La fille de Belle, Sophie Audouin-Mamikonian.
Résumé:
450 ans avant la naissance de Tara Duncan, c'est le XVIè siècle sur Terre et le siècle de la Licorne sur AutreMonde, dans le royaume de Lancovit...
Née du mariage de Belle et de la Bête, Isabelle a hérité de la malédiction de son père, le roi Damien de Lancovit. La jeune fille peut à sa guise se transformer en une bête puissante et féroce, couverte de fourrure et dotée de crocs et de griffes. Hélas ! le peuple, qui voit d'un mauvais oeil le retour d'une bête au pouvoir, la rejette. Et ses parents, diplomates, pourraient lui préférer Mérié, son petit frère, pour leur succéder.
Dans l'ombre de Lancovit, pourtant, se prépare un complot diabolique qui pourrait plonger le royaume dans le chaos. Un complot qu'Isabelle, princesse et bête, pourrait bien être seule capable d'éviter...
Mon avis, 16/20.
Je remercie de suite les éditions La Martinière J Fiction pour m'avoir permise de découvrir ce roman et de me l'avoir envoyé dédicacé en prime ! Un joli partenariat pour un roman dont le résumé est fort alléchant (bien que je n'ai jamais lu les Tara Duncan auparavant).
La fille de Belle a été une lecture divertissante, dans un royaume plein de surprises. Isabelle, cette femme mi-princesse mi-bête m'a beaucoup plu !
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En bref:
Les -: L'humour.
Les +: L'humour, Isabelle.
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« Ce qui la réveilla et la fit se précipiter pour coller son oreille contre la porte, fut un cri.
Le beau cri perçant d'un bébé en excellente santé.
- Le prince Mérié est né, fit fièrement Sydra.
Le dialogue marqua Isabelle au point que son adolescence et son âge adulte en porteraient longtemps les traces.
La voix pleine d'angoisse de sa mère, d'abord:
- Comment est-il, Damien, dis-moi, comment est-il ?
Celle de son père, hésitante et inquiète, ensuite:
- Pour le moment, je ne vois rien de différent. Il est normal, Belle. Mérié semble normal. »
₪ Ce qui m'a tout de suite plu dans ce résumé c'est la référence au conte de La belle et la Bête, voila. J'étais littéralement enchantée par l'idée d'entrer dans un univers où le couple de Belle et de la Bête a eu une fille, et que cette dernière soit mi-bête mi-humaine. Je n'ai jamais lu les Tara Duncan (bien que j'en ai beaucoup entendu parler ^^), mais sachant que ça se passe 450 ans avant cette histoire, je me suis dit qu'il y avait moyen que ce ne soit pas lié plus que ça. Si c'est lié au final, je ne le sais pas, mais ne pas avoir lu les Tara Duncan n'empêche absolument pas de comprendre l'histoire, appréhender l'univers, et d'être diverti ! Ce fut une bonne lecture :)
₪ Isabelle est le premier enfant né de l'union de Belle et de la Bête, une petite fille née sous sa forme de bête qui crée la surprise, l'effroi, et parfois l'incompréhension. Ses parents l'aiment, mais le royaume la craint, la population a peur de revivre le règne de la Bête même si Isabelle peut contrôler sa métamorphose et ne s'en sert que pour se défendre et défendre ses concitoyens. Mérié, son petit frère, pleinement humain lui, convient mieux. Et la jeune femme le reconnaît amèrement. Mais quand un complot frappe le trône, ces histoires de filiation pourraient bien être reléguées au second plan.
₪ J'ai beaucoup aimé cette découverte; fraîche, divertissante et légère. La fille de Belle offre un récit simple mais efficace pour passer un moment sans prise de tête: l'histoire tourne autour de l'humour, avec de nombreux personnages sympathiques et une héroïne pour laquelle le lecteur peut facilement se prendre d'affection. Pour ma part, j'ai passé des instants de lecture relevant de la pure détente. Et de temps en temps, entre deux lectures plus complexes aux détails foisonnants, c'est tout simplement très agréable.
₪ De tous les personnages et créatures présents dans ce premier volet (car c'est un premier volet, oui), c'est bien l'héroïne que j'ai préféré. Mi-bête, mi-humaine, craint par son peuple alors que la jeune femme a un cœur généreux, Isabelle ne se laisse pas abattre ! J'ai adoré la suivre, de son enfance à son statut de jeune femme. Isabelle est forte, indépendante, intelligente, et se suffit à elle-même. Qu'elle soit sous son aspect de bête ou son aspect humaine, elle n'a besoin de personne pour se défendre. Isabelle n'est pas fragile et a toujours la tête sur les épaules, une particularité que j'aime vraiment retrouver dans un personnage féminin.
₪ J'aurais bien aimé voir le couple royal mis plus en avant, même s'il est plutôt bien présent. Belle est un personnage calme et avenant, son contraste avec son mari fougueux et nerveux était très amusant ! (et leur fille est un beau mixe des deux quand on y pense) Dans les points mi-positif mi-négatif également, se trouve l'humour... Ah, l'humour. Cela donne une touche de légèreté au récit, l'absurde fait sourire, mais trop d'humour tue l'humour et peut faire passer l'histoire de passionnante à quelque chose de presque parodique par moment, et c'est dommage. Il y a des passages où je n'ai pas su sur quel pied danser.
₪ Le complot qui frappe le Lancovit, et la famille royale, n'est pas extraordinaire, mais il reste plaisant à suivre notamment avec la ribambelle de personnages intervenant ci-et-là. L'humour et le point de vue omniscient empêchent le mystère et le suspens d'être présent, mais le roman en lui-même se dévore tout de même facilement, nous offrant de bons moments.
₪ En conclusion: Une bonne lecture. Des points négatifs, des points positifs, mais avec le recul, c'est le ressenti positif qui perdure. J'ai passé un agréable moment de détente, et c'est ce qui est à retenir ! :)
« Isabelle frissonna quand il se décala légèrement sur le côté, révélant un feu ronflant dans lequel deux épées finissaient de virer au rouge.
- Qu'est-ce... qu'est-ce que vous allez faire ? déglutit-elle avec angoisse.
- Ben, te torturer, pourquoi ?
- Vous ne pouvez pas faire ça ! Ze ne suis qu'une petite fille. Perzonne ne torture les petites filles !
Il s'approcha d'elle prêt à la toucher, le visage menaçant.
- Mais t'as pas l'air d'une petit fille. Tu penses pas et t'agis pas comme une petite fille. Et tu m'as bousillé quatre de mes meilleurs hommes. Alors me gonfle pas avec tes histoires de petite fille. »
Je le conseille à: Ceux qui sont tentés. Pas besoin d'avoir lu la série Tara Duncan pour se lancer. Je le conseille davantage pour se détendre, entre deux pavés, car ça reste de la fantasy jeunesse avec un côté humour assez prononcé.
Prochaine lecture: Les chroniques de MacKayla Lane, tome 5: Fièvre d'ombres de Karen Marie Moning.
Coucou! Voilà tu résumes au mieux ce que j'essayais de t'exprimer sur Twitter "trop d'humour tue l'humour" mais je suis ravie que ça ait été une bonne lecture pour toi ^^
RépondreSupprimerOui :) D'ailleurs lors de notre échange sur twitter, je n'étais encore qu'à la moitié, ça allait. Mais c'est vrai que presque 400 pages avec beaucoup d'humour, ça enlève un peu son charme.
SupprimerChouette ! Je me demandais justement s'il fallait avoir lu Tara Duncan avant (vu que c'est quand même inscrit sur la couverture) mais du coup, j'ai très envie de me lancer. Comme toi, j'adore l'idée que la Belle et la Bête ait une fille, mi-humaine mi-créature de surcroît ! Bref, je pense que je vais craquer, héhéhé.
RépondreSupprimerC'est inscrit sur la couverture, mais je pense que c'est pour prévenir que c'est surtout dans le même univers, pour vendre aussi sûrement puisque Tara Duncan est bien connu ! Si tu ne les as pas lu, tu comprendras très bien l'histoire ;) Il y a un lexique aussi à la fin, pour ceux qui ne sont pas très familier de l'univers !
SupprimerJ'espère que tu aimeras :)
Je connais très bien cette auteur notamment car j'ai lu presque toute la saga Tara Duncan. Je comprends ce que tu veux dire en disant 'trop d'humour tue l'humour', j'avais ressenti le même problème. Malgré ça, je suis curieuse de découvrir 'La fille de Belle' :)
RépondreSupprimerOui, c'est vrai que trop d'humour... Mais les personnages de La fille de Belle sont vraiment attachants et l'histoire très sympathique :)
SupprimerLa première chronique que je vois sur celui là, et je dois bien avouer qu'elle me donne envie de me laisser tenter (en plus je suis dans l'ambiance, me suis refait un visionnage de la Belle et la Bête ce weekend). Bon, je prends quand même bien note de la question de l'humour. C'est dommage que ça donne un côté un peu trop parodique.
RépondreSupprimerD'un côté l'humour est un point positif, il divertit, mais c'est vrai que par instant, ça fait parfois parodie, dommage pour ça. Dans tous les cas, j'espère qu'il te plaira !
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