Rébellion (Darkest Minds #1) / Les insoumis #1 • Alexandra Bracken.

Ruby is sixteen. She is dangerous. And she is alive. For now.

A mysterious disease has killed most of America's children. Ruby might have survived, but she and the others have emerged with something far worse than a virus: frightening abilities they cannot control. Pressured by the government, Ruby's parents sent her to Thurmond, a brutal state 'rehabilitation camp', where she has learned to fear and suppress her new power. But what if mastering it is a whole generation's only chance for survival?

J'AI AIMÉ : L'héroïne et son traitement, le côté post-apocalyptique.

J'AI MOINS AIMÉ : /.

Il y a peu, je suis allée voir le film au cinéma par curiosité et j'en suis ressortie sous le charme. C'est l'une des rares fois où j'ai vu le film avant de lire le livre, surtout avec le livre déjà dans ma PAL... Ni une ni deux, j'ai lu le roman presque dans la foulée tant j'étais tout aussi curieuse de découvrir l'histoire à l'écrit ! On connaît tous l'adage « le livre est meilleur » et ayant confiance en celui-ci, j'étais sûre et certaine de passer un excellent moment. Au final, ça a été mieux que ça : j'ai même eu un coup de cœur ! 

La population jeune a été décimée. Une maladie touche les enfants : une majorité meurt mystérieusement et les autres développent des pouvoirs incontrôlables. Effrayé par ces derniers, le gouvernement gère le problème d'une main de fer et envoie tous ces survivants dans des camps strictement surveillés. Ruby est l'une d'entre elle, une Orange : une aux pouvoirs les plus dangereux, mais qui a réussi à se camoufler parmi les plus inoffensifs, les Verts... Ce qui ne l'a pas tenu éloignée des sévices et de la violence morale du camp. Quand celle-ci arrive à s'échapper des années après et à intégrer un groupe de gens de son âge, elle n'a plus qu'un but : contrôler ses pouvoir, coûte que coûte, avant de blesser quelqu'un.

L'univers dystopique de Darkest Minds m'a énormément séduite. Même si les enfants sont divisés dans plusieurs catégories (ici selon leurs pouvoirs : Rouges, Oranges, Jaunes, Bleus, et Verts), comme dans pas mal de dystopies, j'ai trouvé ce roman travaillé, peaufiné, avec une grande justesse au niveau de plein de sujets. Darkest Minds possède un côté très silencieux, dû à sa plume descriptive, et à son décor apocalyptique où l'économie du monde s'est écroulé et où les campagnes sont désertes hormis les mercenaires, la sécurité, et les fugitifs. Il y a un côté survie mis en avant. Je me suis retrouvée captivée par l'ambiance assez oppressante et qui ne semble pas s'apaiser de pages en pages.

La plume est l'une des grandes qualité. Par sa lenteur et son côté descriptif, elle permet d'approfondir à la fois l'univers et les personnages qui possède au final beaucoup de relief. Notamment Ruby, l'héroïne, que j'ai adoré d'un bout à l'autre et dont j'ai vraiment aimé le traitement. On rencontre Ruby enfant, puis adolescente, une jeune fille secrète, docile, renfermée, qui cache ses pouvoirs. Puis on apprend vraiment à la connaître : Ruby est combattive, intelligente, mais surtout cache un énorme traumatisme et c'est là que j'ai aimé le travail de l'autrice. Même libre, même une fois échappée du camp où elle a été prisonnière, Ruby ne fait pas comme si rien ne s'était passé. Elle se bat contre ses démons, jour après jours, page après page. Après six ans passé dans un cadre violent, elle possède des séquelles réalistes, qui l'ont formées, qui lui donne de la force, et qui continuent de la hanter, et je n'en attendais pas moins. Merci !

J'ai également adoré les personnages secondaires, tout aussi bien construits et qui ont tous un rôle qui leur est propre. Liam, jeune homme solide, leader dans l'âme et profondément gentil. Sans surprise, il est le love interest de l'héroïne. Mais bonne surprise cependant : la romance ne prend pas un instant le pas sur l'intrigue et se construit lentement, avec une immense tendresse. Liam, je l'aime. Il se préoccupe des autres, il est bon et juste, et je comprends pourquoi les gens sont attirés par ce qu'il dégage. Il y a Chubs, aussi, garçon intelligent, un peu bougon, mais attachant au fil du temps, qui se dévoile au fur et à mesure. Et Suzume, dite Zu, une petite fille absolument adorable mais qui cache déjà une grande douleur à son jeune âge. Un groupe soudé et qui nous emmène dans une aventure qui ne m'a personnellement pas laissée intacte.

C'est un récit lent, profond, qui ne se base pas principalement sur l'action au contraire de certaines sagas du même genre (du moins pour l'instant). C'est un récit qui se concentre d'avantage sur l'héroïne, sa psychée, son chemin, que sur une vision globale où le gouvernement a sa place dans l'histoire. C'est cette construction qui m'a captivée et qui a fait que je me suis immensément attachée à Ruby et ses amis, qui fait que j'ai eu peur pour eux, pour leur vie, leur bonheur, qui fait que je me suis sentie à leur place, et qui fait que j'ai très hâte de savoir ce qu'il va se passer ensuite...

C'est une dystopie à laquelle je ne m'étais jamais intéressé jusqu'à maintenant mais heureusement que j'ai remédié à cette erreur ! Captivant à souhait, entraînant, passionnant, je n'en ai pas lâché une miette. Et, même si j'ai vu le film au préalable (qui subit quelques changements mais pas trop dans l'ensemble), j'ai tourné les pages avec une réelle addiction !