jeudi 12 septembre 2013

Genre: Science-fiction/Dystopie.

1984, George Orwell.

Résumé:

« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée. »

Mon avis, 13/20.

Un classique de la dystopie que je devais lire. A la fois pour ma culture personnelle, mais aussi pour le baby-challenge science-fiction qui le propose ! J'ai déjà étudié quelques textes de cet auteur au lycée, mais c'est la première fois que je le découvre dans une œuvre entière. 
Mon constat, c'est que... Autant, j'ai trouvé ce roman très intéressant, complexe, oppressant, autant je me suis ennuyée du début jusqu'à la fin. Je suis contente de l'avoir lu, de l'avoir enfin découvert, mais ça s'arrête là. 

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En bref:
Les -: L'ennui ressenti, la lourdeur du texte.
Les +: La complexité qui rime avec richesse du récit, le sentiment prenant d'angoisse.
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« LA GUERRE C'EST LA PAIX
LA LIBERTÉ C'EST L'ESCLAVAGE
L'IGNORANCE C'EST LA FORCE
Il prit dans sa poche une pièce de vingt-cinq cents. Là aussi, en lettres minuscules et distinctes, les mêmes slogans étaient gravés. Sur l'autre face de la pièce, il y avait la tête de Big Brother dont les yeux, même là, vous poursuivaient. Sur les pièces de monnaie, sur les timbres, sur les livres, sur les bannières, sur les affiches, sur les paquets de cigarettes, partout ! Toujours ces yeux qui vous observaient, cette voix qui vous enveloppait. Dans le sommeil ou la veille, au travail ou à table, au-dedans ou au-dehors, au bain ou au lit, pas d'évasion. Vous ne possédiez rien, en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne. » 

J'entends déjà les addicts de 1984, prêts à me hurler dessus... A toutes ces personnes qui me l'ont conseillée, qui m'ont jurée que c'était un chef d’œuvre, leur livre de chevet, et j'en passe: Je suis désolée. Encore une fois, je n'accroche pas à un célèbre roman qui fait presque l'unanimité (le dernier, c'était Les hauts de hurle-vent). Pourtant, objectivement, je reconnais qu'il est bien écrit, bien ficelé, et terriblement intéressant. Comme quoi, on peut y trouver un intérêt, mais s'ennuyer tout de même. Mais il y a une certaine lourdeur du texte, une écriture dense, qui ajoute un poids à la lecture. L'ambiance est déjà oppressante mais les mots employés par l'auteur, la tournure des phrases, m'ont écrasé. Il m'est arrivé quelques fois, je l'avoue, de sauter des passages.
L'histoire se passe à Londres en 1984, comme le titre l'indique, et c'est dans le futur. Le monde, les humains, le gouvernement, après une révolution, tout a changé. Il n'y a plus que trois puissances mondiales: l'Océania, l'Eurasia, l'Estasia. Nous sommes ici dans l'Océania et nous suivons Winston Smith qui présente une certaine particularité. Tandis que toute la population se retrouve réduite à aduler Big Brother et le Parti, qui commande le pays, Winston, lui, diffère. Il hait toute cette agitation, tout ce qui lui échappe et qu'il trouve anormal, toute cette surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il étouffe sous ce gouvernement qui contrôle tout: autant les actes que les pensées, ainsi que le passé, le présent, et le futur. Et nous étouffons avec lui tout au long du récit. Il n'y a aucune place pour la liberté, le choix, la joie, la vie tout simplement.
Il est assez complexe d'expliquer réellement comment marche cette société, ce qui est dicté, obligatoire, tout ce lavage de cerveau que subit la population sans broncher, et je ne vais vraiment pas m'attarder plus. Le roman est divisé en trois parties, toute autant intéressante les unes que les autres. La première nous présente Winston, sa vie quotidienne, et ses « déficiences ». Ses journées sont rythmées par son travail, son travail, et encore son travail. Cette nouvelle société nous présente aucune distraction, aucun temps libre à dépenser pour soi, aucune compagnie (qu'elle soit amicale ou sentimentale). Les sentiments sont bannis, tout comme les loisirs, le rire, l'amusement. Il n'y a plus que la haine, la méfiance, et l'indifférence. Les gens se méfient de leurs voisins, les parents se méfient de leurs enfants, les hommes se méfient de leurs collègues. Un moindre soupçon doit être reporté. Dans cette première partie, c'est cette atmosphère qui nous est présenté. Au milieu, il y a Winston qui se pose de plus en plus de questions et qui commencent à agir contre le Parti. Aussitôt, on prend cet homme en pitié et on a peur pour lui, sans cesse peur. La deuxième partie nous expose plus amplement ses actes et sa recherche d'autres gens comme lui, il y a de l'espoir, de longues réflexions, des stratagèmes. Et il rencontre Julia. Une jeune femme qui d'apparence semble ancrée dans le Parti, fidèle aux règles, mais qui se révèle être pétillante et tout aussi humaine que lui. S'en suit une lutte discrète contre le gouvernement: voler quelques heures à la surveillance pour se retrouver à deux. La troisième et dernière partie, je n'en dirais pas grand chose, ce serait spoiler. Mais ce que je peux dire: c'est la plus sombre, nettement plus sombre. La cruauté règne derrière chaque mot. C'est dur, éprouvant, et mon moral s'est retrouvée dans les chaussettes !
Même si je me suis beaucoup ennuyée par moment, il y a une tension tout le long du roman qui m'a tout de même assez entraînée. Elle m'a pris par les épaules, m'a oppressée, m'a étonnée, m'a choquée. L'ambiance est lourde, tellement lourde. C'est noir, pénible, insoutenable parfois. Et c'est vraiment un point fort. Cette dystopie de George Orwell arrive à nous faire peur. Par ces points proches de la réalité, mais aussi par son ton à la fois doux et violent. Je ne regrette pas le moindre du monde ma lecture, ça reste à mes yeux un livre qu'il faut lire et découvrir rien que pour ce sentiment de terreur qui nous prend les tripes. La fin m'a totalement abattue. C'est vraiment étrange de ressentir à la fois ce sentiment de lassitude mélangé à ce sentiment d'intérêt. J'ai à la fois aimé et pas aimé ma lecture.

« Winston pensa qu'il était étrange que tout le monde partageât le même ciel, en Estasia et en Eurasia, comme en Océania. Et les gens qui vivaient sous le ciel étaient tous semblables. C'était partout, dans le monde entier, des centaines ou des milliers de millions de gens s'ignorant les uns les autres, séparés par des murs de haine et de mensonges, et cependant presque exactement les mêmes, des gens qui n'avaient jamais appris à penser, mais qui emmagasinaient dans leurs cœurs, leurs ventres et leurs muscles, la force qui, un jour, bouleverserait le monde. » 

Je le conseille à: Si vous vous attendez à être réjouit à un moment ou à un autre, passez votre chemin. Ce livre est sombre, dur, et oppressant. Si vous avez vraiment envie de le découvrir, allez-y. Objectivement, c'est un très bon roman.

Prochaine lecture: Jane Jones: cœur à prendre, Joan Reeves.

tâches d'encre

  1. Mon prof de Français nous l'avait vivement recommandé, il faudra donc que je le lise !

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  2. Je pense qu'il faut au moins le lire une fois dans sa vie :)

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  3. Mes parents le possèdent, je le lirai certainement plus tard, même si pour l'instant mes priorités sont les Zola et Balzac du lycée ^^ C'ets tout de même dommage qu'il ne t'ai que moyennement plu...

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  4. C'est dommage, oui. Mais le style est trop lourd pour moi. Il occulte un peu trop l'action.. :/
    Bonnes lectures pour le lycée !

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  5. Je l'ai lu il y a bien longtemps, il faudrait vraiment que je le relise pour me rafraichir la mémoire. Toutefois, je me souviens avoir passé un "bon" moment :)

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  6. j'ai un très bon souvenir de ce livre, je l'ai lu au lycée. BIG BROTHER m'avait fasciné à l'époque.

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  7. Bouchon et amélie, pour ma part, c'était vraiment ennuyeux ^^' Très intéressant, mais ennuyeux.

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  8. J'avais ressenti la même chose en le lisant il y a quelques années : tout en reconnaissant la qualité du livre, je ne suis pas entrée dedans. Cela dit, ça fout les jetons d'imaginer qu'une société comme celle-ci pourrait devenir la nôtre... Et la fin m'avait horrifiée. En tout cas, c'est sûr que c'est une lecture à expérimenter une fois dans sa vie.

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  9. Tu exprimes en quelques lignes tout ce que j'ai ressenti. C'est exactement ça. C'est horrifiant d'imaginer cette fiction à l'état réelle, la qualité est là, mais je n'ai pas réussi à entrer dedans.

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  10. Je l'ai lu il y a deux ans donc je ne m'en souviens plus très bien mais je me rappelle avoir adoré ! Dommage que tu n'aies pas autant aimé. :/

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  11. Il faut que je le lise pour mon Mémoire donc je vais me lancer... Même si j'ai très peur de passer un moment très sombre et oppressant....

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  12. Tout mes profs disent qu'il faut le lire. Bon je verrais si je le vois en bibliothèque un jour de grande motivation :)

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  13. Les lectures de Flefie, vraiment trop ennuyeux pour moi, arf !
    Saefiel, je ne vais pas te mentir, c'est sombre et oppressant. Mais après, peut-être que tu passeras un excellent moment tout de même comme certains !
    Herbe folle, je suis d'accord avec eux ! Ca reste un lvire à lire :)

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  14. Je le possède en vo (acheté un jour où je n'étais probablement pas tout à fait moi-même, c'est sûr, je sens que si je parviens à lire dix pages à l'heure je serai la fille la plus heureuse du monde XD) et je comprends tout à fait ce que tu veux dire par "un bon livre à lire une fois dans sa vie mais ennuyeux" ; j'ai eu plusieurs lectures de ce genre-là déjà :D

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  15. Ton avis m'effraie un peu. xD Je n'ai jamais lu Orwell et j'avais l'intention de m'y mettre avec ce livre. Je le lirai surement un jour, cela dit.. C'est un classique à ne pas manquer, aussi dur et oppressant soit-il.

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  16. Morgana, oh mon Dieu, en VO... Il doit être super dur à lire. Pourtant je suis à l'aise avec l'anglais, mais celui-ci, fiou ! Bon courage :D
    Wolf's Rain, peut-être que tu adoreras après tout.. Vas savoir :)

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  17. Honte à moi, j'ai abandonné ce livre ... ^^

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  18. J'ai beaucoup aimé ce livre.
    Je te rejoins sur le fait que le texte est lourd mais c'est ce qui fait que le récit frappe le lecteur : l'ambiance qui règne est lourde, pesante sur les individus alors que chaque événement se repète et cela montre le manque de liberté des personnages

    Tu as écris un très bon avis

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  19. je te rejoins totalement sur "on peut y trouver un intérêt mais s'ennuyer quand même"... je comprends qu'il faille le lire car l'univers dépeint par l'auteur est vraiment bien travaillé mais en dehors de ça je n'ai pas été particulièrement emballée.. je trouve qu'il manque quelque chose

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