Quand vient la vague • Manon Fargetton & Jean-Christophe Tixier.

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Quand vient la vague

de Manon Fargetton & Jean-Christophe Tixier.

Genre : Contemporain, jeunesse.

Mon édition : Rageot.

268 pages.

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Résumé : Bouleversée, Nina quitte le domicile familial et jette ses clés dans une bouche d’égout… Quelques mois plus tard, son frère Clément se met à sa recherche. De Lacanau à Bordeaux puis Paris, il découvre la raison de sa fuite, ces « vagues » qui l’ont submergée, l’obligeant à tout quitter.

17/20.

• J'AI AIMÉ : L'alternance de point de vue, le côté addictif.
• J'AI MOINS AIMÉ : La « vague » était un peu simple.

Un grand merci aux éditions Rageot et à NetGalley pour cette découverte ! C'est un roman qui m'a tout de suite tapé dans l’œil, non pas pour son résumé (je ne m'y suis pas attardée en fait) mais pour ses deux auteurs que j'ai déjà lu et que j'ai beaucoup aimé. Avec Quand vient la vague, je n'ai pas été déçue ! Un récit à quatre mains qui m'a tenue en haleine et que j'ai dévoré presque sans reprendre ma respiration.

Suite à un secret de famille qu'elle découvre, Nina n'arrive plus à faire semblant avec ses parents. Même la présence de son frère, que l'âge a fini par séparer, ne suffit pas à panser ses plaies. A dix-sept ans, la jeune femme quitte le domicile sans un regard en arrière.

Quelques mois plus tard, l'enquête de police est toujours au point mort et comme la majorité de Nina approche celle-ci s'apprête à être clôturée. Ne l'entendant pas de la même oreille, Clément, son petit frère, décide de retracer les derniers moments de sa sœur, quitte à découvrir le même secret et d'en faire ce que lui compte en faire, pour mieux la retrouver...

Nina:

« J'ai eu envie de mordre. D'aboyer et de mordre. De planter mes crocs dans de la chair. La leur. Et d'entendre leurs hurlements de douleur.

Mais les cris de souffrance, c'est moi qui les pousse. Au dedans. Au fond. Tout au fond. Dans des parties de mon corps dont j'ignorais l'existence. »

Quand vient la vague est un roman jeunesse qui se lit presque d'une traite. L'alternance de point de vue entre Nina, qui nous parle avant sa disparition, et Clément, que l'on suit après qu'elle ait disparu, est employée avec finesse et nous laisse avec une envie de tenace de connaître la suite (tout de suite, maintenant) à chaque fin de chapitre. Les pages filent à tout allure et on ne respire qu'à la toute fin, où on referme le livre avec un sentiment précieux.

Clément :

« - Nina te manque ? demande soudain Élise.

- Beaucoup. Chaque jour.

Il n'a pas réfléchi avant de répondre. Il n'en a pas eu besoin. Le manque de Nina est un creux palpitant qu'il sent en permanence dans sa poitrine, comme un cœur manquant, un organe fantôme. Il n'en a découvert l'existence qu'après la disparition de sa sœur. Avant, il ignorait qu'il était heureux. Et depuis, il sait qu'il ne l'est plus. »

Il est très facile de s'attacher à Nina et à Clément même si on ne les connaît jamais en profondeur. Ils nous paraissent vrais. Deux adolescents qui se retrouvent confrontés aux mensonges d'adulte, à la vie, à l'hypocrisie. Ils réagissent avec leurs tripes et avec leurs personnalités. Nina a un certain courage d'avoir suivi son instinct, son besoin, elle inspire une certaine admiration. Clément, lui, suscite l'attachement très vite. Il est ce petit frère que la disparition de sa sœur a fait grandir plus vite et qui, en la cherchant et en cherchant les raisons de son départ, se cherche aussi, cherche quel genre de personne il est et souhaite devenir.

• EN CONCLUSION : Un livre jeunesse qui m'a émue, mine de rien. Une trame simple mais efficace, addictive, qui nous offre une tranche de vie, une histoire, une relation compliquée mais solide entre un frère et une sœur. 

Prochaine lecture : Psi-Changeling, tome 7 : Souvenirs ardents de Nalini Singh.