Dans la maison • Philip Le Roy.

Huit lycéens d’une section Arts Appliqués ont l’habitude de faire la fête le samedi soir dans une maison de campagne isolée. Pour changer, l’un d’eux propose d’organiser une soirée frissons. Le but du jeu : effrayer les autres, et les faire boire. Mais avec des ados aussi créatifs, les bonnes blagues laissent bientôt la place à des mises en scène angoissantes. L’ambiance devient pesante. Et quand un orage éclate, le groupe se retrouve coupé du monde. Bientôt, des bruits étranges retentissent dans la maison, des pierres surgissent de nulle part, un garçon disparaît, puis une fille… La soirée bascule dans un huis clos horrifique.

J'AI AIMÉ : Quelques moments de tension.
J'AI MOINS AIMÉ : La dynamique du groupe, trop d'éléments.

Je remercie les éditions Rageot et NetGalley pour l'envoie de roman que j'avais déjà repéré chez Les lectures de Marinette et dont l'avis m'avait rendue curieuse. Malheureusement, je n'ai pas autant accroché de mon côté. Si c'est une lecture fluide et plaisante dans son ensemble, je retiens trop d'éléments qui viennent contrebalancer cet effet.

Les Huit forment un groupe populaire au lycée et ils sont donc à la fois enviés et détestés. Ils ne restent qu'entre eux et leur intelligence, ainsi que leur goût pour leurs soirées rigolade en clan fermé, fait parler d'eux. Quand les parents de l'un d'entre eux viennent de finir l'aménagement de leur nouvelle maison, les adolescents décident que c'est l'occasion idéale pour organiser une nouvelle soirée... Mais pourquoi pas se faire peur cette fois, plutôt que se faire rire ? Quand la soirée prend une toute autre tournure, c'est autre chose par contre...

Je savais déjà que le groupe d'amis allait être assez antipathique, c'est l'effet ressenti de pas mal de lecteurs. Je peux également comprendre la démarche quand ils sont au centre d'une soirée alcoolisée et que tout dégénère pour eux. Mais j'ai tout de même trouvé leur dynamique pas terrible pour un groupe d'amis que l'on nous présente comme rapprochés par leurs différences. Ils sont également censé être en première mais il y a des détails qui ne me les ont pas rendus crédibles.

Difficile donc de s'attacher ou suivre particulièrement l'un d'entre eux, Léa peut-être est plus sympathique que les autres par sa sensibilité. Le début nous les présente complètement différents les uns des autres, mais j'ai plutôt trouvé qu'ils étaient tous les mêmes. Je n'ai pas réussi à les différencier et leurs différences sont au final de gros clichés/stéréotypes qui auraient pu être éviter dans beaucoup de cas (la nana super belle qui fait tourner toutes les têtes, le gros qui aime la bouffe, etc...).

Sinon l'enchaînement d'événements censés faire peur aux personnages et aux lecteurs est plutôt bien prenante. Il y a des moments de tension où l'on se prête au jeu et l'auteur se joue un peu des intrigues de l'horreur. Il y a de bonnes pistes angoissantes, même si à partir d'un certain point j'ai trouvé que l'on partait sur beaucoup trop de choses exploitées pour que je le reste vraiment immergée. J'ai également trouvé que les nombreuses références culturelles coupent un peu trop le rythme et la spontanéité du récit, même si ce sont des références plaisantes.

C'est malheureusement un ressenti en demi-teinte pour moi qui n'ai pas réussi à rentrer complètement dans l'histoire et dans l'angoisse que l'on cherche à nous faire ressentir.