Genre: Historique.

Elle a dix-sept ans. Elle est encore plus belle que riche. Elle s'appelle Lorenza Davanzati, c'est une Médicis. Promise par son oncle, le Grand-duc Ferdinand, à Antoine de Sarrance, un proche d'Henri IV, elle doit remettre le roi dans de bonnes dispositions envers sa femme, la reine Marie. Mais quelqu'un a juré que quiconque épouserait Lorenza périrait. Au cœur des intrigues de la cour, elle déchaînera les passions alors que l'Histoire s'écrit dans le sang...

J'AI AIMÉ : L'immersion dans le déco, la plume de l'autrice.

J'AI MOINS AIMÉ : L'héroïne effacée, l'histoire paraît longue.

L'historique n'est pas mon genre de prédilection mais il m'arrive de temps en temps de dégoter un roman qui me tente. Le résumé du Bal des poignards a beaucoup attisé ma curiosité en tout cas, surtout j'ai lu de bons échos. Ayant envie de lectures qui changent un peu ces derniers temps, je n'ai pas hésité... Malheureusement, je crois que je suis un peu passée à côté. C'est triste.

Le fiancé de Lorenza Davanzati, une Médicis à la fois si belle et si riche, est assassiné brutalement la veille de leur mariage, un poignard dans le cœur. Avec ce poignard, il y a une note mystérieuse menaçant quiconque souhaitant épouser Lorenza. La sécurité et l'avenir de la jeune fille inquiète son oncle et sa tante et l'envoient ainsi en France pour épouser un jeune homme répondant au nom d'Antoine de Sarrance. Mais l'arrivée à Paris de Lorenza déclenche bien des passions ! La jalousie des femmes, le désir des hommes, les complots et le sang. La jeune florentine s'attendait à tout sauf à cet accueil.

Lorenza aurait pu honnêtement être un personnage très intéressant. On commence sur son arrivée en France et sur son histoire qui est déjà fascinante. On discerne une personnalité vive et joyeuse. On la voit également tomber de haut en passant d'un beau et attachant fiancé à un changement de promis : un vieil homme lubrique. On tremble pour elle et on a envie de voir la jeune femme s'en sortir dans cette société française qu'elle peine à comprendre.

Pourtant, l'héroïne s'est malheureusement retrouvée complètement effacée et relayée à un statut de martyr. Les catastrophes et la malchance lui tombent dessus et son esprit combattif s'envole, Lorenza encaisse tout, son caractère fraîchement aperçu auparavant envolé. Elle se retrouve au second plan de sa propre histoire, de sa propre intrigue, se laissant porter par les éléments sans broncher.

Néanmoins, il reste deux points qui sont parfaits dans ce roman pour moi : la plums de l'autrice et les descriptions des décors. L'écriture est fluide et descriptives : L'autrice nous plante les personnages, leurs titres et leurs demeures, leurs liens entre eux, avec aisance, ce qui nous permet de comprendre rapidement et sans se prendre plus la tête. Les lieux sont dépeints avec beaucoup de réalisme et ce fut comme si j'y étais. J'ai découvert Florence et son côté solaire, ses jardins, j'ai découvert Marseille et ses maisons colorées, j'ai découvert Paris et ses rues fréquentées. J'ai mis mes pieds dans des luxueuses demeures, j'ai vu des jardins flamboyants, des intérieurs décorés.

Malgré des points positifs certains, à où m'a perdues, c'est avec l'histoire et l'héroïne qui ne m'ont pas plus passionnée que ça. Je suis restée assez détachée, là où je m'apprêtais à d'avantage vibrer. Je ne pense malheureusement pas lire la suite.