Assassin's Apprentice (The Farseer Trilogy #1) • Robin Hobb.

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The Farseer Trilogy, book 1: Assassin's Apprentice

de Robin Hobb.

VF: L'assassin royal, tome 1: L'apprenti assassin.

Genre: Fantasy.

Mon édition: Harper Voyager.

400 pages.

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Résumé: The kingdom of the Six Duchies is on the brink of civil war when news breaks that the crown prince has fathered a bastard son and is shamed into abdication. The child's name is Fitz, and he is despised. Raised in the castle stables, only the company of the king's fool, the ragged children of the lower city and his unusual affinity with animals provide Fitz with any comfort.

To be useful to the crown, Fitz is trained as an assassin; and to use the traditional magic of the Farseer family. But his tutor, allied to another political faction, is determined to discredit, even kill him. Fitz must survive: for he may be destined to save the kingdom.

19/20.

• J'AI AIMÉ: Les personnages si travaillés et approfondis, la plume.
• J'AI MOINS AIMÉ: La lenteur.

Pour être honnête, j'avais un peu peur de cette série. Et même de l'auteure en elle-même (un tel nom !). Si mon chéri ne m'avait pas offert la Farseer Trilogy pour mon anniversaire, des mois ou mêmes des années se seraient écoulés avant que je décide de me pencher dessus... Et il a eu du flair, mon copain (surtout qu'il m'a choisi une édition avec des couvertures magnifiques, rien que ça) ! Malgré la lenteur du roman, couplée à ma propre lenteur, j'ai passé un très bon moment. Si je n'ai pas eu de coup de cœur, ce fut toutefois une excellente surprise.

Tout juste en âge de comprendre, Fitz se retrouve envoyé à la cour royale, là où réside ses origines paternelles. Et pour cause: il est un bâtard royal, chose rare, et son père n'est autre que le prince héritier au trône: Chivalry, le premier fils de Schrewd, et l'aîné de Verity et Regal. L'enfant est tout de suite propulsé dans un monde qui le dépasse. Entre mépris quant à son statut, solitude, manipulations, Fitz grandit et se construit. Jusqu'à être utile à la couronne en devenant un assassin au service de son roi.

« 'You didn't know King Shrewd had given me this,' I faltered.

Slowly he turned back to the empty hearth, and studied it as carefully as if there were flames to read. 'I'm only the tool-maker,' he said at last, quietly. 'Another man uses what I make.'

'Do you think this is a bad... task? Wrong?'

'Boy.' Chade remarked quietly. 'Never pretend we are anything but what we are. Assassins. Not merciful agents of a wise king. Political assassins dealing death for the furtherance of our monarchy. That is what we are.' »

Je me suis très rapidement attachée à Fitz, que l'on rencontre quand il est un tout jeune enfant et que l'on voit vieillir jusqu'à l'adolescence. Il y a bien trop d'intelligence et de solitude dans ce personnage pour que je ne l'aime pas. Fitz est un jeune garçon incompris, qui tente tant bien que mal de trouver sa place dans un monde qui ne semble pas avoir besoin de lui. Élevé par l'homme de main de son père, et nourri, logé et blanchi par le roi, il va très vite comprendre que le meilleur moyen de se protéger reste de ne compter que sur lui-même et sur ses étranges aptitudes (comme son lien étroit avec les animaux, et en particulier, avec les chiens).

L'auteure tisse une toile riche, un univers avec ses propres coutumes, ses propres dangers et ses enjeux. Le roman est truffé de détails qui tiennent en haleine le lecteur. Et ce qui est absolument parfait, c'est que: même si les apartés en début de chapitre nous indiquent beaucoup d'éléments et mêmes certains dénouement, pas un instant nous nous sentons en sécurité parmi les complots permanents à la cour et la menace qui rôde sur les Six Duchés. Robin Hobb sait comment attiser notre curiosité et notre angoisse.

Les personnages sont une vraie mine d'or. Ils sont nombreux et terriblement approfondis; Ils ont une âme, un relief, ils nous paraissent authentiques et réels, rarement manichéens. Entre les différents instructeurs de Fitz, le maître d'étable qui l'élève, les servants de la cour, et le roi lui-même et ses fils, nous entrons dans une sphère qui ne laisse certainement pas indifférent. Même les animaux, à travers le personnage principal, se font une place. Dans tout ce beau monde, j'ai tout de même ressenti une sacrée préférence ; Le prince Verity m'a beaucoup marquée.

« 'Verity,' I began.

'No,' he corrected me. 'Say "my prince". For in this, I am your prince, and I will not be questioned on it. Now eat.'

I bowed my head, miserable, but I did eat, and the elfbark in the tea worked to revive me faster than I had expected. Soon I could stand, to stack the dishes on the tray, and then to carry them to the door. I felt defeated. I lifted the latch.

'FitzChivalry Farseer.'

I halted, frozen by the words. I turned slowly.

'It's your name, boy. I wrote it myself, in the military log, on the day you were brought to me. Another thing I had thought you knew. Stop thinking of yourself as the bastard, FitzChivalry Farseer.' »

• EN CONCLUSION: Un premier tome qui me donne tellement envie de découvrir la suite ! Même si le second tome me fait un peu peur (sa taille comparé au premier... haha), j'ai déjà envie de retrouver Fitz et les autres personnages. Assassin's Apprentice est une véritable surprise qui m'a permis de faire enfin connaissance avec la délicieuse plume de l'auteure.

Prochaine lecture: Boys out ! de Rawia Arroum.