La faucheuse #1 • Neal Shusterman.

In a perfect world, the only way to die is to be gleaned by a professional scythe. When Citra and Rowan are chosen to be apprentice scythes, they know they have no option but to learn the art of killing. However, the terrifying responsibility of choosing their victims is just the start.

Corruption is the order of the day and Citra and Rowan need to stick together to fight it.

Then they are told that one of them will have to glean the other...

J'AI AIMÉ : L'univers construit, le côté addictif.
J'AI MOINS AIMÉ : /.

La Faucheuse est une saga qui fait beaucoup entendre parler d'elle en bien et elle m'a longtemps tentée avant que je me plonge enfin dedans. J'ai attendu le moment idéal, je pense, et ça a bien fini par payer : J'ai eu un énorme coup de cœur ! Ce premier tome m'a fascinée par bien des aspects et je suis bien contente de l'avoir fait mariner.

L'humanité est depuis longtemps devenue éternelle. Seule les Faucheuses s'octroie le droit de mort et régule la population. Ni Citra ni Rowan n'a envie de devenir une Faucheuse, ces êtres parias que tout le monde évite, qui vivent au dessus des lois, et dont la mort est le métier. Et c'est cette non-envie de l'être et leur sens moral qui a attiré l'oeil de la Faucheuse Faraday, qui les prend sous son aile. Malheureusement, la corruption trouve toujours moyen de gagner le cœur des hommes et les Faucheuses ne sont moins hommes que les autres ; c'est ce que les deux adolescents vont bien devoir découvrir, à leurs risques et périls.

Je n'avais pas encore lu soixante pas que je savais déjà que ce serait un immense coup de cœur. Il faut dire que l'auteur nous présente un univers complexe, réfléchi, et fascinant qui a tout de suite su me captiver. Un univers qui fait froid dans le dos mais qui a aussi des éléments qui peuvent séduire, ce qui fait toute l'ambiguïté de la chose. Il y a des choses horribles qui se sont installées avec la technologie, les moyens médicaux, la recherche, etc, mais il y a aussi des choses très intelligentes qui sont explorées.

C'est dans cet univers, qui m'a tantôt refroidie et tantôt attirée, que l'on découvre, que la mort n'existe plus que sous la forme des Faucheuses. Ces dernières sont incarnées par des humains et la mort est distribuée aussi aléatoirement que parfaitement étudiée. Mais ce n'est jamais un meurtre, les meurtres, les crimes, ont été éradiqués... Du moins, c'est ce que tout le monde pense. Les Faucheurs forment une société au sein d'une société, une société qui ne connaît ni loi ni limite, et si certains ont juré de suivre de servir avec la plus haute morale, certains ont des desseins bien différents...

Rowan et Citra sont deux personnages très intéressants. Malgré leurs caractères et personnalités opposées, ils brillent par leur sens de la justice qui sera drôlement mis à l'épreuve... Tout deux ont un certain sens de la compassion, de l'éthique, de la loyauté. On comprend vite pourquoi Faraday les a choisit, et pourquoi certaines Faucheuses comptent secrètement sur eux pour incarner l'avenir de leur société.

On est dans un univers tout sauf manichéens, où la corruption trouve toujours moyen de se faire une place, où l'humanité, qui est complexe, finit toujours par montrer toutes ses facettes quelque soit l'évolution du monde. C'est un récit intelligent, brillant, et qui m'a totalement captivée. J'ai beaucoup aimé suivre Rowan, Citra, leur mentor, et les autres Faucheuses, qui qu'elles soient. Chaque personnages apportent sa pierre à l'édifice et sont monstrueusement humains : dans leur cruauté, comme dans leur sagesse, comme dans leurs erreurs et leurs regrets.

Un « must-read » ! La Faucheuse est une saga qui démarre sur les chapeaux de roues et nous offre un premier tome intense, construit, fascinant, et qui mérite amplement toutes les éloges que j'ai pu lire.