Genre: Fantasy/Fantastique, YA.

Waterfire, tome 1: Deep Blue, Jennifer Donnelly.

Résumé:

Lorsque Serafina, princesse de Miromara, s'éveille au matin de ses fiançailles, sa première préoccupation devrait être de retrouver son promis, le séduisant prince Mahdi. Elle l'aime depuis l'enfance et il l'aime en retour. Enfin, il l'aimait, elle a quelques doutes à présent... Pourtant, ce matin-là, l'esprit de Serafina est surtout accaparé par d'étranges rêves annonçant le retour d'une ancienne malédiction. Ses prémonitions se confirment quand sa mère est touchée d'une flèche empoisonnée, et le chaos semé dans tout le royaume.

Guidée par ses cauchemars, Serafina, accompagnée de cinq autres sirènes, se lance dans une quête périlleuse pour venger ses parents et empêcher les communautés sous-marines de s'entredéchirer. Mais elle est encore loin d'imaginer qu'elle vient de plonger dans une vaste conspiration, qui menace son monde... et le nôtre.

Mon avis, 12/20.

Deep Blue est un roman qui m'intéressait depuis sa sortie, mais qui ne m'aura, au final, pas séduite comme je m'y attendais. Malgré les sirènes qui sont à l’œuvre, des créatures mystérieuses et que j'aime beaucoup, ce roman a été plutôt lourd.

Il y a de bonnes choses, il y en a de moins bonnes. Au fond, c'est tout de même une petite déception, une lecture mitigée. Quelques passages étaient vraiment indigestes à mon goût.

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En bref:

Les -: Trop d'information tue l'information, les dialogues.

Les +: L'univers est complexe.

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« Ils jetaient en l'air leurs chapeaux et leurs casques, tout protocole oublié. Serafina regarda vers sa mère. Isabella l'applaudissait, elle aussi. Elle souriait, les yeux brillants. Il n'y avait aucune trace de déception sur son visage, rien que de la fierté.

Elle se remémora ce que sa mère avait dit à son oncle dans la Chambre de la présence royale: Serafina ne laissera pas tomber la Miromara...

Tandis que les Mer continuaient de l'acclamer, le coeur de Sera se gonfla tant qu'elle crut qu'il allait éclater. Il lui sembla qu'elle pourrait rester flotter là pour toujours, portée par l'amour de son peuple.

Elle se rappellerait très longtemps cet instant, cet instant de grâce, radieux, avant que tout bascule.

Avant que la flèche, noire et fuselée, transperce les eaux pour aller se ficher dans la poitrine de sa mère. »

₪ La sentence est tombée: Deep Blue ne m'a beaucoup plu. C'est dur. J'y avais mis quelques espoirs, étant assez friande des sirènes que l'on retrouve encore trop rarement à mon goût dans les romans, mais malheureusement, ça ne l'a pas fait. Le début était ma foi prometteur, mais la suite plutôt embrouillée. Ce premier tome n'a pas été à la hauteur de mes attentes; trop fourni en détails, parfois trop long, parfois trop niais, trop de trop, en fait. 

₪ Serafina, future regina (reine) de Miromara, se réveille le matin de ses fiançailles avec l'esprit embrouillé par un rêve plus vrai que nature, un appel important venant de créatures mythiques. La journée n'ira pas en s'arrangeant, puisque écouter aux portes lui apprend que non seulement son fiancé a changé, mais plus important encore: la paix maintenue entre les différents royaumes aquatiques est terriblement menacée. Ce qui se confirme quand le chaos éclate lors de sa cérémonie de fiançailles, et qu'elle et Neela, sa meilleure amie, se retrouvent contraintes de fuir. 

₪ Il y a vraiment des points qui m'ont tout de suite séduites: Serafina a un mental d'acier. Malgré des doutes et des peurs, elle prend exemple sur sa mère, la reine. Une personnalité forte et stable est agréable à suivre. Il y a aussi une diversité parmi les sirènes: on peut déduire que Serafina est italienne, tandis que son fiancé, et Neela, sont indiens. Les eaux que l'on parcoure avec Deep Blue ne se cantonne pas qu'à l'Italie, et les sirènes rencontrées, ainsi que celles qui doivent répondre à l'appel, nous offrent aussi une diversité aux niveaux des couleurs de peau et des nationalités. 

₪ L'univers est tout de suite très complexe. Nous sommes dès le départ noyés d'informations; Il faut s'accrocher ! La richesse, les enjeux, la mythologie exploitée, les décors, sont vraiment travaillés et offrent un cadre unique. Vêtements, nourriture, bâtiments, coutumes, magie, et j'en passe, l'auteure ne laisse rien au hasard ! Pourtant parfois, c'est également lourd: trop d'information tue l'information. Il y a des détails de trop qui laissent peu de place au mystère et à l'imagination, tout est trop dit, trop dévoilé. Si la complexité est la bienvenue, la transparence totale l'est beaucoup moins.

₪ Serafina, l'héroïne, est un personnage qui en apparence m'a plu, tout comme Neela qui l'accompagne, mais toute deux restent peu exploitées. Les personnages en général ne vont pas plus loin que l'apparence, des décisions claires, quelques dialogues. Je n'ai pas sentie de réelle connexion entre eux et moi, il manquait un certain goût d'authenticité et de spontanéité. Le récit est trop chargé, les attitudes et gestes trop décortiqués, alors qu'à côté les échanges entre les personnages sont paradoxalement niais et assez vides. Mon ennui vient en particulier de ce sentiment creux et ce manque d'attachement à Serafina et Neela. Je les ai apprécié, mais pas assez.

₪ En conclusion: De la diversité, quelques idées de féminisme, des personnages forts, un univers riche, qui sont des points positifs que j'aime retrouver dans un roman. Néanmoins, le récit est trop lourd et en dit trop, et les péripéties sont faciles. Il y a des passages que j'ai adoré, comme la petite excursion dans les eaux à proximité de Venise, ou la rencontre des six sirènes appelées, mais les défauts l'emportent malheureusement pour moi.

« - Je n'ai pas le temps d'apprendre ! ce qui se passe dans nos royaumes en ce moment même, c'est une question de vie ou de mort ! Mon peuple, mes amis... Ils méritent le meilleur leader qui soit. Pas moi.

Vrăja leva les mains.

- Si c'est cela que tu souhaites devenir -le meilleur leader-, je ne peux pas t'aider. Une chose pareille n'existe pas. Nous faisons tous des erreurs et nous devons tous apprendre à vivre avec. Mais, si c'est devenir un bon leader qui t'intéresse, alors là, je te serai peut-être utile. »

Je le conseille à: Ce roman départage. Entre bonne lecture, lecture mitigée ou déception, je laisserais donc soin à ceux qui sont tentés de se situer eux-même. 

Prochaine lecture: The book of Ivy de Amy Engel.