Genre: Bit-lit.

Les chroniques de MacKayla Lane, tome 1: Fièvre noire, Karen Marie Moning.

Résumé:

« Ma philosophie tient en quelques mots: si personne n'essaie de me tuer, c'est une bonne journée. Autant vous le dire, ça ne va pas très fort, depuis quelque temps. Depuis la chute des murs qui séparaient les hommes de faës. Pour moi, un bon faë est un faë mort. Seulement, les faës Seelie sont moins dangereux que les Unseelie. Ils ne nous abattent pas à vue. Ils préfèrent nous garder pour... le sexe.

Au fait, je m'appelle MacKayla Lane. Mac pour les intimes. Je suis une sidhe-seer.

La bonne nouvelle: nous sommes nombreux.

La mauvaise: nous sommes le dernier rempart contre le chaos. »

Mon avis, 17/20.

Je me voyais mal me coltiner deux romans de bit-lit à la suite, même si l'univers est radicalement différent (vampires pour l'un, faës pour l'autre), car ce n'est pas mon genre et j'ai toujours peur de faire une overdose de paranormal. Mais là, c'est passé comme une lettre à la poste.

J'ai littéralement adoré Fièvre noire ! Pas au point d'avoir un coup de cœur... mais presque. Je ne connaissais pas les faës et je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Avec cette lecture, j'ai pris mon pied.

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En bref:

Les-: Plus d'action aurait été le bienvenu.

Les +: Le personnage de Jéricho Barrons, l'humour présent, l'effet addictif.

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« L'unique -mais décisif- avantage que l'on peut avoir sur l'adversaire dans un combat, c'est l'espoir. Un sidhe-seer qui a renoncé d'avance est un sidhe-seer mort, car le doute est une arme qu'il retourne contre lui. Moralité, il n'y a que deux options: l'espoir ou la peur. Le premier lui donne des ailes, le second l'enterre vivant. »

₪ C'est la première histoire que je lis concernant les faës (pourtant il y a Sidhe, tome 1: la diseuse d'ombre depuis des lustres dans ma PAL !), je n'y connaissais rien du tout. Absolument rien. Je ne voyais même pas ce que c'était et sincèrement je n'avais même pas fais le rapprochement avec les « fées ». Avec le recul, je me trouve un peu bê-bête, comment n'ai-je pas pu le remarquer plus tôt ? Mais du coup, c'est super, j'ai eu l'opportunité de tout découvrir avec MacKayla. J'étais aussi ignorante au départ, au même niveau d'apprentissage à la fin. J'ai ressenti les mêmes zones d'ombres, je me suis posée les mêmes questions, et j'ai appris au fur et à mesure, au même rythme.

₪ MacKayla Lane, dit Mac, est une jeune femme de vingt-deux ans, originaire de Georgie, région qu'elle n'a jamais quitté au contrario de sa sœur, Alina, qui est partie faire ses études en Irlande. Un jour, alors qu'elle profite de l'absence de ses parents et d'un rayon de soleil pour se ressourcer, elle reçoit un appel. Un appel qui change sa vie à tout jamais. Alina a été retrouvé sauvagement assassinée. L'enquête se classe rapidement, sans piste. Face à son deuil et à celui de ses parents, Mac n'en peut plus: elle s'envole pour l'Irlande. Mac veut non seulement découvrir l'identité du meurtrier de sa soeur mais également retrouver ce que cette dernière lui a demandé de retrouver: le Sinsar Dugh. Mais arrivée là-bas, rien ne se passe comme prévu. Mac ne sait pas du tout ce qu'elle doit véritablement rechercher et pour couronner le tout, elle devient folle: elle voit... des monstres. Des créatures complètement difformes et écœurantes camouflées derrière une enveloppe humaine des plus magnifiques.

₪ Les toutes premières pages sont un peu longues, puisqu'elles mettent en place l'histoire: le deuil de Mac, comment lui vient sa décision de partir pour l'Irlande, que fait-elle en arrivant à sa destination, ce qu'elle voit et ne comprend pas. Mais elles sont essentielles. J'ai vraiment été très vite portée par le rythme et l'histoire. J'ai trouvé MacKayla d'une excellente compagnie. Même si elle se montre un peu naïve au départ, elle prend peu à peu ses marques et se dévoile. Elle a une personnalité fraîche et débordante d'humour. Un tantinet pessimiste, mais c'est ce qui fait son charme... Car sans ce côté, elle ne nous balancerait pas toutes ses répliques qui m'ont fait sourire plus d'une fois ! C'est un personnage qui apporte un aspect léger au roman et qui l'empêche de devenir noir. Si Mac était différente, plus sérieuse et impliquée, l'histoire n'aurait sûrement pas pris la même tournure et pas sûre que j'aurais été séduite.

₪ Il y a un autre personnage capital que j'ai adoré... C'est évidemment Jéricho Barrons. Le trentenaire séduisant, arrogant, et expert dans sa discipline de sidhe-seer (humains ayant la capacité de voir les faës). Contre son gré, il devient le mentor de Mac et lui enseigne ce qu'elle est, ce qu'elle voit. C'est un personnage énigmatique qui reste difficile à cerner. On ne sait pas si on peut lui faire confiance mais on est complètement attiré par lui et par ce qu'il dégage. On ne sait pas si il se sert entièrement de MacKayla ou si, quelque part, il tient à elle. Sa présence a été pour moi ensorcelante (mode fangirling enclenché). Il est totalement fascinant. Tueur froid, mystérieux, et qui a une répartie à la hauteur de l'héroïne. Leurs échanges houleux sont un délice. Ils m'ont fait plus d'une fois sourire, leurs pics sont vraiment drôles. C'est exactement l'humour auquel je suis sensible. Et c'est vraiment leur duo qui a créé l'effet addictif que j'ai ressenti.

₪ Fièvre noire est un très bon premier tome, une lecture que j'ai tout simplement adoré, très addictive. J'en redemande vraiment ! Je ne pense pas que je vais tenir longtemps avant de me procurer le deuxième tome: Fièvre rouge. J'ai envie de savoir ce qu'il va se passer la suite... mais à un point ! Ca me démange. 

« Je laissai échapper un hurlement d'effroi -celui que je retenais depuis une éternité. Depuis, plus précisément, que mes yeux s'étaient posés sur l'effroyable créature du pub.

Barrons me prit par les épaules d'un geste ferme. Je suppose qu'il ne voulait que m'empêcher de tomber, mais, par réflexe, je serrai le poing... et le lui flanquai vigoureusement dans la mâchoire.

Encore aujourd'hui, j'ignore la raison de mon geste. Peut-être était-ce un mouvement de panique, une manifestation de mon instinct de survie. Ou alors, je perdais les pédales. A moins qu'il ne faille y voir un acte de rébellion contre une réalité qui m'échappait de plus en plus à mesure que les jours passaient. »

Je le conseille à: Ceux qui ont envie de passer un moment agréable, frais, en compagnie d'une héroïne plutôt drôle. J'ai trouvé l'univers vachement intéressant, et les personnages très sympathiques !

Prochaine lecture: The Mortal Instruments, tome 1: La cité des ténèbres, Cassandra Clare.