Genre: Thriller, policier.

Défendre Jacob, William Landay.

Résumé:

Depuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c'est la foudre qui s'abat sur lui: Jacob, son fils de 14 ans, est accusé du meurtre d'un camarade de classe.

Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence. Mais à mesure que les indices à charge s'accumulent et que le procès approche, certaines révélations surgies du passé sèment le doute. Le dos au mur, Andrew devra faire face au pire dilemme de sa vie: choisir entre la loyauté et la vérité pour défendre cet adolescent qu'il connaît si mal.

Mon avis, 08/20.

Non, je ne fais pas partie de ceux qui ont adoré ce roman, ceux qui ont été secoué ou bluffé. Je dirais même: pas le moindre du monde. Alors je suis peut-être un extra-terrestre, mais la vérité, c'est que Défendre Jacob m'a profondément ennuyée.

Pour moi, c'est simple: il ne se passe rien. J'ai été spectatrice de rien. J'ai juste perdu mon temps... et c'est rare, même dans les lectures qui me déçoivent, d'avoir ce ressenti de perdre mon temps. Je l'ai refermé avec un sentiment de soulagement.

---

En bref:

Les -: Le manque d'émotion, la froideur des personnages, les longueurs.

Les +: L'écriture.

---

« Le procès de Jacob était prévu le 17 octobre, et cette date devint une obsession. A croire que l'avenir, que nous mesurions jusque-là à l'aune de notre propre vie, comme tout un chacun le fait, avait désormais un terme défini. Ce qu'il y avait au-delà de ce procès, aucun d'entre nous n'était capable de l'imaginer. Tout -l'univers dans son entier- prenait fin le 17 octobre. Nous ne savions rien faire d'autre que de compter à rebours les cent soixante-dix-neuf jour qui nous séparaient de cette date. S'il y a une chose que je n'avais pas comprise quand j'étais comme vous, quand rien ne m'était encore arrivé, c'est qu'il est beaucoup plus facile de supporter les temps forts que les temps morts, les non-événements, l'attente. La vrai souffrance est venue quand nous nous sommes retrouvés face à nous-même, pendant ces soixante-dis-neuf jours interminables. »

₪ Défendre Jacob est un roman au titre fort, au résumé prometteur et aux avis favorables. C'est un livre qui a toute de suite attiré ma curiosité avec ce thème pas facile: Que faire quand son fils est accusé de meurtre, à tort ou à raison ? Mais j'ai vite déchanté. J'ai trouvé le début long... Soit, pour un début, ce n'est pas tellement choquant, je me suis dit que l'histoire allait décoller à un moment ou à un autre. Je me suis tout simplement trompée. Je me suis rarement autant ennuyée dans un livre ! Je n'ai absolument pas retrouvé le côté « palpitant, haletant, déchirant » cité sur la quatrième de couverture. Pour moi, ce fut une lecture plate, chiante, et longue. Je n'ai jamais passé autant de temps sur un même livre: plus d'une semaine.

₪ Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Jusqu'au jour où il prend l'affaire qui secoue sa ville: le meurtre d'un adolescent, le fils d'un de leurs amis. Il y a conflit d'intérêt dès le départ... mais Andrew Barber ne souhaite pas le voir, il détient cette affaire qu'il juge importante et il veut la résoudre. Mais quand son fils devient le suspect numéro un, puis l'accusé, tout s'écroule pour lui et pour sa femme. Relevé de ses fonctions, il est prêt à tout pour prouver l'innocence de Jacob, la chair de sa chair.
₪ Le narrateur est à la première personne, et ce n'est autre que le père de Jacob: Andrew. Andrew est vraiment le personnage central, bien que la thématique et l'accusation se porte sur Jacob, et Andrew n'est vraiment pas un personnage qui a su me captiver. C'est un homme tellement froid et austère, qui ne ressent pratiquement rien. Et qui pousse le récit à être lent, long, et ennuyeux. Andrew manque d'empathie, de sentiments, il peut être traversé par des émotions et nous les raconter, mais personnellement, ça ne m'a vraiment pas transportée: il reste trop détaché de l'histoire, de tout, quand bien même est-ce sa propre famille et leur intégrité qui est en jeu.
₪ Sincèrement, je m'attendais à avoir le souffle coupé, comme le résumé le prédisait, comme les copinautes l'ayant lu me disait, mais rien. Vraiment RIEN. Je n'ai rien ressenti. Ni sentiment de colère, d'injustice, ni sentiment de peur, de pitié, ni sentiment de déception. J'étais complètement vide. Je lisais sans lire. Les pages se tournaient difficilement et tout ce que je pensais, c'était « quand est-ce que ça se termine ? ». 
₪ Pourtant, il y une qualité d'écriture incontestable, et les idées sont là. Mais l'étoffe n'a vraiment pas su me séduire. Ce roman a été une massue; Dans le sens où j'avais beau être à chaque fois optimisme en l'ouvrant, j'en ressortait toujours démotivée. Non pas parce que le sujet était perturbant, mais ce roman me vidait, il y a tellement de longueur. Entre le droit qui est très détaillé par moment, et Andrew qui est répétitif à chaque fois qu'il pose le regard sur sa femme, alors que l'histoire en elle-même est creuse. Car oui, j'ai trouvé l'histoire plate: du début jusqu'à la fin. Le résumé nous donne l'impression d'être face à un thriller/policier qui va nous faire vibrer, nous faire ressentir, nous choquer, et finalement c'est trompeur. Globalement, le résumé raconte entièrement le livre. Je n'ai rien appris de plus lors de ma lecture que ce qu'il y a dans le résumé. Pas d'émotions, pas de surprise, seulement un très fort ennui. C'est une vraie de vraie déception pour moi.

« - Vous savez, les mauvaises nouvelles, nous y sommes habitués, fis-je. Depuis le temps, nous sommes blindés.

Le Dr Vogel évita mon regard.

Avec le recul, je mesure le risible de ma remarque. Quand on est parent, on s'exprime souvent avec une crânerie ridicule lorsqu'il s'agit de ses enfants. On jure pouvoir encaisser toutes les injustices, relever tous les défis. Aucune barre n'est trop haute. On ferait tout pour nos petits. Mais personne n'est blindé, les parents moins que les autres. Nos enfants nous rendent vulnérables. »

Je le conseille à: Pour ma part, je ne le conseille à personne. Après si ça vous tente vraiment et que vous voulez avoir votre propre avis, lancez-vous, mais si ce roman vous tente moyennement, je ne vous le recommande pas.

Prochaine lecture: The Maze runner, book 1, James Dashner.