Genre: Romance historique.

Il était une fois, tome 5: La jeune fille à la tour, Eloïsa James.

Résumé:

De passage à Londres, le duc de Kinross succombe au charme de la ravissante Edith Gilchrist. Parée de toute qualités nécessaires à une épouse, elle joue en prime divinement bien du violoncelle. Quelques baisers volés leur promettent déjà mille délices. Pourquoi faire traîner les fiançailles ? Le mariage est rondement célébré.

Mais contre toute attente, la nuit de noces se passe mal. La jeune femme s'isole dans la plus haute chambre du château de Craigievar. Et Gowan se retrouve face à un sacré défi: conquérir le cœur et le corps de la Belle de la Tour... sa duchesse.

Mon avis, 12/20.

Après Séquestrée, j'avais franchement envie (et besoin) d'une petite romance historique pour me ressourcer et passer un moment agréable ! Malheureusement, ce cinquième tome d'une série que j'affectionne pourtant ne m'a pas plu !

J'y ai trouvé des qualités certaines... mais je n'ai pas retrouvé la légèreté propre à Il était une fois. J'ai trouvé la romance trop sérieuse, et fade, et les personnages ne m'ont sincèrement pas séduite.

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En bref:

Les -: Le manque de légèreté, le caractère des personnages.

Les +: Le couple de Layla et le père d'Edith, la présence de la musique.

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« - La première fois, j'étais timide et calme, toute de blanc vêtue...
- Tel un ange.
- Mais je ne suis pas un ange, enchaîna-t-elle. Et ce soir, ce n'est pas moi non plus, ajouta-t-elle en indiquant sa robe. 
- Vous cherchiez à me séduire ? Je le suis.
Edie comprenait maintenant comment Casanova avait acquis sa réputation: il devait être capable de faire fondre une femme de désir d'un simple regard.
- N'exagérons pas, je n'ai rien de la reine de Babylone. Franchement, je suis bien plus ordinaire que cela.
- Je ne porte pas souvent le kilt non plus. J'aime arborer les couleurs de mon clan, mais le vent peut-être affreusement glacial sur les jambes.
La remarque fit sourire Edie.
- Le kilt vous va bien.
Porté par cet homme, le kilt n'aurait déplu à aucune femme saine d'esprit.
- Et cette robe rouge est très seyante sur vous.
Il y eut entre eux un silence lourd de sous-entendus.
- J'ai très envie de tirer sur ces manches, lui murmura-t-il à brûle-pourpoint.
Edie en eue le souffle coupé.
- Et j'aimerais vous dévorer de la bouche à...
- Vous ne devez pas me parler ainsi ! siffla-t-elle, effarée. Si quelqu'un vous entend ?
- Quel beau scandale ce serait. Nous serions peut-être obligés de nous marier sur-le-champ. Dois-je provoquer un scandale, milady ? »

₪ Il était une fois est une série de contes revisités par l'auteur Eloïsa James et qui a su me séduire par son écriture originale et légère, son atmosphère douce, parfois drôle. Les trois premiers opus ont été une révélation. Puis je suis sortie mi-figue mi-raisin du quatrième... mais je ne m'attendais pas à être déçue pour La jeune fille à la tour. Pourtant ce cinquième tome m'a été difficile. J'ai trouvé qu'on partait très loin de la dimension rafraîchissante des premiers tomes, que l'histoire était plus sérieuse et... plus ennuyante, moins stimulante. Et avec un tel résumé, je m'attendais vraiment à une conquête à la duchesse en bonne et dû forme de Gowan, mais la « haute chambre » où s'exile Edith n'arrive qu'à la fin. Si ! Si !

₪ Le duc de Kincross est sûrement le plus grand parti du Royaume-Uni, riche et maître de nombreuses terres. Mais se trouver une femme n'est pas une priorité pour cet Écossais. Mais, de voyage à Londres et invité à un bal organisé par l'un de ses grands associés, le Lord Gilchrist, il tombe littéralement sous le charme de la fille de celui-ci, qui vient d'entrer dans le monde. Cet homme fougueux n'attend pas un instant, il demande aussitôt à son ami sa main. Edith Gilchrist quant à elle, est surtout passionnée par le violoncelle et non par la recherche d'un mari. Quand son père lui apprend ses fiançailles, elle s'en contente, s'en soulage même ! Surtout quand le duc de Kincross ne la laisse finalement pas indifférente...

₪ Le roman est partagé en deux parties distincts: avant et après le mariage. La première partie est de loin la plus délectable. La deuxième m'a fait levé les yeux au ciel, et j'ai ressenti carrément de la pitié pour les personnages. Les personnages de La jeune fille à la tour ne sont même pas si agréables, en fait. Sincèrement, j'ai trouvé le duc de Kincross antipathique et changeant, il ne m'a pas fait rêvé un seul instant. Et j'ai trouvé Edith instable et immature, faisant d'un caillou une montagne, ou en jouant plus d'une fois un rôle qui n'est pas le sien. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher et à ressentir de l'affection ou de la sympathie pour ce duo qui tourne en rond, et qui n'est pas très bien assorti. Surtout que j'ai trouvé que le quiproquo sur lequel se forme l'histoire ne tient pas la route...

₪ J'ai du mal à savoir si j'ai apprécié la construction du roman, de voir que celui-ci diffère des romances classiques parce qu'on part dans l'optique d'un mariage attendu avec impatience mais difficile par la suite... C'est loin d'être tout beau, tout rose, avec des personnages totalement in love. Dans mon envie de légèreté, je n'ai pas aimé ce sérieux. Mais d'une certaine façon je note quand même l'originalité d'avoir choisi cette trame là. J'avoue de pas réussir à me positionner vis à vis de cela. Mais je déplore quand même le manque de douceur -malgré les péripéties- que j'aime retrouver dans la plupart des romances historiques.

₪ Sinon, je dois avouer que j'ai aimé deux personnages secondaires contre toute attente: Le couple Gilchrist. Il est rare de voir les « parents » des héros exploités, mais j'ai vraiment apprécié qu'il y ait eu l'histoire du couple Gilchrist en trame secondaire. Layla, la belle-mère d'Edith est une vraie bouffée d'air frais, c'est un personnage totalement revigorant ! Le père d'Edith est plus classique, mais je l'ai trouvé plutôt attendrissant. Si je n'ai pas su apprécier le couple phase du roman, j'ai au moins su apprécier celui-là ! Ils offrent, pour moi, une autre dynamique à l'histoire, ils ont même cassé l'ennui que j'ai ressenti par moment.

₪ En conclusion: Je suis un peu en mode « Nooon Eloïsa qu'est-ce que tu m'as pondu là ? ». Ce cinquième tome est vraiment le moins moins bon à mes yeux. C'est une atmosphère totalement différente des quatre précédents, et c'est déstabilisant. Je pense que les lecteurs se retrouveront bien plus divisés dans leur avis que pour les autres opus. Cependant je ne cesserai de conseiller tout de même de découvrir cette série parce que certains tomes valent carrément le coup (La belle et la bête et surtout: La princesse au petit pois, mon favori ♥).

« - Bonsoir, s'écria Layla d'une voix chantante. Vous arrivez juste à temps, Votre Grâce. J'ai tout lieu de croire que lord Gilchrist songe à faire annuler vos fiançailles. Il est inconstant ces derniers jours.

Le visage de Gowan se fit menaçant sans qu'il ait besoin de bouger un muscle.

- J'espère que lady Gilchrist se trompe, dit-il à l'adresse du comte.

Le père d'Edith s'était levé.

- Mon épouse exagère. Comme je vous l'ai expliqué, milord, j'ai quelques inquiétudes quant à votre bonheur conjugal, mais rien de nature à rompre un contrat.

- Ayant une vision plus optimiste de notre avenir, j'ai apporté une dispense de bans, annonça Gowan qui prit la main d'Edie et la glissa sous son bras. L'archevêque de Canterbury s'est montré très arrangeant.

Le comte se rembrunit.

- Un mariage précipité ? Qui jetterait le discrédit sur la réputation de ma fille ?

Gowan regarda Edie.

- Nous autres Écossais avons du mal à comprendre les subtilités du savoir-vivre anglais. Serait-ce si terrible ? »

Je le conseille à: Je conseillerai surtout les deux et troisième tome qui sont pour moi les meilleurs de la série. Originaux, frais, drôle, et plus qu'agréables ! Ce sont deux tomes que j'ai trouvé totalement au dessus des autres.

Prochaine lecture: Outlander, tome 1: Le chardon et le tartan, Diana Gabaldon.