Le pari (Le noir est ma couleur #1) • Olivier Gay.

✵

Le noir est ma couleur, tome 1: Le pari

d'Olivier Gay.

Genre: Fantastique, jeunesse.

Mon édition: Rageot.

311 pages.

✵

Résumé: Normalement, Alexandre le bad boy du lycée n'aurait jamais prêté attention à Manon l'intello du premier rang. Pourtant, à la suite d'un pari il a décidé de la séduire.

Normalement, Manon n'aurait jamais toléré qu'Alexandre vole à son secours. Pourtant, dans l'obscurité d'une ruelle, sa présence s'est révélée décisive.

Alexandre doit se rendre à l'évidence. Rien n'est normal dans cette histoire. Manon acceptera-t-elle qu'il entre par effraction dans son univers ?

16/20.

• J'AI AIMÉ: C'est addictif, les personnages sont attachants.
• J'AI MOINS AIMÉ: Alexandre est quand même une tête à claque.

Le noir est ma couleur est une saga française qui commence à se faire une place sur la blogosphère. Après avoir bavé dessus depuis presque au moins la sortie du premier tome, je me suis lancée. J'ai même profité du Week-end à 1000 pour pouvoir dévorer Le pari et découvrir enfin l'univers et les personnages dont j'ai tant souvent entendu parler ! Et le moins que l'on puisse dire c'est que j'en sors avec un ressenti positif ! C'est une lecture qui a été addictive et qui m'a tout de suite donné envie de lire la suite.

Alexandre en veut à Manon, la première de la classe, de ne pas l'avoir laissé copier lors de l'interro de mathématiques. Il décide de se venger ; les filles ne lui résistent pas, alors pourquoi pas Manon ? Il pourrait se jouer un peu d'elle pour qu'elle regrette... Malheureusement, il se confronte à un mur. Manon n'est pas du genre à s'intéresser à Alexandre, qu'elle trouve exubérant et peu digne de confiance. Mais, heureusement quand même qu'il était là, ce soir-là après les cours, quand une Ombre a débarqué...

Manon:

« J'habitais au cinquième étage et la porte était fermée. Je collai mon oreille au chambranle, mais je n'entendis rien. Ça ne signifiait pas que l'appartement était désert. Une Ombre -ou mon frère- serait capable d'étouffer le moindre bruit si elle le souhaitait. Je me redressai en me sentant vaguement stupide et fouillai dans mes poches à la recherche de mes clés.

J'avais toujours trouvé ridicules les films d'horreur qui nous montrent le héros en train de se débattre avec son épais trousseau, incapable de déverrouiller la serrure en face de lui. Maintenant que mes mains moites glissaient sur le métal, je réalisais à quel point ces scènes étaient plausibles. »

Manon est tout de suite un personnage auquel je me suis attachée. Elle est loin de ce que j'étais au collège ou au lycée, mais elle et moi, ça a tout de suite collé. Manon est intelligente, ne se laisse pas faire, et elle a des pouvoirs franchement intéressants. Elle et sa famille font partie d'une communauté de Mages, à l'insu des autres humains, et ces Mages utilisent les couleurs. Pour son âge, quinze ans, c'est une jeune fille plutôt mature et qui ne va certainement pas se plier au bon vouloir d'Alexandre, le bad boy de sa classe !

Alexandre, quant à lui, c'est quand même une véritable tête à claque, il faut dire ! Il est le stéréotype de l'adolescent de seize ans. Il est vulgaire, il essaie sans cesse de dépasser les limites fixées par l'autorité, il n'aime pas l'école, et il voit les filles comme des objets. Jusqu'à ce qu'il tombe sur le côté secret de Manon, des manifestations qui ne collent pas à la réalité telle qu'il la connaît. Malgré sa personnalité difficile, on sent naître un changement certain en lui... Alexandre n'est peut-être pas le plus sympathique des personnages au premier abord, mais on finit tout de même par s'attacher à lui aussi.

Alexandre:

« - Pourquoi est-ce que tu m'invites comme ça ?

- Je sais pas, il faut une raison ? Parce que j'aimerais mieux te connaître ?

Je me penche vers elle, le sourire toujours en place, l'expression sincère, les yeux rivés dans les siens. Peu de personnes peuvent soutenir mon regard, elle y parvient sans difficulté.

Je ressens soudain comme un choc électrique. Il y a quelque chose au fond de ces pupilles, une lumière, une étincelle que je ne reconnais pas, une porte vers un autre monde.

Lorsque Buisson a déclaré que les yeux étaient les fenêtres de l'âme, j'ai rigolé avec Azur en imaginant des volets et des persiennes. Aujourd'hui, je comprends cette expression. Cette fille n'est pas normale. Pas normale du tout.

Puis elle se détourne, et le charme se rompt.

- Désolée, je n'ai pas le temps. Et je ne sors pas dans les bars. Sans vouloir te vexer, je ne pense pas qu'on ait grand-chose en commun. »

L'univers n'est pas des plus développés, nous sommes dans de la littérature jeunesse, mais j'ai pris un grand plaisir à rentrer dedans. Suivre Manon, ainsi qu'Alexandre, m'a beaucoup plu. C'est un premier tome simple, et qui marche. Pas besoin d'avoir un excès d'informations ou d'actions, le lecteur comprend vite ce qui entoure les personnages et se met à tourner les pages avec avidité. 

• EN CONCLUSION: Le pari a été une lecture addictive et franchement plaisante. Je réitérerais l'expérience avec plaisir ! Je suis impatiente de savoir ce que les prochains tomes réservent à Manon et Alexandre, car le moins que l'on puisse dire, c'est que cette fin nous laisse avec plein de questions pour la suite !

Prochaine lecture: Le Pacte des Marchombres, tome 1: Ellana de Pierre Bottero.