUS: Albus! Oh hello Rose, what do you smell of?
ROSE: What do I smell of?
SCORPIUS: No, I meant it as a nice thing. You smell like a mixture of fresh flowers and fresh -bread.
ROSE: Albus, I'm here, okay? If you need me.
SCORPIUS: I mean, nice bread, good bread, bread... what's wrong with bread?
ROSE walks away, shaking her head.
ROSE: What's wrong with bread!
ALBUS: I've been looking for you everywhere...
SCORPIUS: And now you've found me. Tada! I was hardly hiding. You know how I like to... get on early. Stops people staring. Shouting. Writing 'son of Voldemort' on my trunk. That one never gets old. She really doesn't like me does she?
ALBUS hugs his friend. With fierceness. They hold for a beat. SCORPIUS is surprised by this.
Okay. Hello. Um. Have we hugged before? Do we hug?
The two boys awkwardly dislocate.
ALBUS: Just a slightly weird twenty-four hours. »

Le format Théâtre est vraiment différent du format Roman: c'est par moment déstabilisant puisque l'histoire et les actions se passent beaucoup plus vite. Mais, je me suis tout de même rapidement prise au jeu. Le tout rend tout de même ce Spin Off frais, léger, et drôle, malgré les ténèbres qui ne sont jamais bien loin dans cet univers...

Les retrouvailles ont été fabuleuses ♥ Ce n'est pas un coup de cœur, mais j'ai adoré revoir Hermione et Ron, Harry et Ginny, et Draco. J'ai aimé suivre les nouvelles dynamiques entre eux, leur nouvelle vie, leurs affinités, leurs relations. Certains n'ont pas changé quelque part (Coucou Harry - Coucou Draco), et d'autres m'ont surprise tantôt par leur sens de l'humour (Hello Hermione) tantôt par leur sens de la responsabilité (Ginny -You rock!). Nos adolescents célèbres sont devenus des adultes, et même des parents, et si Voldemort n'est plus, leur quotidien n'est pas toujours tout rose.

« RON: Malfoy, you may be all chummy chummy with Harry, and you may have produced a relatively nice child, but you've said some very unfair things to and about my wife...
HERMIONE: And your wife doesn't need you fighting her battles for her.
HERMIONE looks witheringly at RON. RON takes the hit.
RON: Fine. But if you say one thing about her or me...
DRACO: You'll do what, Weasley?
HERMIONE: He'll hug you. Because we're all on the same team, aren't we Ron?
RON (hesitating in the face of her unwareing gaze): Fine. I, um, I thing you've got really nice hair. Draco. »

  • EN CONCLUSION: Un Spin Off qui m'a agréablement surprise et m'a permis de rencontrer officiellement Albus et Scorpius (en dehors des fanfictions, j'entends). Je note dans un coin de ma tête que la couverture mention tout de même « Partie un et deux » TINTINTIN, et je ne dirai vraiment pas non à d'autres aventures en leur compagnie... Ce script m'a, au passage, tellement donné envie de voir la pièce ; Je ne suis que frustration.

 Prochaine lecture: Charley Davidson, tome 4: Quatrième tombe au fond de Darynda Jones.

jeudi 27 octobre 2016

Royal Assassin (The Farseer Trilogy #2) • Robin Hobb.


The Farseer Trilogy, book 2: Royal Assassin
de Robin Hobb.
VF: L'assassin royal, tome 2: L'assassin du roi + tome 3: La nef du crépuscule.
Genre: Fantasy.
Mon édition: Harper Voyager.
648 pages.



Résumé: Honesty is the bedrock for any relationship. But how can Fitz -royal bastard, trainee assassin, holder of secrets crucial to the security of the kingdom- bare his soul to his beloved Molly?
Danger lies all around him -from the raiders savaging the coastal towns, and from within the court. The king has been struck down by a mystery illness and his eldest son, Verity, is bound up in the defence of the realm.
When Verity leaves the court in search of the mythical Elederlings, Fitz finds himself friendless apart from his wolf, Nighteyes, and the king's strang, motley-clad fool, exposed to Prince Regal's malign ambitions. He will be asked to sacrifice everything -his heart, his hope, even his life- for the sake of the realm.

19/20.

  • J'AI AIMÉ: L'auteure sait conter une histoire, la tension monte crescendo.
  • J'AI MOINS AIMÉ: /.

/!\ Spoilers possibles si vous n'avez pas lu le T1 /!\

J'avais autant hâte que peur de me lancer dans ce second tome. Et pour cause, j'ai mis assez longtemps à terminer le premier tome... et cette suite est bien plus grosse ! Encore une fois, j'ai pris tout mon temps. Mais encore une fois: je me suis régalée. Dès les premières pages, j'ai retrouvé Fitz, un héros que j'adore, et un univers aux complots dangereux et complexes. Comme le vélo, ça ne s'oublie pas. J'ai réalisé très vite que ma lecture précédente était restée bien vivante dans ma tête et que les aventures de Fitz m'avaient énormément manqué !

Fitz a peut-être déjoué les plans de Regal, mais il n'en sort pas indemne... Et Regal, lui-même, s'avère être un adversaire plus coriace qu'imaginé puisque rien ne semble le dévier de son envie de prendre le pouvoir. Et quand Fitz, plus ou moins guéri, retourne à la cour, il réalise très vite que son oncle a tissé une étroite toile d'araignée autour du roi qui dépérit à petit feu. Verity, l'héritier du trône, n'est lui-même pas hors de danger. En tant qu'assassin du roi, Fitz se retrouve face à un complot qui le dépasse. Comment protéger le royaume et la couronne quand le vice est dispersé un peu partout ?

Sans surprise, j'adore Fitz. Il mérite tout l'amour et la protection du monde, et je les lui donnerais bien volontiers ! C'est un personnage qui a grandi dans la solitude et avec de lourdes responsabilités. N'étant qu'à moitié de sang-royal, il est tantôt méprisé ou ignoré. C'est un jeune homme solitaire par défaut: il ne peut faire confiance à personne et ne se sent jamais digne de ceux qui l'entourent. Il est, également, la cible principale de Regal qui voit en lui un véritable obstacle. Et qu'est-ce que Fitz souffre sous la plume de Robin Hobb... Il arrive que je déteste et adore l'auteure à la fois pour tout ce qu'elle arrive à crée autour de lui, c'est fort !

Ici, notre personnage principal est mis à rude épreuve. Tiraillé entre plusieurs loyautés, entre ses sentiments et ses fonctions royales, entre ce qu'il pense être juste et ce qui ne l'est pas. Les émotions de Fitz ne sont jamais mises en sourdine. Fitz est important, ses émotions le sont, ceux qui l'entourent également. Le jeune homme gagne en confiance, en présence et en autorité. Il oscille encore entre être « le bâtard » et être le fils de Chilvary, mais il a grandi et on le sent.

« 'We're home now. Here, Chivalry's son is not a prince, but a bastard.'
'I know that.' I was stung by his directness. 'I've known it all my life. Lived it all my life.'
'You have,' he conceded. A strange look stole over his face, a smile half incredulous and half proud. 'So why are you demanding reports of the sergeant, and giving out commendations as briskly as if you were Chivalry himself? I scared believed it, how you spoke, and how those men came to heel. You didn't even take notice of how they responded to you, you didn't even realize you'd stepped up and taken command away from me.'
I felt a slow flush creep up my face. All in the Mountains Kingdom had treated me as if I were a prince in fact, instead of a prince's bastard. Had I so quickly accustomed myself to that higher station?
Burrich chuckled at my expression, then quickly grew sober. 'Fitz, you need to find your caution again. Keep your eyes down and don't carry your head like a young stallion. Regal will take it as a challenge, and that's something we aren't ready to face. Not yet. Maybe not ever.' »

C'est un tome où Fitz prend conscience de beaucoup de choses et notamment de qui sont ses ennemis et qui sont ses alliés. C'est un grand pas pour lui: reconnaître que des gens tiennent à lui et même, l'aiment. Burrich et Chade sont d'ailleurs deux piliers, présents depuis le tome précédent. Mais aussi Verity, Patience, Lacey, et Kettricken, se font leur place. Et, face à eux, l'ombre de Regal prend forme également: et si on pourrait rire de ses manières, on reconnaît très vite tout ce dont il est capable. Les personnages de Robin Hobb ont une profondeur exquise, un relief authentique. Ils sont comme réels. Ils prennent vie durant notre lecture.  

« 'I grow so tired,' Verity said softly. He poured himself more mulled wine, and stepped to the hearth to sip at it. 'Do you know what I wish?'
It wasn't really a question. I didn't even bother to reply.
'I wish your father were alive, and King-in-Waiting. And I his right-hand man still. He would be telling me what tasks I must tackle, and I would be doing as he asked. I would be at peace with myself, no matter how hard my work, for I would be sure he knew best. Do you know how easy it is, Fitz, to follow a man you believe in?'
He looked up at last to meet my eyes.
'My prince,' I said quietly. 'I believe I do.'
For a moment, Verity was very still. Then, 'Ah,' he said. He held my eyes with his, and I did no need the warmth of his Skilling to feel the gratitude he sent me. »

Royal Assassin n'est pas un tome où l'action prime. Tout réside dans l'anticipation, dans notre peur de la suite. On voit un complot énorme prendre de l'ampleur et nous avaler tout cru. L'auteure est plutôt transparente avec nous, on voit où elle veut en venir, et pourtant jamais la tension ne nous quitte et quitte le récit. Je n'ai jamais cessé de craindre pour mon cher Fitz, et encore maintenant, je ne cesse de craindre pour lui. C'est une force certaine, c'est une saga dirigée par une main de maître !

  • EN CONCLUSION: Royal Assassin est un récit passionnant et prenant. J'ai retrouvé un personnage que j'adore, Fitz, plus grand et plus fort que dans le tome précédent. Mon amour pour lui s'est épanouit d'avantage et je suis certaine de suivre avec attention le reste de ses aventures. Dire que je redoutais sincèrement de découvrir Robin Hobb ! Je sais désormais que j'aurais sacrément loupé quelque chose...

Tome précédent:

 Prochaine lecture: Harry Potter et l'enfant maudit (en VO) de J.K. Rowling.

mardi 25 octobre 2016

Half Lost (Half Life #3) • Sally Green.




Half Life, book 3: Half Lost
de Sally Green.
VF: Hald Bad, tome 3: Quête noire.
Genre: Fantastique, YA.
Mon édition: Penguin Books.
335 pages.




Résumé: Nathan Byrn is running again.
White Witch hunters are on the offensive. No Black Witch is safe -anywhere.
Nathan is more powerful than ever, but one the edge of losing his mind.
To defend the Alliance form destruction, he must become its ultimate weapon.
And to save a society that hates him, he must risk losing all that he loves.

19/20.

  • J'AI AIMÉ: Gabriel et Nathan ♥, mon amour pour Nathan n'a aucune limite.
  • J'AI MOINS AIMÉ: J'ai eu peur de la fin durant TOUTE ma lecture.

/!\ Spoilers évidents si vous n'avez pas lu le T1 et T2 /!\

Half Bad est vraiment l'une de mes sagas coups de cœur de cette année. Je l'ai dévoré en moins de 6 mois ; Ce qui est un exploit pour ceux qui me connaissent. J'aime habituellement laisser un peu de temps entre deux tomes, parfois j'oublie même l'existence de la suite pendant un moment, mais, pour Half Bad, cette habitude ancrée a été impossible à se mettre en place. L'univers, mais surtout les personnages, ne m'ont jamais laissée tranquille. Ils m'ont hanté jusqu'à ce que j'en termine avec eux

Nathan est en roue libre. La vie ne lui a jamais fait de cadeau jusqu'à maintenant, mais la paix fébrile qu'il avait trouvé en son fort intérieur aux côtés d'Annalise et aussi aux côtés de Marcus, son père, s'en retrouve totalement ébranlée. Et pour cause: Annalise a déserté l'Alliance après avoir tué Marcus. Cette trahison, cette blessure, détruit non seulement à petit feu Nathan mais elle met aussi à mal tout ce que la rébellion a pu construire jusque là... Sans la notoriété de Marcus et toutes ces récentes pertes, comment prendre l'avantage et construire un monde meilleur pour la totalité des Sorcières ?

« I'm still only seventeen. My chin and my patchy beard say seventeen but my eyes, and maybe my soul, say one hundred and seventeen. I guess I've done a lot more than the average seventeen-year-boy.
I see my father in my face too: a younger version of him. I'm not sure if that's part of my problem. That what everyone sees when they look at me is his name, his myth, the people he's killed and eaten. And maybe that's what happened with Annalise. She began to see not me but only Marcus and the stories about him.
And part of me is proud Marcus was -is- my father. »

J'aime toujours autant Nathan. Je l'aime même toujours et encore plus. Depuis qu'il n'est qu'un enfant, ce personnage ne connaît que la douleur, le rejet, et l'exclusion. Ce troisième tome est tout aussi douloureux pour lui. Le décès de son père l'a conduit et le conduit hors des sentiers battus, tout près de la folie. Lui, qui n'a jamais ou presque connu la paix, le sentiment d'être aimé, le sentiment d'avoir une famille, est au bord du désespoir. Sa peine et ses tourments sont toujours plus vrais que nature. Ce personnage possède un relief dingue. Ses pensées, ses doutes, ses égarements et ses espoirs, Nathan est un personnage peu simple, torturé, mais qui mérite tellement tout le bonheur du monde.

Nathan saura-t-il se retrouver et prendre la place de son père ? Au moins, Gabriel est là pour l'aider. Gabriel que j'aime tant également. Je suis ravie de ce que l'auteure a fait de leur relation, je suis ravie que les sentiments de Gabriel n'aient pas été un prétexte bidon pour je ne sais quoi, je suis ravie que Nathan se tourne enfin vers lui. Le second tome avait déjà approfondie leur lien, mais l'auteure ne s'est pas défilée: ouf ! Gabriel est ce pilier dont Nathan a besoin. De mon point de vue, il n'y a pas de Nathan sans Gabriel et de Gabriel sans Nathan. C'est impossible. IMPOSSIBLE, ok ?

« 'Gabriel?'
'Yes, I'm here.' I feel his hand move a little; his fingers are intertwined with mine.
'Don't leave me.'
He holds me, putting his hand gently on the side of my chest. His breath is on my neck and it's good. He's good.
'I mean, don't leave me ever.'
'I know, Nathan. I won't.'
'I wanted to die.'
He whispers, 'Rest now. Rest.'
He stays close to me and his breathing by me is good. »

L'univers reste toujours aussi sombre, sanglant. A l'image du personnage principal, c'est un univers torturé et qui souffre. Dans la lignée des deux tomes précédents, ce troisième tome nous offre toujours une tension qui nous étouffe et nous fait craindre le pire pour les personnages auxquels nous nous sommes attachés. J'ai redouté la fin de la première à la dernière page ; Au final, celle-ci aurait pu me décevoir, mais l'auteure en a fait quelque chose de beau et de puissant.

  • EN CONCLUSION: Gros coup de cœur pour l'intégralité de cette trilogie ! J'ai tant, et même beaucoup trop, d'amour pour les personnages et l'univers. Pour la plume, aussi, qui dépeint terriblement bien les états d'âmes de Nathan, sa complexité, sa souffrance, ses luttes intérieures. Rares sont les sagas qui m'ont fait autant vibrer que celle-ci ♥

Tomes précédents:
Saga terminée

Prochaines lectures: Harry Potter et l'enfant maudit (en VO) de J.K. Rowling.
The Farseer Trilogy, book 2: Royal Assassin de Robin Hobb.

mardi 18 octobre 2016

L'amour en 9 défis (La famille St. John #1) • Sarah MacLean.




La famille St. John, tome 1: L'amour en 9 défis
de Sarah MacLean.
Genre: Romance historique.
Mon édition: J'ai lu (Aventures & Passions).
440 pages.





Résumé: Gabriel, marquis de Ralston, vient d'apprendre l'existence de sa soeur bâtarde Juliana, qui arrive tout droit d'Italie. Pour lancer dans le beau monde cette jeune fille aux origines douteuses, il lui faut un chaperon exemplaire. Pourquoi pas lady Calpurnia Hartwell qui est considérée comme un parangon de vertu ? Elle sera garante de la réputation de Juliana.
Sauf que Calpurnia est en train de se rendre compte que sa vie l'ennuie profondément. Elle a même établi une liste de choses scandaleuses à faire avant de finir ses jours dans la peau d'une vieille fille flétrie. Et pour cela, elle compte bien sur Gabriel, le débauché le plus célèbre de Londres.

16/20.

  • J'AI AIMÉ: Une intrigue plutôt originale, un duo qui s'entend bien.
  • J'AI MOINS AIMÉ: Le point de vue de Ralston manque à l'appel.

Ayant adoré l'autre série de l'auteure: Le cercle des canailles (trois coups de cœur sur quatre tomes, tout de même !), je ne pouvais pas passer à côté de celle-ci. Sarah MacLean est l'une des auteurs de romances avec laquelle je peux foncer les yeux fermés, je suis certaine de passer un bon moment ! Et pour cause: elle réussit toujours à créer une relation amoureuse autour d'une intrigue qui sort de l'ordinaire. Il est toujours dur dans ce genre de se démarquer et Sarah MacLean le fait si bien. Si je n'ai pas autant accroché au premier tome de La famille St. John qu'au premier tome du Cercle des canailles, j'ai passé un très bon moment avec deux personnages très attachants !

Lady Calpurnia est une vieille fille, il est temps de cesser de le nier. Dix ans ont passé depuis sa première saison: elle n'attire que les hommes âgés et les coureurs de dot. Aux yeux de la société, Calpurnia, dite Callie, est tantôt trop ronde, trop fade, trop sage, trop terne, si bien que celle-ci a l'impression d'être véritablement devenue sans saveur et indigne d'intérêt ! Alors que sa sœur est sur le point de faire un mariage d'amour, l'évidence la saisit: Il est hors de question de continuer cette vie ennuyeuse et sans passion ! Sur une idée de son frère, Callie décide de rédiger une petite liste d'interdits à braver. Le premier ? Être embrassée, au moins une fois. 

Il n'est pas difficile de se prendre d'affection pour Callie. Vilain petit canard de la société londonienne, elle attise tout de suite notre compassion et notre curiosité. L'injustice qui l'entoure fait écho en nous: on a envie que quelqu'un trouve Callie jolie, belle, et l'aime enfin pour ce qu'elle est et ce qu'elle vaut. C'est un personnage franchement sympathique: Romantique, mais plutôt terre à terre, elle rêve secrètement du marquis de Ralston depuis si longtemps... Son goût pour l'aventure ne nous laisse pas indifférent, et ne laisse pas indifférent non plus l'objet de ses rêveries !

« - Si seulement Ralston ne me rendait pas aussi idiote !
- Vous avez toujours été idiote dès qu'il s'agissait de lui.
- Oui, mais maintenant, je le vois beaucoup plus souvent. C'est différent.
- Pourquoi ?
- Avant, c'étaient simplement des rêveries. A présent, je me retrouve vraiment avec lui. Je lui parle, je découvre le vrai Ralston. Il n'est plus une créature que j'ai inventée, mais un homme en chair et en os et... du coup, je ne peux pas m'empêcher de me demander...
La phrase mourut sur ses lèvres. Impossible de dire à voix haute: « Et s'il était à moi ? »
Mais Anne n'eut pas besoin de l'entendre. Quand Callie rouvrit les yeux et croisa son regard dans le miroir, elle put y lire sa réponse: « Ralston n'est pas pour vous, Callie. »
- Je le sais, Anne, murmura-t-elle, autant pour se le rappeler que pour rassurer son amie.
Mais, en vérité, elle n'était plus du tout sûre de le savoir. Quelques semaines plus tôt, elle aurait ri à la seule idée que Gabriel St. John puisse connaître son nom ou envisage d'engager la conversation avec elle. Mais maintenant... Maintenant, il l'avait embrassée. »

De son côté, Gabriel doit faire face à un imprévu de taille dans sa vie: l'aube d'un scandale s'immisce dans son quotidien tranquille et celui de son frère: leur mère a eu une autre enfant, Juliana, et cette sœur dont ils ne soupçonnaient pas l'existence est venue les trouver. Jouant de ses  relations pour offrir une belle entrée dans le monde à Juliana, le jeune débauché va se rapprocher de la très sage Callie... qui ne s'avère finalement pas si sage que ça et ce n'est pas pour lui déplaire ! Ralston m'a plu. Son personnage marie la tendresse et la taquinerie à la perfection. En revanche, son point de vue manque sacrément à l'histoire.

« - Je n'irais pas jusqu'à penser que l'amour est aussi parfait que ces poètes voudraient nous en persuader, mais je crois aux mariages d'amour. J'y suis obligée, puisque je suis le fruit de l'un d'eux. Et, s'il fallait une preuve supplémentaire, je pense qu'elle nous a été fournie de manière assez convaincante lors de cette soirée: ma sœur et Rivington n'ont d'yeux que l'un pour l'autre.
- L'attirance n'est pas l'amour.
- Je ne pense pas que ce qu'il y a entre eux relève de la simple attirance.
Ces mots furent suivis d'un silence prolongé, durant lequel il la regarda intensément. Puis il se pencha, ne s'arrêtant qu'à quelques centimètres d'elle.
- Il n'y a rien de simple dans l'attirance.
- Néanmoins...
Callie s'interrompit, incapable de se souvenir de ce qu'elle s'apprêtait à dire. Il était si près d'elle !
- Voulez-vous que je vous montre à quel point l'attirance peut être compliquée ? »

Comme je m'y attendais avec Sarah MacLean, L'amour en 9 défis possède ses qualités et ses détails originaux. Une petite liste à cocher, une vieille fille en quête d'aventure, il n'en faut pas plus pour se démarquer et créer une chouette dimension à la romance. Les personnages secondaires sont également un plus: la fratrie de Callie, le frère de Ralston, Juliana, possèdent tous un petit quelque chose de séduisant et qui rend la lecture bien plus qu'agréable.

  • EN CONCLUSION: Je ne suis pas déçue par ce tome ! Une fois encore, je suis entrée dans l'histoire avec une facilité déconcertante, me prenant rapidement d'affection pour Calpurnia, Ralston, et leur entourage. Si ce n'est pas un coup de cœur, cette romance historique est tout de même d'une qualité certaine et appréciable. L'auteure a ce don pour écrire des histoires d'amour, j'en suis sûre !

Prochaine lecture: The Farseer Trilogy: Royal Assassin de Robin Hobb.
Half Bad, tome 3: Quête noire (en VO) de Sally Green.

lundi 17 octobre 2016

Sunday's books #101.

Sunday's books est un rendez-vous hebdomadaire crée par Saefiel.
Pour ma part, il y aura trois parties:
« Mes petites lectures » qui reprend mes lectures passées, en cours, et à venir, comme le C'est lundi.
« L'espace cocon » qui remplace le Lifetime car je n'aime pas spécialement parler de ma vie, alors je parlerai plutôt plutôt de choses comme séries, photos, etc, à voir.
« Côté blogs » qui récapitule mes articles de la semaine et où je partagerai les chroniques qui m'ont marquée sur les blogs que je suis activement.

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Ce que j'ai lu cette semaine:

Très bonne semaine et très bon rythme, même si celui-ci a ralenti à la fin puisque j'ai en ce moment de la famille à la maison ^^ Je me suis régalée avec le troisième et dernier tome d'Angelfall. C'est vraiment une saga qui m'aura plu d'un bout à l'autre ♥ Quant à Prince Captif T1, ce fut une agréable surprise. Je ne pensais pas aimer, et pourtant j'ai totalement accroché !

Ce que je suis en train de lire en ce moment:


La famille St John, tome 1: L'amour en 9 défis de Sarah MacLean.
Gabriel, marquis de Ralston, vient d'apprendre l'existence de sa sœur bâtarde Juliana, qui arrive tout droit d'Italie. Pour lancer dans le beau monde cette jeune fille aux origines douteuses, il lui faut un chaperon exemplaire. Pourquoi pas lady Calpurnia Hartwell qui est considérée comme un parangon de vertu ? Elle sera la garante de la réputation de Juliana.
Sauf que Calpurnia est en train de se rendre compte que sa vie l'ennuie profondément. Elle a même établi une liste de choses scandaleuses à faire avant de finir ses jours dans la peau d'une vieille fille flétrie. Et pour cela, elle compte bien sur Gabriel, le débauché le plus célèbre de Londres.

The Farseer Trilogy, book 2: Royal Assassin (VF: L'assassin royal, tome 2: L'assassin du roi + L'assassin royal, tome 3: La nef du crépuscule) de Robin Hobb.
(Résumé du tome 1) The kingdom of the Six Duchies is on the brink of civil war when news breaks that the crown prince has fathered a bastard son and is shamed into abdication. The child's name is Fitz, and he is despised. Raised in the castle stables, only the company of the king's fool, the ragged children of the lower city and his unusual affinity with animals provide Fitz with any comfort.
To be useful to crown, Fitz is trained as an assassin; and to use the traditional magic of the Farseer family. But his tutor, allied to another political faction, is determined to discredit, even kill him. Fitz must survive: for he may destined to save the kingdom.


Ce que je vais lire ensuite:

Je pense que j'ai un peu trop d'ambition, là... Il faudrait déjà que j'arrive à 70% de Royal Assassin et que je finisse L'amour en 9 défis :)

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• Les séries de la semaine •

- Insecure: Saison 01, épisode 01. Sympa, je veux bien voir la suite !
- Esprits Criminels: Saison 08, épisode 13 à 15. Plutôt entraînant.
- How to get away with murder: Saison 03, épisode 02 et 03. Le 02 est une réussite totale ♥
- Lucifer: Saison 02, épisode 03. J'aime toujours autant cette série !


• Le film de la semaine •

- Conjuring 2: Le cas Enfield (17/20): Alors euh... On a bien flippé OK ! Encore une fois, je trouve ce Conjuring réussi, maîtrisé, avec des jeux de lumière et une ambiance incroyable !

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Sur le blog cette semaine:

Chroniques: Dysfonctionnelle (15/20) | Angelfall T3: L'ultime espoir (20/20 ♥) | Prince Captif T1: L'esclave (17/20).

Chez les autres:

- Livresquement m'intrigue beaucoup avec The Thousandth Floor !
- Les rats de bibliothèque me donne vraiment envie de découvrir un second Colleen Hoover: Maybe Someday.


Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures !
Bisous ♥

vendredi 14 octobre 2016

L'esclave (Prince Captif #1) • C.S. Pacat.




Prince Captif, tome 1: L'esclave
de C.S. Pacat.
Genre: Fantasy.
Mon édition: Milady.
316 pages (lu en format ebook).





Résumé: Il devait être roi, il est devenu esclave. Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d'Akielos. Mais lorsque son demi-frère s'empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave de plaisir au prince d'un royaume ennemi. 
Beau, manipulateur et mortellement dangereux, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à Vère. Mais dans la toile mortelle de la politique vérétienne, les apparences sont trompeuses. Pris dans les manigances de la cour, Damen doit s'allier à Laurent pour sa survie et celle de son royaume. Sans jamais oublier une règle vitale: cacher son identité à tout prix. Car l'homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raison de le haïr...

17/20.

  • J'AI AIMÉ: Les personnages sont fascinants, le côté addictif. 
  • J'AI MOINS AIMÉ: Un univers qui ne convient pas à tout le monde.

Ma réaction en commençant, en lisant, et en terminant ce roman, c'est la surprise. J'ai été tout le long: agréablement surprise. Il faut dire que je n'ai pas lu que de bons avis sur ce roman et j'ai été averti de son univers cruel et brutal. Je me suis lancée pour calmer les ardeurs de ma curiosité à son égard et... j'en ressors totalement charmée ! Ce premier tome a eu un effet totalement addictif sur moi ; A peine ouvert, déjà fini.

Damen a été trahi. Par son propre demi-frère. L'héritier du trône n'en revient pas de sa naïveté ! Et celle-ci lui coûte, ainsi qu'à ses partisans. Passé pour mort par Kastor qui succède à leur père, Damen est également vendu comme esclave au prince de Vère, le royaume voisin. Il n'est d'aucun secret que Vère et Akielos se vouent une inimitié de longue date. Damen sait qu'il évolue en terrain miné, et c'est sans compter que Laurent, son maître, est bien plus dangereux que ce qu'il avait imaginé.

« La jument capricieuse de Laurent s'agita de nouveau, et il se pencha sur la selle, murmurant quelque chose en lui flattant l'encolure avec une douceur qui ne lui ressemblait pas. Puis il leva les yeux vers Damen.
La nature avait gaspillé ses talents en conférant une telle apparence à un être aussi odieux. Le teint pâle et les yeux bleus de Laurent étaient combinaison rare à Patras, encore plus rare en Akielos, et pour laquelle Damen nourrissait une faiblesse prononcée. »

En ouvrant ce roman, je savais qu'il y aurait des scènes de violence et de sévices sexuels. Non, Prince Captif ne convient pas à tout le monde et à toutes les humeurs, et je pense que comme moi, il faut s'y lancer en le sachant d'avance. Je redoutais cet univers pour cet aspect. Et je redoutais également l'histoire pour son nombre de pages assez faible. J'ai ouvert L'esclave avec beaucoup d'aprioris en tête, mais comble du bonheur: chaque instant passé dans le livre a peu à peu effacé mes craintes. Au final, je me suis régalée et j'en redemande déjà !

L'univers est bel et bien brutal, et cruel, l'atmosphère n'est pas glauque mais on peut qualifier ainsi les coutumes de Vère que nous découvrons à travers le prisme de Damen. D'ailleurs, voir l'histoire à travers les yeux de ce personnage, c'est ce qui m'a fait passer outres mes aprioris. Damen ne cautionne pas ce qu'il voit, ce qu'il découvre, ce dont il est témoin, nous partageons avec lui notre dégoût et il nous est tout de suite très sympathique. Innocent, en quête de liberté et de vengeance, mais soucieux de son peuple malgré sa nouvelle condition d'esclave, il a la carrure parfaite du héro !

« - Je voudrais lui parler. Enlevez-lui son bâillon.
- Il n'a pas sa langue dans sa poche, prévint le geôlier.
- Votre Altesse, si je puis me permettre..., commença le conseiller Guion.
- Obéissez.
Damen promena sa langue dans sa bouche lorsqu'il fut libéré de son bâillon.
- Comment t'appelles-tu, chéri ? interrogea Laurent non sans une certaine cruauté.
Damen ne répondait pas aux questions posées d'une voix aussi mielleuse. Il leva les yeux sur Laurent. C'était une erreur. Ils se dévisagèrent mutuellement.
- Peut-être a-t-il une tare, suggéra Guion.
Les yeux d'un bleu transparent ne quittèrent pas ceux de Damen. Laurent répéta sa question, lentement, dans la langue d'Akielos.
Les mots franchirent les lèvres de Damen avant qu'il ne puisse les retenir.
- Je parle votre langue mieux que vous ne parlez la mienne, chéri. »

Et en face de lui, nous avons le personnage sombre, mystérieux, difficile à cerner. Son maître, Laurent. J'ai été prise d'une totale fascination (sûrement déplacée, I suppose) pour lui. Oh oui, il est manipulateur, mais il est intelligent. Oh oui, il est rusé, cruel, violent, on ne sait pas ce qu'il pense, mais il a un charisme magnétique et une part de mystères non résolus qui lui collent à la peau. Ses échanges avec Damen sont un pur régal: on peut voir deux intelligences en action, se jauger l'une et l'autre. Et puis, ce prince odieux n'a pas l'air de laisser notre héros si indifférent...

  • EN CONCLUSION: Agréablement surprise par ce premier tome qui me donne tout de suite envie de me jeter sur la suite (que je n'ai pas, mais ça ne saurait tarder...) ! Malgré ses trois cents petites pages, l'auteur nous offre une histoire qui tient la route et qui se concentre sur l'essentiel. Complots, trahisons, intrigues à la cour, Damen et Laurent, ainsi que les lecteurs, ne peuvent se reposer sur leurs lauriers !

Prochaines lectures: The Farseer Trilogy, book 2: Royal Assassin de Robin Hobb.
La famille St. John, tome 1: L'amour en 9 défis de Sarah MacLean.

mercredi 12 octobre 2016

End of Days (Angelfall #3) • Susan Ee.



Angelfall, book 3: End of Days
de Susan Ee.
VF: Angefall, tome 3: L'ultime espoir.
Genre: Fantastique, YA.
Mon édition: Hodder & Stoughton.
435 pages.





Résumé: After a daring escape from the angels, Penryn and Raffe are on the run. They're both desperate to find a doctor who can reverse the twisted changes inflicted by the angels on Raffe and on Penryn's sister. As they set off in search of answers, a startling revelation about Raffe's past unleashes dark forces that threaten them all.
When the angels release an apocalyptic nightmare onto humans, both sides are set on a path toward war. As unlikely alliances form and strategies shift, who will emerge victorious? Forced to pick sides in the fight for control of the earthly realm, Raffe and Penryn must choose: their own kind, or each other?

20/20.

  • J'AI AIMÉ: L'atmosphère de la saga, les personnages.
  • J'AI MOINS AIMÉ: /.

/!\ Spoilers évidents si vous n'avez pas lu le T1 et T2 /!\

Angelfall est sûrement une des sagas préférées que j'ai pu lire cette année ! Et même une de mes préférées tout court. Troisième et dernier tome, troisième coup de cœur consécutif. Angelfall m'aura fait vibrer d'un bout à l'autre avec son univers, ses personnages, son atmosphère, d'une qualité absolument géniale. Je suis toujours sur mes gardes quand je me dirige vers un roman YA fantastique, de peur de tomber dans les clichés et la mièvrerie ; Si Angelfall m'a totalement séduite, c'est justement qu'elle évite tout ça. On a affaire à une héroïne forte et indépendante, un univers apocalyptique construit, qui ne sert pas uniquement de toile de fond, une romance qui monte en puissance, et des touches d'humour qui viennent éclaircir le tout. Cette saga m'aura vraiment offert un immense coup de cœur pour les trois tomes !

Penryn est sûrement l'humaine la plus recherchée par les anges. Et pour cause: elle en a tué un à l'aide d'une épée d'archange et s'est envolée dans les bras de l'un d'eux. Trois crimes impensables pour son espèce. Mais l'heure n'est pas à se préoccuper de sa propre sécurité: toute la race humaine est en danger, piégée au milieu des rivalités politiques des anges. Pour sauver les siens, Penryn n'a qu'une solution: Aider Raffe à gagner la place de Messager de Dieu, ou Uriel, leur nemesis, risque de signer la fin de l'humanité.

Ce troisième tome m'a fait passionnée, si bien que je l'ai lu d'une traite, sans pouvoir le lâcher. J'ai toujours lu les tomes de cette saga à une vitesse éclair mais ici, le rythme est si effréné, les actions et révélations s'enchaînent tellement que le lecteur veut savoir et n'a aucune envie de s'arrêter. Je n'ai eu aucune envie de m'arrêter. Cette conclusion est passionnante, trépidante, va droit au but. J'ai totalement été happée par cet affrontement final entre les anges et les humains pour la Terre.

Penryn est toujours et encore cette héroïne que j'aime incroyablement. Elle a cette audace et ce courage que j'envie: elle ose regarder les anges en face et faire valoir sa légitimité en tant qu'humaine. Et ce, même si elle crève de peur et nous le fait savoir. Et ce, même si elle est amoureuse, si sa famille est danger, et qu'elle-même risque d'y laisser sa peau. C'est une héroïne qui n'hésite pas à prendre des décisions, bonnes ou mauvaises, pour avancer, pour survivre, pour se libérer du joug des anges. Raffe, à côté, est comme son alter-égo. Elle n'a rien à envier à cet archange, à ce guerrier venu d'ailleurs, puisqu'elle-même a une âme de battante.

« 'So you do scream like a little girl,' says Raffe with some satisfaction in his voice. (...)
I scoot away from squirming maggots. Raffe sees my distress and flicks them off the rock.
'Maggots are freaking hideous,' I say, getting up. I try to salvage some dignity, but I can't help but shiver and shake my hands in the air. It's an instinctive impulse, one I'm not up for resisting right now.
'You've fought off a gang of men twice your size, killed an angel warrior, stood up to an archangel, and wielded an angel sword.' Raffe cocks his head. 'But you scream like a little girl when you see a maggot?' »

L'ultime espoir est un tome où, d'ailleurs, Penryn et Raffe prennent tout deux conscience à quel point ils appartiennent à deux mondes différents. Malgré leur complicité, malgré leurs ressemblances, malgré leur attachement l'un pour l'autre, il y a cet instinct qui les pousse vers leur propre espèce. Penryn n'a aucune envie de laisser les humains en proie aux anges. Raffe n'a aucune envie d'abandonner les anges à leur sort. C'est ce qui rend cette romance si parfaite à mes yeux: l'auteur sait maîtriser cet amour impossible, sans en faire trop, sans jamais tomber dans le mièvre, et en mettant en valeur chacun des protagonistes.

« 'Plagues?' I ask. 'Why is everybody trying to make plagues?'
'What's an apocalypse without pestilence?' asks Josiah.
'Great,' I say. 'So we're supposed to trust a known liar who's cooking up apocalyptic plagues? And why would we even care what happens to Laylah? Serves her right for transplanting demon wings onto Raffe and playing Dr. Frankenstein with human beings. We're not just biomass to be shaped into whatever dolls she wants to play with.'
Josiah looks at me, then back at Raffe. 'Does she need to be here?'
'Apparently, she does,' says Raffe. 'It turns out that she's the only one I can trust to watch my back.' »

L'univers en vaut également tellement la peine. Amoureuse des univers apocalyptiques, je sais reconnaître ceux qui méritent qu'on s'y intéresse. Angelfall n'offre pas juste un décor pour une romance et basta, non, on en est loin et heureusement ! On est dans un monde où l'humanité a véritablement basculée, où la menace des anges est effrayante, où la survie, la peur, le désespoir règne parmi les humains. Les personnages sont tellement réussis: Raffe, Penryn, certes, mais aussi Paige, la mère de Paige et Penryn, Obi, Dee et Dum, et même Beliel.

  • EN CONCLUSION: Angelfall est une saga incroyable, où chacun des tomes a des qualités certaines et un rythme entraînant. Le lecteur ne peut que retenir son souffle, espérer, découvrir, et le tout: à ses risques et périls. Cette saga m'a rendue addict et je n'espérais pas tant: trois tomes de qualité, une fin à la hauteur de mes attentes, une histoire maîtrisée. Je recommande, encore et encore ! 
 
Tomes précédents:
Saga terminée

Prochaines lectures: The Farseer Trilogy, book 2: Royal assassin de Robin Hobb.
Prince captif, tome 1: L'esclave de C.S. Pacat.

lundi 10 octobre 2016

Dysfonctionnelle • Axl Cendres.


Fidèle, alias Fifi, alias Bouboule, grandit dans une famille dysfonctionnelle. Papa enchaîne les allers-retours en prison, Maman à l'asile.
Mais malgré le quotidien difficile, Fidèle vit des moments de joie, entourée de ses six frères et sœurs aux prénoms panachés: Alyson, JR, Dalida, Jésus... Cette tribu un peu foldingue demeure « Au Bout Du Monde », le bar à tocards que tient le père dans Belleville.
A l'adolescence, la découverte de son intelligence précoce mène Fidèle à « l'autre » bout du monde: un lycée des beaux quartiers où les élèves regardent de haut son perfecto, ses manières de chat de gouttière. Mais c'est aussi là que l'attend l'amour, le vrai, celui qui transforme... Celui qui sauve.


J'AI AIMÉ : Les personnages sont sympathiques.
J'AI MOINS AIMÉ : Quelques clichés et des maladresses.


Dysfonctionnelle a conquis beaucoup de lecteurs, et j'avoue avoir pensé que je serais conquise aussi ! Je n'avais pas de grandes attentes, voire même aucune car je ne me suis souvenue du résumé qu'en le sortant de ma PAL, et pourtant: je n'ai pas eu de révélations. Pour moi, Dysfonctionnelle est une bonne lecture, sans plus. Les stéréotypes m'ont parfois pesée, et je me suis de nombreuses fois demandé si la personne qui avait rédigé la quatrième de couverture avait lu le même roman que moi pour parler « d'amour qui sauve » là où j'ai vu une relation d'amour souvent douloureuse. 

La famille de Fidèle est une famille comme elle le surnomme si bien: « dysfonctionnelle ». L'histoire de ses parents est déjà unique en son genre, et en agrandissant la famille, l'originalité a gagné chacun de ses membres. Ils sont sept enfants aux prénoms peu ordinaires: Dalida, Marilyne, Alyson, Fidèle, JR, Jesus et Gregorio. Tout ce beau monde vivent au bar que tiennent leur père et leur oncle, dans une ambiance chaleureuse, fêtarde, mais également bordélique. Du point de vue des familles « fonctionnelles », celle-ci a un problème...


Nous rencontrons Fidèle adulte, après qu'elle soit allée chercher son père à sa énième sortie de prison. De là, la jeune femme nous raconte sa vie: à travers son enfance, ses frères et sœurs, l'histoire de ses parents, nous traversons avec elle toutes les périodes marquantes de son passé. Fidèle est une héroïne qui m'a plu. Moins stéréotypée que les personnages secondaires, c'est un personnage qui oscille entre une grande force et une grande sensibilité. 

Sa mère, son père, sa fratrie, mais aussi son premier baiser, ses premières difficultés, son premier amour, etc, Fidèle nous embarque à ses côtés ! Le voyage ne m'a pas déplu. La famille de Fifi est de celle que l'on juge aux premiers abords, et même si ici, il s'agit d'un roman, cette famille nous montre tout de même que cela ne change en rien la force de leur affection, de leur bienveillance, et de leur amour. Et celui-ci est palpable à travers les pages et il est très beau: les relations entre Fifi et son père, sa mère, sa grand-mère, et Marilyne sont des relations qui m'ont particulièrement touchée.

Les quelques points négatifs qui m'ont gâchée ma lecture, ce sont les stéréotypes qui sont trop présents: certes les frères et sœurs de Fifi sont uniques dans leur genre, mais ils sont également très clichés. Un seul trait de caractère les définit: selon moi, ils ont manqué de personnalité. L'autre point que je déplore, c'est la relation de Fidèle et Sarah qui est décrite comme « un amour qui sauve » sur la quatrième de couverture mais que je n'ai pas trouvé très saine. Si Fidèle était mon amie, je lui aurais conseillé de rencontrer une autre merveilleuse jeune fille. 


Dysfonctionnelle est un roman touchant par moment, drôle par d'autres, mais il me manquait quelque chose en plus. Le roman se termine en tout cas sur une bonne note. Si ce n'est pas la lecture du siècle pour moi, je ne peux pas nier qu'elle a été sympathique.


Decorated Christmas Tree