samedi 18 juin 2016

Goëndolia • Malika Hess.




Goëndolia
de Malika Hess.
Genre: Romance, fantasy.
Mon édition: Auto-édité.
317 pages (lu en format PDF).
Merci à l'auteure pour ce partenariat !




Résumé: Goëndolia est une forêt divisée en trois cités: Trendossal, la cité de glace, Irfendoral, la cité des plantes, et Derrical, la cité du feu. Cependant, la loi stipule que le moindre contact entre eux peut mener à la potence.
Vellirey a repoussé Sercio, le vicieux prince de Trendossal qui l'a choisie comme épouse. Depuis, sa mère la méprise et sa meilleure amie l'abandonne par jalousie: tout la pousse vers le désespoir. Mais pendant que la famille royale remue ciel et terre pour la reconquérir, Vellirey fait la connaissance de Davem, un mystérieux et séduisant jeune homme qui la soutient dans ses choix et qui l'encourage à façonner sa propre destinée. 
Toutefois, Vellirey se retrouve face à un autre problème: elle tombe amoureuse de Davem, alors qu'il vit dans la cité que Trendossal maudit le plus: Derrical.

10/20.

  • J'AI AIMÉ: L'univers qui aurait mérité d'être approfondi.
  • J'AI MOINS AIMÉ: L'écriture maladroite, les personnages manichéens.

J'ai reçu ce roman par l'auteure elle-même qui m'a contactée. Il faut savoir que j'accepte rarement les romans auto-édités, mais là, le résumé me tentait plutôt bien ! Malheureusement, il y a des choses qui m'ont peiné lors de ma lecture malgré le potentiel que j'ai pu distinguer à plusieurs moments. Goëndolia est un récit qui avait tout pour me plaire, de par ces trois cités intrigantes et cette romance impossible d'avance, mais malheureusement si l'univers m'a quelque peu charmée, celui-ci ne l'a pas emporté sur le reste... Je pense sincèrement que cette histoire gagnerait à être encore travaillée, car j'ai discerné vraiment des choses tout de même pas mal !

A Trendossal, il est venu l'heure du Bal des Prétendantes, une tradition ancienne qui permet au Prince de la cité de choisir sa future épouse parmi toutes les jeunes filles de son royaume. C'est à l'occasion de cette soirée que Vellirey est désignée par ce dernier, s'attirant les foudres de sa meilleure amie qui rêverait d'être à sa place, et s'attirant également les foudres de sa mère quand la jeune femme rentre chez elle, déçue et en colère, après avoir refusé le futur roi. Mais, a-t-elle véritablement ce choix ?

« Deux choix se présentèrent à elle: se soumettre éternellement, ou vivre la vie qu'elle choisirait... quitte à attendre dix-neuf autres années pour trouver le bon, elle décida de maîtriser sa peur et prendre le taureau par les cornes.
- Je ne suis pas vôtre, mon prince. Je ne suis que mienne et moi seule décide de ce qu'il adviendra de ma vie... j'en suis navrée, conclut-elle.
Elle tourna les talons et se dirigea vers les portes.
La colère grandit en Sercio.
- Arrêtez ! Revenez ici sur-le-champ !
Elle ouvrit les portes et passa dans l'ouverture.
- Je suis votre prince ! rugit-il. Vous devez m'obéir ! C'est moi ou la potence !
La porte claqua sans que Vellirey ne lui eut accordé une réponse. »

Commençons par ce qui m'a plu: l'univers. S'il n'est pas approfondi (snif), je me suis plu à imaginer ce cadre en dehors de l'histoire: cette forêt divisée en trois royaumes, chacun avec des particularités qui se dessinent dès leur frontières. Trendossal, cité de glace, est blanche, pure, et ses habitants sont à l'image de la neige qui tombe du ciel: cheveux blancs, yeux bleus, pouvoir de contrôler la neige, dans les grandes lignes. La cité des plantes, Irfendoral, et la cité du feu, Derrical, ont eux aussi leur atmosphère et leurs habitants à l'image du paysage et de leurs pouvoirs. J'ai trouvé ça vraiment sympa ! J'aurais adoré voir cet univers d'avantage en avant, notamment au niveau des pouvoirs, des paysages, des coutumes, etc.

Malheureusement après, je n'ai accroché et ne me suis attachée à aucun des personnages, qu'ils soient principaux et secondaires. Ils sont très manichéens, ils sont soit bons soit mauvais, il n'y a pas d'entre d'eux et c'est dommage. Sercio et la famille royale, dont les échanges sont amusants tant Sercio est vraiment à côté de la plaque, n'ont pas l'ampleur d'une famille vicieuse et qui en impose. Quant à Vellirey, elle pleure beaucoup trop, et Davem est très lisse.

Simple, la romance reste tout de même mignonne. Pour autant, le manque d'approfondissement des personnages et des enjeux ne joue pas en sa faveur. J'ai vu beaucoup de potentiel dans la famille royale, dans le couple de Vellirey et Davem, et dans l'univers plutôt attrayant, mais le récit n'en reste qu'aux prémices et ça donne l'impression que tout s'enchaîne très vite -trop vite. Les temps de conjugaison ne sont pas toujours bien utilisé non plus, ce qui peut parfois créer un détachement.

« Edaniant sourit en montant les escaliers derrière le prince qui sembla si égaré, confus et désemparé par cet étrange sentiment qu'il ne parvint guère à déchiffrer.
Mais pour le conseiller, c'était évident.
- Le prince de Derrical est-il tombé amoureux ? »

  • EN CONCLUSION: J'ai lu une histoire avec du potentiel, mais qui en reste fâcheusement aux bases. C'est une romance trop rapide, avec des personnages qui manquent encore de saveur. Il y a des allures de contes, en revanche, avec des cités qui font appel à l'imagination. Mais, c'est tout de même une déception.

Prochaine lecture: Gardiens des cités perdues, tome 3: Le grand brasier de Shannon Messenger.

tâches d'encre

  1. Quel dommage qu'il t'aie déçue et que ce roman aie autant de points négatifs :( Pourtant, le résumé m'intriguait vraiment beaucoup ...

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    1. Oui :( En plus, je m'y lançais avec un sentiment positif, alors que je ne lis jamais d'auto-édité.
      Mais après, l'auteure a tout à y gagner si elle approfondie son histoire !

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  2. Ouch, dommage pour les points négatifs, c'est vrai que le résumé a l'air plutôt pas mal

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  3. Il y a tellement de potentiel dans ce roman d'après ce que tu dis dans ta chronique, c'est extrêmement rageant ! D'autant que j'aime énormément la fantasy et que le résumé que tu en fais me donne vraiment envie de le découvrir.

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  4. C'est souvent le "problème" de l'auto-édition : les auteurs n'étant pas encadrés, il est plus compliqué d'éviter certaines erreurs tellement ils ont la tête dans le guidon. L'avantage étant qu'en l'occurrence, il y a une base relativement solide visiblement, et qu'avec un peu de travail supplémentaire, cela peut rendre quelque chose de bon. En tout cas, si l'auteure passe par là, son résumé m'intrigue pas mal et c'est déjà un bon point positif !

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