La dernière reine • Philippa Gregory.

À trente et un ans, Catherine Parr est tout juste veuve lorsque Henri VIII, le souverain d’Angleterre qui a conduit quatre épouses au tombeau, l’invite à l’épouser. Confrontée à un choix qui n’en est pas un, Catherine sait le danger qu’elle encoure. Mais Henri est en adoration devant sa nouvelle femme. Cela suffira-t-il pour rester en vie ? La jeune femme brille par son indépendance d’esprit et d’action. Mais celle qui mena une réforme religieuse et qui fut la première femme à publier en Angleterre sous son propre nom est une cible toute désignée pour ses adversaires politiques qui l’accusent d’hérésie, crime puni par le bûcher et dont l’ordre d’exécution est signé… par le roi.

J'AI AIMÉ : L'époque historique, le personnage de Catherine.

J'AI MOINS AIMÉ : Les répétitions.

Je guette les romans historiques et la fameuse saga des Tudors de Philippa Gregory depuis longtemps. Jusqu'à maintenant, je n'osais pas me lancer. Je ne commence finalement pas par l'ordre des choses (et je ne pense pas que c'est très grave, si on s'y retrouve) : j'ai choisi de débuter par La dernière reine, sorti il n'y a pas si longtemps en français chez Milady, et qui est peut-être le plus « léger » (quoi que, hein), puisqu'il s'agit de l'histoire de la reine Catherine Parr, celle qui a survécu à Henri VIII et sa folie des femmes.

Catherine Parr, juste veuve, vient d'arriver à la Cour en tant que dame de Lady Mary, la fille aînée d'Henri VIII. Malheureusement, alors qu'elle vit son deuil dans sa foi et dans son amour passionné pour Thomas Seymour, le roi lui ôte toute liberté en se déclarant et en la demandant en mariage. Une demande empoisonnée qui ne se refuse pas. Catherine sera sa sixième épouse et devra naviguer bien intelligemment pour survivre...

Je suis plutôt familière avec l'histoire des Tudors et c'est avec plaisir que j'ai redécouvert Catherine Parr sous la plume de Philippa Gregory. C'était une femme très pieuse et en avance sur son temps, en étant érudite et écrivaine. On ne peut que se prendre d'affection pour cette femme acculée par la demande du roi et qui ne cherche qu'à lui survivre durant leur mariage, choisissant ses mots et ses attitudes et ne se mettant jamais volontairement en danger.

Henri VIII, connu pour se lasser très vite de ses femmes et pour les assassiner quand c'est le cas, est à l'aube de sa mort quand il se marie avec Catherine mais ne le sait pas encore. Presque quatre ans de douleurs, de fièvres, avec sa blessure infectée, et c'est Catherine qui va devoir ajuster son comportement pour faire face à ses humeurs changeantes que le roi semble finalement manier avec dextérité. L'ombre d'Henri et son bon vouloir plane énormément et donne un sentiment assez anxiogène bien mis en valeur.

Croyante, c'est une femme qui aspire à changer le monde pour son Église, auprès d'un souverain qui est revenu plus d'une fois sur ses décisions concernant la religion. C'est une jeune femme intelligente, brillante, sensible, et bien entourée par ses proches. C'est la clef pour déjouer tous les complots qui cherchent à faire d'elle la sixième épouse condamnée ! La suivre et suivre son quotidien, ses peurs, son mental d'acier, a été très intéressant. Il y a des longueurs et des répétitions, mais dans son ensemble les six cent pages du roman passent très vite tant on se retrouve immergée dans l'époque et ses retournements.

Mon premier Philippa Gregory et certainement pas mon dernier. La dernière reine raconte habilement le quotidien de celle qui survécut à Henri VIII en retraçant ses pas, ses relations, et ses aspirations. C'est le récit d'une femme érudite qui ouvrit la porte à tant d'autres, et notamment sa belle-fille, Elizabeth 1ère.