The air he breathes (Elements #1) • Brittainy Cherry.

- Garde tes distances avec lui, me disait-on.

- Il est cruel.

- Il est froid.

- Il est bousillé.

C'est facile de juger un homme sur son passé. De regarder Tristan et de voir en lui un monstre. Mais je n'ai pas pu réagir de la sorte. J'ai reconnu la désolation qu'il portait parce qu'elle était comparable à celle qui m'habitait, et je l'ai acceptée.

Lui et moi, nous étions des coquilles vides. Nous étions tous deux à la recherche d'autre chose. De quelque chose de plus. Nous voulions tous deux recoller les morceaux éparpillés de nos passés respectifs. C'était peut-être la condition pour que nous puissions finalement réapprendre à respirer.

J'AI AIMÉ : Les émotions, le point de vue partagé.

J'AI MOINS AIMÉ : /.

Dès que j'ai lu le résumé de The air he breathes (qui n'était pas celui de la quatrième de couverture étrangement), j'ai été tentée. J'étais intriguée, emballée, et j'ai cédé très vite. Je me suis ensuite vraiment lancée avec tous mes aprioris sur la romance contemporaine (j'ai beaucoup plus de mal qu'avec la romance historique car les relations abusives et/ou malsaines y sont plus courantes...) et les chapitres ont désamorcé mes peurs une à une. Le prologue m'a même tout de suite convaincue sur les personnages et leur douleur, qui reste au centre du récit. C'est au final, un gros coup de cœur ♥

Elizabeth a perdu son mari, la laissant seule avec sa petite fille Emma. Après un an à éviter la vie, la maison, et les projets qu'elle et Steven avaient choisi pour leur futur, la jeune femme décide de revenir chez eux, à Meadows Creek. Elle y rencontre, de plus singulière manière, son étrange voisin qui remue la petite ville. En effet, personne ne le connaît et tout le monde lui prête des intentions -la froideur de Tristan n'y est pas pour rien. Cependant, Elizabeth, elle, y voit autre chose. Elle y voit une douleur similaire à la sienne et n'arrive pas à réfréner sa curiosité.

Elizabeth et Tristan sont deux personnages qui m'ont convaincue d'emblée. Le début nous plonge tout de suite dans leur douleur, qui est la même. La vie ne les a pas épargnés ; Ils ont tout deux perdu des êtres chers et aimés. Elizabeth a perdu son mari. Tristan, sa femme et son fils. La souffrance qui les accompagne et le deuil difficile qui leur fait face sont crédibles, semblent authentiques, et leur romance n'en est que plus belle et plus logique. Tous les deux se comprennent, même si pour en arriver jusque là, il a fallu percer la dure carapace de notre Tristan brisé.

La romance est une franche réussite ! Le lecteur compatis, le lecteur pleure, le lecteur espère, le lecteur tombe amoureux. Les larmes aux yeux me sont venus plus d'une fois et pourtant, jamais, je n'ai ressenti de mélodrame ou une sensation de « trop ». La douleur, l'évolution personnelle des personnages comme leur évolution amoureuse, tout est bien dosé pour faire passer un excellent moment. 

Il n'y a pas que de la douleur, il y a aussi de l'humour et de la tendresse. Il y a des personnages secondaires fort succulents: Emma, la fille d'Elizabeth, qui a un esprit très vif, et Faye, la meilleure amie un peu exubérante mais débordant de bienveillance. A l'image des deux personnages principaux qui nous touchent, ces deux-là ne nous laissent franchement pas indifférent. 

Un très beau coup de cœur pour The air he breathes qui m'a fait passer par tout un tas d'émotions ♥ J'ai littéralement dévoré les quatre cent pages. Les personnages m'ont énormément touchée et leur histoire est vraiment très belle, ils sont liés dans la douleur.