Fleurir (Puisque c'est ma rose #2) • Jade River.

La fin de l'année scolaire approche, Abby et Arthur seront bientôt séparés.

Mais si le départ de la jeune fille en Irlande se précise, ses préparatifs sont perturbés par les mensonges et les secrets qui l'entourent, par la mystérieuse voiture qui la suit depuis des mois et par son ami Noah, dont les décisions nocives l'affectent. Elle se voit également contrainte de composer avec Ophélie, qui menace de révéler au grand jour sa relation avec Arthur.

Prise dans ce tourbillon, Abby se bat, suivant ses convictions et ses envies, peu importe les conséquences.

Mais comment trouver sa voie lorsque la voix des autres nous étouffe ?

➤ Tome précédent : ₁. Éclore.     ☑ Saga terminée

J'AI AIMÉ : La relation au centre de l'histoire.

J'AI MOINS AIMÉ : La surenchère dans le drame.

Pour commencer, je remercie chaudement NetGalley et MxM Bookmark pour l'envoi de cette suite. Puisque c'est ma rose est tout de même une saga qui a commencé sur un tome me laissant mi-figue mi-raisin. J'attendais pertinemment ce second et dernier tome pour me faire une idée d'ensemble plus approfondie. Et je l'avoue, ce nouvel opus a bien fini par faire passer la relation élève / professeur de la catégorie « J'ai moins aimé » à « J'ai aimé », toutefois, c'est d'autres choses qui m'ont chagrinée et ont freiné mon élan à la lecture.

La fin de l'année et le bac approchent, ainsi que la majorité d'Abby. C'est le moment où toutes les décisions importantes se font et la jeune fille se retrouve à l'aube de bien des chemins. Ses sentiments pour Arthur sont de plus en plus intenses, et surtout réciproques... Sa vie lycéenne est chamboulée par du chantage. Sa famille se retrouve sans dessus-dessous par bien des nouvelles. Et ses relations amicales subissent beaucoup de coups durs. Quel chemin personnel va bien pouvoir parcourir Abélia ?

J'ai eu beaucoup d'appréhensions dans cette lecture dès les premiers pages puisque j'ai beaucoup levé les yeux au ciel. Abby tombait bien trop souvent inopinément sur Arthur, ce qui donnait un côté si peu spontané. Pour autant, la relation qui s'établit entre eux et qui m'a franchement laissée indifférente, voire gênée, dans le premier tome, m'a finalement bien plu ici. Je pense que c'est dû au fait que l'on voit beaucoup plus Arthur traiter Abby comme une égale, sans ascendant ni discours paternalistes à son égard. Les rapprochements sont nombreux et ces deux-là vont finalement chacun trouver du réconfort en l'autre, de la tendresse, une écoute, un refuge.

Je ne dirais pas que la différence d'âge n'a pas continué parfois d'être un couac à mes yeux, trouvant Abby toujours aussi jeune et avec l'immaturité de son âge. Mais ce n'est pas ce qui m'a le plus gênée. Ce qui m'a le plus embêtée, c'est la surenchère dans le drame, le besoin de produire un récit émotionnel qui devient finalement « trop ». Tout ce qui arrive à Abby dans Fleurir se rapproche vraiment de l’hécatombe. C'est une avalanche de coups qui lui tombe dessus, sans arrêter, sans répit, tout s'enchaînant même très vite et de manière crescendo. De la colère, de la frustration, de la douleur, c'est ce que ressent Abby la majorité du temps. Et j'ai ressenti bien plus de peine pour elle que de compassion.

C'est sûrement grâce à tout ce drame que j'ai fini par apprécié la relation au centre de l'histoire, je pense. Arthur offre une paix intérieure à Abby et réciproquement. Quand leurs moments en tête à tête arrive, c'est là que peuvent respirer l'héroïne et les lecteurs. Dans ce cas de figure, difficile de ne pas finalement se prendre d'affection pour eux et de ne pas vouloir voir leur relation s'épanouir au grand jour. J'aurais toutefois apprécié qu'il y ait plus de moment joyeux entre Abby et ses amis, et notamment Joleen que j'avais adoré dans le premier tome mais qui se retrouve relayé au second plan.

Fleurir est un second et dernier tome qui me laisse sur une meilleure impression que le tome précédent. J'ai su y apprécier la relation amoureuse que nous offre la saga d'avantage qu'auparavant, mais je ressens tout de même une grande frustration face à ce sentiment de surenchère auquel je n'ai pas échappé.