Genre: Science-fiction, YA.

Ennemis, tome 1, Charlie Higson.

Résumé: 

Zombies, morts-vivants, crevards, revenants, ectoplasmes, spectres... ? Non, pire. Des adultes !

L'épidémie a frappé tous ceux qui avaient quatorze ans passés. D'abord elle les a rendus fous. Ensuite elle a ravagé leurs corps. Et les a transformés en zombies terrifiants.

Mon avis, 17/20.

Tiens ? Une saga avec des zombies ? Impossible de ne pas m'arrêter dessus. Et quoi de mieux que la semaine d'Halloween pour le sortir de ma PAL ? 

Et pour tout dire, je suis bien contente d'avoir commencé une nouvelle série (oui encore une !), même si il y a des points que j'ai trouvé un peu dommage, il y a aussi de très bonnes choses, et ce fut une lecture qui m'a vraiment entraînée d'un bout à l'autre.

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En bref:

Les -: Le point de vue omniscient, l'entrée en la matière.

Les +: Des personnages charismatiques, des zombies des vrais !

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« - Z'ont embarqué quelqu'un ?

Maxie acquiesça d'un signe de tête. Arran jeta un regard autour de lui pour essayer de voir qui manquait à l'appel.

- P'tit Sam, lâcha finalement Maxie. Ils ont capturé P'tit Sam.

- Pauvre gosse, se lamenta Arran. Décidément, c'est pas le jour.

- Ça, tu peux le dire, répondit Maxie. Ça grouille de croulants depuis que vous êtes partis. Et je serais même pas surprise qu'ils reviennent à la charge d'ici peu.

Arran alla remiser son manche de pioche sur les étagères où ils rangeaient leurs armes.

- Jamais ils n'attaqueront Waitrose. C'est jamais arrivé.

- Y a un début à tout, intervint Achille, debout près du râtelier en compagnie de Freak et d'Olive. Ils sont en train de changer, mon pote. Ils s'enhardissent. Ils deviennent méchants. »

₪ Encore une énième saga de commencée, mais je ne peux pas me restreindre, vous voyez ? Quand c'est alléchant, je ne me retiens pas. Et ici, je ne suis pas déçue de m'être laissée tenter par Ennemis. Je m'attendais à une histoire de zombies et j'ai eu des zombies ! Bon ok, ce ne sont techniquement pas des morts-vivants en soit, mais une épidémie qui transforme les adultes en monstres affamés de sang, c'est bien prometteur, non ? Eh bien pour moi, ça l'était ! D'autant plus que l'auteur n'hésite pas à se mouiller. Ennemis fut une très très bonne lecture d'Halloween !

₪ La maladie a touché tout humain à partir de quatorze ans. Les rues de Londres ne sont plus sûres pour les enfants, obligés de se réunir, se protéger, et endosser des responsabilités dont ils auraient pu se passer. Les adultes, ou les « croulants » sont redoutables, dangereux, et occupent chaque rue. Arran et sa bande occupent le centre commercial de Waitrose, mais les adultes commencent à être trop nombreux dans les parages. Il est temps de partir et de trouver un nouveau refuge.

₪ J'ai été un peu perturbée au début du roman car nous commençons en route. C'est à dire que l'épidémie a déjà frappé, tous les adultes sont déjà transformés, et il s'est déjà déroulé une année dans cette atmosphère lugubre et peu ragoûtante. Je dois dire que je m'attendais à vivre l'épidémie aux premières loges... J'ai donc été un peu sonnée de prendre le train en marche. Le point de vue omniscient m'a également un peu chamboulée, notamment avec le nombre de personnages (nous suivons une bande de jeunes quand même, pas juste un ou deux gamins). Ce n'est pas forcément simple de faire bien connaissance avec les personnages dans les premières pages .

₪ Ce choix du point de vue omniscient ne m'a pas toujours paru optimal, d'ailleurs. Nous suivons parfois beaucoup de personnages à la fois, ce n'est donc pas toujours facile de passer du point de vue de Machin au point de vue de Truc. Ce choix instaure également une distance, nous mettant plus dans la peau d'un spectateur de l'histoire qu'un acteur, et c'est dommage, car je pense qu'en étant plus intégré, ce livre aurait carrément pu devenir flippant ! En étant spectateur, les événements sont plus prévisibles, le récit plus narratif. Même si c'est un choix que j'ai généralement compris, je l'ai trouvé dommage par moment. Avoir les frissons m'aurait bien plu !

₪ Mais soyons honnête, les zombies d'Ennemis ne laissent pas indifférents non plus. Ces adultes, transformés en monstre par un virus inconnu a le don de ne pas nous être très sympathiques. En plus de ne pas avoir un aspect très attirant et de vouloir manger de la chair humain, certains sont... très intelligents. Ils n'ont vraiment pas l'air d'avoir perdu leur cervelle dans l'épidémie. Et les enfants commencent à le remarquer aussi. Ce ne sont pas des zombies débiles. Ce sont des zombies desquels il faut se méfier. Impérativement. Et c'est un aspect très très plaisant et prometteur. Ça me donne envie de savoir comment ces monstres vont prendre de l'ampleur dans les tomes suivants.

₪ Concernant les personnages, dur dur d'en parler simplement, puisqu'ils sont beaucoup. Arran, Maxie, Blue, Achille, Freak, Bernie, Ben, et j'en passe, j'ai du mal à retenir tous les noms... Nous avons une large ribambelle d'enfants, de tout âge, qui nous sont présentés. Même si c'est parfois difficile de se repérer parmi un grand nombre de personnages, j'ai vraiment bien aimé le fait que l'auteur n'ait pas décidé de faire un groupe d'enfant homogène. Beaucoup se détachent de l'ensemble, beaucoup ont leur particularité ou leur histoire. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé Freak, P'tit Sam, Le Kid, et je me suis assez reconnue dans Maxie même si elle peut se montrer enquiquinante (mot que je n'ai pas utilisé depuis des années tiens ^^). 

₪ Les enfants d'Ennemis, dans tous les cas, risquent de ne pas vous laisser indifférents non plu, en bien ou en moins bien. Voués à eux-même, sans adultes, c'est une micro-société qui s'installe parmi eux: leaders, guerriers, soigneurs. Chacun fait avec ses aptitudes et ses maigres connaissances, et les petits sont protégés. Pour des enfants, ils font de leur mieux, prêt à se démener pour survivre. Les événements font que même les plus jeunes ont beaucoup gagné en maturité, mais on n'oublie jamais que ce ne sont que des enfants. Et pour des enfants, ils vivent des choses terribles, sanglantes, fortes. Ils sont réfléchis et ont le sens des réalités. C'est un plaisir de les suivre.

₪ En conclusion: Ennemis est un premier tome qui m'a vraiment emballée et qui me donne envie de lire la suite sans hésiter. L'atmosphère est sombre, dangereuse, et comme c'est indiqué sur la quatrième de couverture « Certaines scènes peuvent choquer ». Et c'est ça que j'aime ! Certaines scènes peuvent choquer ! L'auteur se mouille et ne nous prend pas pour des imbéciles. Même si c'est une lecture YA, on parle de zombies... et des zombies sans du sang et des moments chocs... ça le ferait ? Pour moi, non. Et c'est pour ça que, malgré la présence de détails qui me chagrinent un peu, j'ai adoré la lecture de ce premier tome.

« - Ecoute, Freak, t'as raison. C'est pas gagné. Donc, si on veut réussir, il faut que tout le monde y mette du sien. Et, franchement, à te voir marcher comme ça en broyant du noir, la tête basse sous ta capuche, les petits vont commencer à flipper, alors sois vaillant pour eux, OK ? Essaie de faire bonne figure.

Freak se redressa et regarda Arran droit dans les yeux.

- Comment on a pu en arriver là, hein ? demanda-t-il. Alors que nous-mêmes, on est que des mômes ?

- C'est comme ça, répondit Arran d'un ton résigné. »

Je le conseille à: Quand on est amateur de zombies, on ne peut pas dire non. D'autant plus que c'est assez mystérieux cette histoire d'enfants épargnés par l'épidémie !

Prochaine lecture: Au bois dormant, Christine Féret-Fleury.