Genre: Science-fiction, YA.

Les vivants, Matt de la Peña.

Résumé:

Shy a choisi ce job d'été pour mettre des sous de côté. Quelques mois à bord d'un luxueux navire de croisière vont lui permettre d'engranger les pourboires. Que demander de mieux ? Des bikinis à ne plus savoir où regarder, des buffets à volonté, et peut-être même une fille ou deux...

Mais lorsque le tremblement de terre le plus destructeur jamais enregistré dévaste la Californie, le destin de Shy bascule. Et ce séisme n'est que le premier d'une longue série de désastres. Bientôt, ceux qui sont encore en vie devront se battre pour le rester...

Mon avis, 17/20.

J'avais quelques réticences envers ce livre mais finalement je me suis retrouvée happée dès les premières pages. Les réticences venaient du résumé (en grandes parties et j'y reviendrai), je suis ravie que le récit les ait balayés.

Même si en soit, c'est une histoire courte, et un roman pas forcément extraordinaire en soi: j'ai passé un très très bon moment, et je n'ai pas soufflé avant la fin !

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En bref:

Les -: Loin du speech « fin du monde » du résumé, le côté prévisible.

Les +: L'effet addictif, le rythme de l'histoire.

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« Quand le ciel est couvert la nuit, la lune n'est plus qu'une vague tache aux contours flous surplombant l'océan d'un noir d'encre. C'est à peine si on distingue où se termine l'air et où commence l'eau; en revanche, on entend les clapotements réguliers contre la coque.

Encore une chose à laquelle Shy n'avait jamais pensé avant de s'embarquer pour cette croisière de luxe. L'océan parle. Surtout la nuit. Des voix qui murmurent à ton oreille et jamais ne se taisent. »

₪ Encore une fois, je trouve un résumé à côté de la plaque. Et ça m'énerve. Je conçois qu'on veuille rendre le livre attirant, pour faire des bénéfices et tout le tralala, mais je pense qu'il n'y a pas besoin d'en rajouter, non plus. Avec ce résumé, pour ma part, je m'attends à une fin du monde qui me scotche et où les éléments naturels se déchaînent... Mais les événements dévastateurs se passent finalement qu'en une nuit. Ça n'empêche que Les vivants m'a entraînée dans son rythme dès le départ et que j'ai pris mon pied à la lecture ! Mais j'en attendais un petit peu plus quand même ^^

₪ Shy, comme ses collègues, a été choisi à bord d'un luxueux navire croisière pour son apparence avantageuse. Il ne s'en plaint pas, ce travail n'est pas contraignant et lui permet d'empocher des pourboires parfois faramineux. Dans ce décor de rêve, Shy se voit faire de ses collègues des amis. Mais tous ne sont pas au bout de leurs surprises. Les gens riches ne sont pas toujours dotés de bonnes intentions ou ne sont pas toujours heureux de leur condition, et quand d'incroyables séismes s'abattent sur la côte américaine, le bateau est aux premières loges des dégât, mettant passagers et membres de l'équipage au même seuil: celui de la peur.

₪ J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui a plus de trames qu'il n'y paraît, et surtout, plus de profondeur que ce à quoi je m'attendais. En lisant le résumé, je m'attendais à trouver un Shy arrogant, matant les nanas et les draguant à foison (ouais...) et j'ai été agréablement surprise que Shy soit loin de cette image là. C'est un jeune homme calme et intelligent. Il est avenant, poli, mature. Ce personnage a été plaisant à suivre. Droit dans ses baskets, Shy est attachant comme tout, et j'ai très vite ressenti beaucoup de sympathie pour lui.

₪ Concernant l'aspect « fin du monde », nous sommes loin de « ce séisme n'est que le premier d'une longue série de désastres », mais je dois dire qu'être sur un bateau et qu'une tempête sans précédent se déclare... Rien que l'idée donne des frissons. MOI, ça me donne des frissons. Je ne suis pas forcément à l'aise sur un bateau, face à une étendue d'eau à perte de vue, alors m'imaginer sur un bateau (qui navigue depuis des jours) menacé par une catastrophe, j'en ai des sueurs froides. Et je me suis très bien vue au sein du livre, à m'angoisser, à appréhender.

₪ Le rythme de ce roman est haletant. Il n'y a pas un instant où l'on peut reprendre sa respiration, le sentiment léger de sécurité est désormais loin. Les événements, les décisions, tout s'enchaîne. Il y a un côté très très addictif dans ce livre, les pages se tournent d'elles-même, le décor est simple à imaginer, c'est rapide. Voici un YA efficace. C'est prévisible parfois, c'est certain, mais dans le feu de l'action, on ne s'attarde même pas. En conclusion: Les vivants fut une très très bonne lecture, qui a su m'entraîner au gré de ses flots... 

« Kevin se tourne vers lui, et désigne la fenêtre d'un air affolé.

Shy la voit maintenant.

Une immense vague qui monte au loin.

Elle est à peine visible pour l'instant, mais elle se dirige droit sur le bateau.

- On risque de mourir, dit Kevin, terrifié.

Shy regarde alors les passagers dans leur fauteuil et, pour la première fois, prend conscience qu'il pourrait bien être en train de vivre sa dernière heure. Ici, au milieu de l'océan. Le cœur au bord des lèvres, il ne sait pas s'il va vomir ou s'évanouir. Jusqu'à aujourd'hui, il ne s'était jamais attardé sur le fait qu'il pouvait mourir. Pas comme ça en tout cas. »

Je le conseille à: Quand on aime bien les scénarios catastrophes, ce roman a quelque chose, rien que dans son effet addictif qui nous empêche de faire une pause entre deux chapitres ;)

Prochaine lecture: Les morsures de l'ombre, Karine Giebel.