A Monster Calls • Patrick Ness.

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A Monster Calls

de Patrick Ness (d'après une idée de Siobhan Dowd).

VF: Quelques minutes après minuit.

Genre: Fantastique, conte, jeunesse.

Mon édition: Walker Books.

215 pages.

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Résumé: The monster showed up after midnight. As they do.

But it isn't the monster Conor's been expecting. He's been expecting the one from his nightmare, the one he's had nearly every night since his mother started her tratments, the one with the darkness and the wind and the screaming...

This monster is something different, though. Something ancient, something wild. And it wants the most dangerous thing of all from Conor. It wants the truth.

16/20.

• J'AI AIMÉ: Un joli conte, beaucoup de tendresse.
• J'AI MOINS AIMÉ: C'est prévisible.

Suivant Patrick Ness sur twitter, je suis depuis longtemps attirée par ses romans. A Monster Calls était celui qui me parlait le plus. Étant également court, c'était le roman idéal pour faire connaissance avec la plume de l'auteur. Bien que l'idée soit d'une autre écrivaine, Patrick Ness s'approprie avec habileté l'histoire et les personnages. D'une douceur insoupçonnée, A Monster Calls est une ode aux peurs qui se cachent dans chacun d'entre nous.

Depuis que sa mère est malade, le quotidien de Conor a bien changé. Tout le monde est au courant pour sa famille. A l'école, c'est comme s'il n'existait plus: les gens n'osent pas lui parler et le seul qui le fait le terrorise. A la maison, il grandit beaucoup trop vite et les mensonges sont lésions. Car oui, Conor se ment à lui-même. Pour surmonter la douleur, la peur, l'appréhension, il s'imagine que tout va bien. Et c'est bien ce déni qui appelle à lui un monstre, un monstre ressemblant à l'immense conifère qu'il peut apercevoir de chez lui.

« It had been a dream. What else could it have been?

When he's opened his eyes this morning, the first thing he'd looked was his window. It had still been there, of course, no damage at all, no gaping hole into the back garden. Of course it had. Only a baby would have thought it really happened. Only a baby would believe that a tree -seriously, a tree- had walked down the hill and attacked the house.

He'd laughed a little at the thought, at how stupid it all was, and he'd stepped out of bed.

To the sound of a crunch beneath his feet.

Every inch of his bedroom floor was covered in short, spiky yew tree leaves. »

Conor, treize ans, habite avec sa mère dont les traitements se succèdent sans amélioration. Conor habite surtout avec sa colère, ses espoirs, et son déni. Alors quand un monstre vient lui rendre visite en lui disant qu'il veut entendre la vérité de sa part, c'est le choc, l'incompréhension, et quelque part aussi: la fureur.  

A Monster Calls est un roman dont on devine l'évolution et la fin dès le début. Bien que les chapitres gardent leur part de mystère, qui s'imbrique parfaitement dans l'univers fantastique se créant autour de Conor, l'histoire dans nos yeux d'adultes est déjà tracée. Ce roman m'a plus d'une fois rappelée Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, de Mathias Malzieu, dont les thèmes sont presque similaires. Tout deux mettent en scène une créature prennant la place de guide, tout deux possèdent un personnage principal perdu, et tout deux possèdent une certaine poésie.

C'est un roman qui aborde beaucoup de sujet en si peu de pages, et qui le fait bien, qui le fait avec douceur, avec tendresse. Nous sommes guidés par Conor, un jeune adolescent encore candide malgré sa situation, et par un monstre impressionnant qui derrière ses côtés rustres cache une sympathie indéniable. La version illustrée incruste des images sombres, pas forcément à mon goût, mais qui ont tout de même le don de rythmer le récit et d'instaurer une atmosphère qui sied parfaitement à l'histoire. Le mélange qui en ressort est doux-amer et dans l'ensemble, il est bien plaisant.

« His classroom fell silent when he opened the door, and no one, including the teacher, said a word as he made his way back to his desk. Lily, at the desk beside him, looked like she was going to say something. But she didn't.

No one spoke to him for the rest of the day.

There are worse things than being invisible, the monster had said, and it was right.

Conor was no longer invisible. They all saw him now.

But he was further away than ever. »

• EN CONCLUSION: Une petite chronique, pour un petit roman. Quelques minutes après minuit est déjà assez prévisible pour que je vous en dévoile d'avantage. Ce roman est un condensé de bons sentiments humains, de sujets importants, à mettre entre toutes les mains. Si le voyage vous tente, laissez-vous porter aux côtés de Conor qui doit affronter la vérité. Maintenant, j'ai vraiment hâte de le voir sur grand écran !

Prochaine lecture: Les chevaliers des Highlands, tome 2: Le faucon de Monica McCarty.