dimanche 16 mars 2014

Genre: Romance historique.

L'ange du passé, Judith James.

Résumé:

Angleterre, XVIIè siècle.
En pleine tempête, alors que la guerre civile fait rage, la jeune veuve Elizabeth Walters découvre un homme presque inconscient sur le seuil de sa modeste maison. Ses vêtements ne laissent aucun doute sur son appartenance: c'est un soldat, un ennemi de surcroît. En portant secours à cet inconnu, Elizabeth se mettrait en danger, elle ainsi que ceux qui partagent son foyer. Mais ses hésitations volent en éclats lorsqu'elle découvre le visage du jeune homme: ce regard intense, ces traits séduisants ne sont autre que ceux de William de Veres, son ami d'enfance et unique amour.
Celui qui, alors qu'ils n'étaient que des adolescents, lui avait promis de toujours veiller sur elle ! Bouleversée, Elizabeth décide de lui venir en aide, au risque d'être accusée de trahison. Une décision qui va complètement bouleverser son existence... et la conduire jusqu'à Londres, à la cour du roi.

Mon avis, 14/20.

Je ne sais pas si c'est l'effet « deux romances historiques à la suite » ou « lire un livre d'un auteur pour lequel on a déjà eu un coup de cœur », mais j'ai moins été embarqué par cette romance que ce que j'imaginais...
Judith James m'avait conquise avec La maîtresse du roi qui s'était révélée pour moi être une romance succulente et exaltante ! J'avais ressenti un gros coup de cœur pour ce livre. Malheureusement le même charme n'a pas opéré pour L'ange du passé.

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En bref:
Les -: Le caractère un peu effacée d'Elizabeth, le côté beaucoup trop débauché de William.
Les +: La plume, les scènes un peu osées.
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« Nonchalamment étendu dans un fauteuil de bois doré, un verre de vin à la main, il attendait l'arrivée d'Elizabeth depuis ce qui lui semblait une éternité.  Il avait ouvert son manteau et de longues mèches de cheveux tombaient en désordre sur ses épaules et son cou. Pourquoi diable Tom mettait-il autant de temps ? Sa mauvaise humeur menaçait de prendre le dessus quand il aperçut Elizabeth au loin.
Elle avait l'air presque comique avec sa robe informe et sa coiffe ridicule, sa petite valise serrée contre elle à la manière d'un bouclier. Mais la bouffée de tendresse inattendue qu'il ressentait en sa présence n'avait rien de drôle en revanche. Pas plus que le sentiment étrange qui s'était emparé de lui lorsqu'il avait effleuré ses lèvres, la veille. »

Je connaissais l'auteur avec La maîtresse du roi que j'ai lu l'été dernier et que j'ai littéralement adoré du début jusqu'à la fin (cliquez sur le titre pour voir mon avis). Et un tel coup de coeur donne évidemment envie d'en connaître plus. Et je me suis dirigée vers L'ange du passé. Ce dernier et La maîtresse du roi font partie du même univers, bien que L'ange du passé se situe normalement avant le second (les deux tomes peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre). Bref. L'ange du passé n'a, selon moi, pas été à la hauteur de sa « suite ». Elizabeth Walters et William de Veres n'ont vraiment pas réussi à me captiver autant que Hope Matthew et le capitaine Nichols.
Le roi d'Angleterre est en exil et Cromwell dirige le pays. Williams est un jeune homme royaliste, loyal au roi, son ami, et c'est en ayant de quoi le remettre sur le trône qu'il se retrouve pourchassé, blessé, et à la porte d'Elizabeth, une puritaine. De cette apparition, Elizabeth Walter n'en est que surprise. C'est son ami d'enfance, là, à ses pieds. Celui qu'elle a toujours aimé. Il n'a jamais appartenu à son « camp » mais elle ne peut certainement pas le laisser dans un tel état. Même si il ne la reconnait pas, elle le soigne et prend soin de lui. Jusqu'à en payer les conséquences auprès de Cromwell lui-même et en perdre ses terres...
J'ai eu un problème avec les personnages. Ce qui pose problème, c'est certain. Elizabeth est une jeune femme qui ne sort pas du tout de l'ordinaire. Je l'ai même trouvé malléable. Elle s'adapte à toutes les situations, très vite, elle ne semble avoir aucun défaut (et donc pas de piment ?). J'ai retrouvé en elle une héroïne: douce, timide, modeste, aventureuse, conciliante. Mais il manquait sincèrement quelque chose. Il lui manquait du mordant, du caractère, quelque chose de fort. L'histoire passe, l'emporte, et j'ai parfois l'impression que c'est contre son gré mais tant pis, elle accepte. Elle m'a donné l'impression d'être un personnage facile. Dans le sens où il est bien trop simple d'obtenir d'elle ce qu'on veut. William le sait, d'ailleurs.
William de Veres, quant à lui, c'est un débauché notoire. Le célèbre libertin de la cour du roi, poète à ses heures perdues. Il est cynique, je-m'en-foutiste, séducteur. Toujours accompagné d'une dame, et a le goût prononcé pour l'alcool. Et donc: qu'est-ce qu'il m'a tapé sur les nerfs ! Car il a beau s'adoucir au contact d'Elizabeth qu'il retrouve, je ne peux pas voir en lui quelqu'un d'autre que ce débauché, justement. Et je ne cesse de me demander qu'est-ce que lui trouve Elizabeth. C'est un soucis ça, de ne pas craquer DU TOUT pour le personnage masculin de l'histoire... voire même de le retrouver rebutant. Tout au long du roman, je n'ai eu que l'image d'un homme déchu. Avec ses failles, son histoire personnelle, certes, mais uniquement un homme dépravé, sans morale, avec ses préjugés, et sa magnifique capacité à repousser Elizabeth.
L'histoire en elle-même, par contre, m'a plu. Il y a un contexte historique fort, pas moderne, et donc, on se croirait très bien au XVIIè siècle à la cour du roi. Et la romance se lit très vite. Mais j'ai connu mieux, notamment avec La maîtresse du roi, qui pour moi m'a émue, fait vibrer, sourire. L'ange de passé suit la célèbre trame d'un libertin qui s'assagit au contact de la douceur et de l'innocence. Il y a beaucoup de passage qui m'ont plu comme l'entrée à la cour d'Elizabeth, William qui la prend sous son aile, les scènes osées sont également bien écrites, les souvenirs de leur enfance aussi. C'est une romance dont la lecture est aisée est rapide. Mais après, qui ne bouleverse ou n'enchante pas plus que ça.

« - Je peux vous dévoiler des plaisirs que vous n'imaginez pas.Ce qui s'est passé entre nous dans le Sussex n'était qu'un prélude.
Il avait prononcé ces mots sur le ton de la plaisanterie, mais il paraissait sincère.
- Je vous remercie pour votre aimable proposition, lord Rivers. Il est très noble de votre part de déployer autant de patience et d'efforts pour une pauvre petite souris des champs. Je suis très honorée, évidemment, mais comprenez, je vous prie, que je n'ai nullement le désir d'être mangée par l'un des gros chats de Sa Majesté.
A sa grande surprise, elle s'aperçut qu'elle était en train de flirter. Dire qu'elle avait toujours pensé que celles qui se livraient à ce petit jeu étaient frivoles ! Mais la vérité était qu'elle-même n'en avait jamais eu l'occasion jusqu'à ce jour. Avec William, elle se sentait jolie, désirable et spirituelle. Et non seulement elle lui répondait, mais elle en demandait plus.
- Vous êtes une petite souris très savoureuse, Lizzy Walters. »

Je le conseille à: C'est une romance historique qui peut trouver son public. Mais pour ma part je trouve que La maîtresse du roi est nettement meilleur, alors à conseiller, je vous recommande plutôt celui-ci ;)

Prochaine lecture: The Testing, Joelle Charbonneau.

tâches d'encre

  1. Je note la Maîtresse du roi plutôt que celui ci alors :p ♥

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    1. Oooh oui ! La maîtresse du roi est vraiment une superbe romance :)

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  2. Je note également la maîtresse du roi dans ma wish-list :)

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