Je (ne) pourrais (jamais) t'encadrer • Magena Suret.

Artiste-peintre, Julien prépare une exposition. Alors qu'il retourne travailler dans son atelier, il découvre qu'on a pénétré dans l'appartement d'à côté. Son appartement. L'intrus, Artus, se révèle être un ami de son frère à la recherche d'un hébergement pour quelques mois.

Comme ses relations avec sa famille sont déjà tendues, Julien accepte de rendre ce service à son frère. En échange, Artus lui servira d'assistant jusqu'au vernissage.

Mais Artus le distrait, le tente et, entre eux, s'installe un jeu de séduction auquel Julien a du mal à résister malgré ses réticences. Faut-il céder au désir, pour un temps si court et au risque de se briser le cœur ?

J'AI AIMÉ : Deux ou trois scènes.

J'AI MOINS AIMÉ : Très conventionnel, l'attitude des deux personnages.

Je remercie les éditions MxM Bookmark pour cet envoie ! Avec Love Online, ce sont les deux titres qui ont attiré mon attention pour le mois de Février. Mais si ça l'a carrément fait avec le précédent cité, ça l'a moins fait avec cette lecture-ci... La romance entre Artus et Julien m'a laissée plutôt de marbre, alors que les points réunis dans le résumé avaient tout pour me plaire.

Après avoir été en rupture familiale pendant des années, Julien renoue doucement avec ses parents et son frère Simon. Quand un ami de ce dernier réintègre l'appartement où Julien possède son studio de peinture, Julien ne pense pas pouvoir refuser et créer une énième discorde. Mais voilà, l'ami de Simon pose problème : il semble ne rien prendre au sérieux et flirte sans arrêt de manière éhontée. Et Julien n'a aucune envie de se lancer dans une relation, de quelque nature que ce soit...

Dès le début, j'ai eu un peu de mal avec les personnages honnêtement. Artus et Julien semblent aux antipodes. Et si je comprends l'impression donnée pour mieux les réunir et mieux les rendre attendrissant par la suite, l'effet n'a pas marché sur moi cette fois-ci. Artus est beaucoup trop dans la séduction, si bien que ça le rend faux et beau-parleur, et c'est dommage. Même avec ses moments de sensibilité je n'ai jamais réussi à m'enlever ce côté de la tête. Julien, lui, ne paraît pas plus sincère. Tourmenté par son passé amoureux, il se cache beaucoup trop aux lecteurs, et ce pendant trop longtemps, pour nous le rendre intéressant.

C'est dommage parce que les rapprochements classiques de la romance sont bien enchaînés et j'ai beaucoup aimé les voir se tourner autour dans le studio de peinture de Julien. Il y a deux-trois scènes que j'ai beaucoup aimé, dont un moment de peinture mémorable, et des réparties parfois amusantes et drôles. L'humour et la légèreté sont présents.

Malheureusement, ça n'a pas suffit pour moi. J'ai trouvé que le couple manquait d'alchimie et de complicité, et que le côté sensuel arrivait bien trop vite. Chose étrange également, c'est que je trouve que si la romance avait été du côté d'Artus, je l'aurais trouvée beaucoup plus passionnante, beaucoup plus exploitable. Car Julien en lui-même est assez oubliable.

Une romance qui manque selon moi de peps et qui ne s'éloigne pas trop du côté rassurant et conventionnel de ce genre d'histoires. Un peu dommage vu que certains échanges sont prometteurs.