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La Confrérie des Lords, tome : Pour l'amour d'une lady
de Mary Jo Putney.
Genre : Romance historique.
Mon édition : Milady.
504 pages (ebook).
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Résumé : Devenu héritier du comte de Daventry, Alexander Randall doit trouver une épouse de bonne lignée pour s'assurer une descendance. Mais la seule qui hante ses pensées est Julia Bancroft, sage-femme installée dans un paisible village, dont les troublants secrets la contraignent à accepter la protection du jeune homme.
Bien qu'une union avec ce bel et énigmatique militaire lui offre la sécurité, elle craint de ne plus jamais pouvoir faire confiance à un homme. Mais la passion qui réchauffe peu à peu son coeur brisé pourrait vite la faire changer d'avis sur le mariage...
14/20.
- J'AI AIMÉ : Une romance douce.
- J'AI MOINS AIMÉ : Mais très conventionnelle.
Aussitôt dans ma PAL, aussitôt lu ! J'ai lu la première romance de cette série il y a deux ans, il était temps que je passe à la seconde. Mary Jo Putney étant une autrice de romances historique que j'aime beaucoup, j'étais plutôt impatiente de retrouver sa capacité à créer de vraies atmosphères et de bons personnages attachants. Toutefois, même si ce second tome a été sympa et même si je n'en ai fait qu'une bouchée, j'ai trouvé qu'il manquait d'un certain panache.
Quand le major Randall reçoit une lettre de Daventry, le nommant comme son héritier officiel, c'est la surprise assurée. Son tuteur ne l'a jamais aimé, mais il n'a plus le choix que de l'accepter maintenant qu'il n'a plus de descendants. La seule condition qu'il demande à Randall, c'est le mariage. Ni une ni deux, le jeune homme pense tout de suite à Julia, la seule femme qui a su retenir son attention. Il est décidé à voir si ses sentiments sont réciproques en lui rendant visite quand les événements les précipitent finalement dans une union où Randall est totalement prêt à ouvrir son cœur.
« Elle pencha la tête en arrière et étudia son visage, ses yeux gris empreints de gravité.- Vous êtes le seul homme à m'avoir jamais protégée, murmura-t-elle. Le seul. J'ignorais à quel point je désirais cela.Elle se redressa et l'embrassa. »
C'est une romance simple, et elle est plaisante dans ce sens. Randall est un personnage masculin agréable. Il n'est pas un coureur de jupons, il sait qu'il est amoureux et qu'il veut épouser Julia (pas besoin de tergiverser), et il est réfléchi, intelligent, doué de sensibilité. Il comprend Julia, tout ce qu'elle a traversé, surtout qu'ils ont quelques éléments du passé en commun. J'ai aimé tout le respect et la tendresse qu'il ressent à son égard. C'est un type bien et l'autrice sait nous le vendre.
Julia est un personnage beaucoup plus réservé et son attitude s'explique par son passé et son premier mariage avec un homme d'une grande cruauté. On aborde mine de rien des sujets sensibles comme le stress post-traumatique, le manque de confiance en soi, les retrouvailles avec sa féminité. Son mariage avec Randall est une sorte de renaissance, qui prend son temps et qui prend ses racines dans le respect et la compréhension.
« - Quel galant mensonge, major.- C'est la vérité, Julia. Vous avez joué si longtemps la carte de l'invisibilité que vous en avez oublié combien vous étiez attirante.Elle garda les yeux rivés sur les spectaculaires collines écossaises, tiraillée entre la satisfaction de lui plaire, et un extrême embarras.De sa main chaude, il enveloppa celle de sa future épouse.- Vous êtes vraiment ravissante, Julia, murmura-t-il. Autrefois, avant votre mariage, vous le saviez sûrement, et je suppose que vous aimiez être admirée. C'est naturel. Même si vous avez eu des raisons de poser un voile sur tout cela depuis, retrouver votre vie signifier accepter tout ce que vous êtes. C'est-à-dire, entre autres, jolie.Elle esquissa un sourire en coin.- Je ne puis y parvenir pour l'instant. Laissez-moi déjà m'appliquer à accepter l'idée que je suis passable.- Très bien, milady, dit-il d'une voix teinté d'humour. Je vous trouve très « passable » aujourd'hui. Vous arborez une mine tellement passable ! Ôtez votre chapeau, que je puis admirer vos cheveux passablement châtains. »
Ce qui m'a plus chagriné, c'est malheureusement le manque de rythme. Si objectivement les personnages vont très bien ensemble, la complicité manque et c'est plutôt flagrant. Il y a une certaine distance entre eux, une sorte de distance guindée, là où des gestes tendres et paroles douces auraient pu être plus spontanées. Par moment, j'ai trouvé leurs rapprochements pas assez naturels et c'est dommage, parce qu'il y a définitivement un lien entre eux.
- EN CONCLUSION : Pour l'amour d'une lady est une jolie romance, avec un personnage masculin patient et une lady torturée, et qui se lit très bien. Mais elle ne dépasse toutefois pas le stade de jolie. Il manque quelque chose, un peu plus de pétillant.
Tome précédent :
Prochaine lecture : Appelle-moi par ton nom (en VO) d'André Aciman.
Dommage que cette suite soit un peu moins bonne que le premier tome...
RépondreSupprimerJe ne suis pas trop intéressé, du coup :-/