mercredi 29 octobre 2014

Genre: Science-fiction, YA.

Chroniques de la fin du monde, tome 3: Les survivants, Susan Beth Pfeffer.


Résumé:

Cela fait maintenant un an qu'un astéroïde a percuté la Lune et provoqué un bouleversement climatique sans précédent.
Dans un monde où tout s'écroule, Miranda tombe pourtant éperdument amoureuse d'Alex, qu'elle vient de rencontrer. Mais une terrible tornade approche: les deux jeunes gens parviendront-ils à s'aimer dans un tel chaos ? Leurs destins sont en suspens...


Mon avis, 16/20.

Après un coup de coeur pour Au commencement (premier tome), une lecture mitigée pour L'exil (second tome), je suis ravie que Les survivants fut une bonne lecture, avec une atmosphère semblable au premier tome que j'ai adoré.
Retrouver Miranda et le point de vue à la première personne a été un bonheur. J'ai vraiment eu du mal avec le point de vue externe et le personnage d'Alex entre deux... ce troisième tome est décidément meilleur que le précédent.

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En bref:
Les -: Le super résumé pocket jeunesse totalement à côté de la plaque, le côté répétitif.
Les +: Le décor apocalyptique, retrouver Miranda.
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« - C'est quoi le soleil ? a-t-elle continué.
C'est à ce moment là que le rêve a viré au cauchemar. Je voulais décrire la lumière du soleil, sauf que je n'arrivais pas à me souvenir à quoi ressemblait le ciel avant que la cendre recouvre tout. Je n'arrivais pas à retrouver le bleu du ciel, le vert de l'herbe ou le jaune des pissenlits. Je me rappelais les mots - « bleu », « vert », « jaune » -, et pourtant, même si l'on m'avait mis sous le nez un diagramme en couleurs, j'aurais dit « bleu » pour « rouge » et « violet » pour « jaune ». La seule couleur que je connaisse aujourd'hui, c'est le gris: celui de la cendre, de la crasse, de la tristesse. »

Chroniques de la fin du monde est une saga « mignonnette » sur la fin du monde, et moi, j'accroche pas mal. Certes, on est quand même assez loin des scénarios catastrophes, du désespoir, du glauque, mais je trouve tout de même beaucoup de qualités à ces romans, qui décident de mettre l'accent plus du côté de l'espoir que de la cruauté dans un monde ravagé par les catastrophes naturelles. J'ai vraiment accroché au premier tome, moins au deuxième, et j'ai été ravie de retrouver les mêmes aspects dans Les survivants que dans Au commencement. J'ai passé un très très bon moment.
L'anniversaire de l'astéroïde qui a percuté la Lune approche. Bientôt un an. Bientôt un an que la population meurt à petit feu et que les rares survivants cherchent quotidiennement de quoi survivre jusqu'à la semaine prochaine. L'avenir n'est plus qu'une vague idée. Miranda vit avec sa famille; Laura sa mère et ses deux frères Matt et Jon. Leurs réserves diminuent dangereusement, même si le temps commence à se réchauffer. Sans compter que dans cette atmosphère de fin du monde, où chacun tente de retrouver ceux qu'il aime, cette famille ne tarde pas à s'agrandir: le père de Miranda revient à la maison avec sa nouvelle femme, leur enfant, et trois survivants qu'ils ont pris sous leur aile. La maison n'a jamais accueilli de monde.
Tout d'abord... Je déplore, mais alors JE DEPLORE ce résumé à deux balles qui spoile tout le roman de la part des éditions Pocket Jeunesse. Oui, je suis désolée de vous l'annoncer, mais ce résumé raconte le livre. Et ça, tout au long de ma lecture, quand j'y ai pensé, ça m'a mis les nerfs. Vraiment. Je n'ai jamais été autant énervée contre une quatrième de couverture. J'ai tout de même aimé ma lecture, mais ça aurait été mieux, et surtout plus surprenant, sans ce résumé gnangnan à souhait qui ne correspond pas du tout. 
Miranda est l'héroïne du premier tome, avec qui nous sommes témoin du grand événement qui changera la vie de toute la Terre. Son journal nous fait rentrer dans sa vie et ce nouveau monde doté de nouvelles règles. Il y a toute de suite une intimité entre elle et nous, lecteur (et personnellement, j'apprécie beaucoup Miranda). Alex, mentionné dans le résumé, quant à lui est le héro du second tome, et j'ai eu beaucoup plus de mal avec lui. Déjà, il y a une distance certaine entre lui et nous avec le choix du point de vue à la troisième personne, et j'avoue ne toujours pas comprendre ce choix. C'est un personnage qui m'a vraiment énervé. J'attendais beaucoup cette réunion entre ces deux héros dans ce troisième tome... Mais au final, cette rencontre n'est pas du tout le point central du roman. Et vraiment ? J'ai trouvé que c'en était mieux ainsi.
J'ai trouvé Miranda un peu moins mature que dans le premier tome, mais peut-être plus sage (quel paradoxe je sais !). Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment été contente de la retrouver. Elle et sa famille m'avait beaucoup manqué. Néanmoins, je les ai trouvé moins soudé ici, mais en quelque sorte: chacun commence à prendre ses marques dans ce nouveau monde. Alex, quant à lui, je l'ai trouvé fidèle à lui même... Malheureusement. Je trouve ce personnage si buté et exaspérant (et c'est bien pour ça que je suis contente que lui et Miranda ne soient pas au centre de l'histoire), je pourrais le tarter parfois, je vous le jure.
Le décor apocalyptique est plutôt soft, nous sommes assez loin de l'angoisse et les frissons, mais ça fait toujours froid dans le dos d'imaginer que ce soit vrai, que la nourriture vienne à manque, que l'on puisse tomber sur des morts au coin des rues, que la vie humaine ou la vie tout court soit aussi rare. J'apprécie l'ambiance de cette saga, malgré les côtés parfois répétitifs et les dénouements rapides. Ca reste une atmosphère froide, silencieuse, tranchante. 
En conclusion: Ce troisième tome a ravivé mon estime pour cette saga après la lecture en demi-teinte du second opus, et ça me met en joie ! Il y a un quatrième tome paru en VO, avec Jon en tant que protagoniste, et j'avoue être très très curieuse... puisque l'avenir de cette famille ne peut pas s'arrêter là, et ça se sent. Je me demande bien si PKJ publiera la suite, après ce n'est pas un problème puisque je lis en anglais mais dans la bibliothèque, ça fera un peu tâche je crois ^^

« J'étais totalement perdue. Pleurer dans la véranda est toujours un peu gênant parce qu'il y a les autres et que dans ces cas-là on préfère se passer de témoins. Mais je n'avais jamais été aussi seule qu'à cet instant, en sueur, frissonnante, affamée, et perdue. D'abord j'ai senti une larme couler doucement sur ma joue, puis une autre, et puis de gros sanglots qui exprimaient six mois de chagrin, de colère et de peur.
J'aurais pu pleurer toutes les larmes de mon corps, sauf que je n'avais pas de mouchoirs en papier sur moi. Obligée de me moucher dans mon sweat-shirt, j'étais désormais non seulement en sueur, tremblante, affamée et perdue, mais, en plus, répugnante. Alors je me suis mise à rire, si bien que pendant un moment je riais et pleurais en même temps. Le rire a pris le dessus, puis les tremblements. Au bout de quelques minutes de ce cirque, j'ai cru que j'allais me ressaisir, mais de nouveau j'ai été secouée de spasmes et de sanglots. »

Je le conseille à: Quand on aime bien ces histoires de fin du monde, ça reste une chouette saga à découvrir, qui divise, certes, mais je conseille de tenter le coup quand même.

Prochaine lecture: Ennemis, tome 1, Charlie Higson.

tâches d'encre

  1. Nous lui avons mis la même note ^^
    Moi aussi j'attends le tome 4... mais je lis pas en VO... brrr.

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    1. Je le lirais sûrement en français aussi. Mais par soucis d'esthétisme dans ma bibliothèque x)

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  2. Belle critique !! Je suis entièrement d'accord. Pour le tome 4, il y à quelques semaine j'ai fait la demande sur la page Facebook de Pocket Jeunesse pour savoir si la suite va bientôt venir chez nous. J'ai eu comme réponse que pour le moment rien n'est prévu. Reste plus qu'à attendre sagement :)

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