Genre: Romance historique.

L'ange de minuit, Lisa Kleypas.

Résumé:

Saint-Pétersbourg, 1870. Toute la ville réclame sa mort. Tasia sera exécutée demain à l'aube. Les preuves sont accablantes: on l'a retrouvée couverte de sang, à côté du corps de son mari, le prince Mikhail. Pourtant, Tasia ne se souvient de rien. Grâce à l'aide d'une servante, elle parvient à s'enfuir. Elle gagne l'Angleterre et réussit à obtenir une place de gouvernante chez lord Stokehurst.

D'un coup, sa vie bascule. Adieu la riche héritière destinée à épouser un prince et à veiller sur des armées de domestiques. Aujourd'hui, c'est elle la servante, face à un homme habitué à régner et à obtenir tout ce qu'il veut. Y compris la ravissante Tasia.

Mon avis, 12/20.

Un résumé tellement prometteur... et pourtant, une simple histoire d'amour. Rien de plus. Si c'est une lecture qui se lit bien, qui est rapide et légère, ça reste une petite déception comparé à ce que j'en attendais.

Je n'ai pas souri ni vibré avec cette lecture. Globalement, c'est une bonne lecture. Mais ça reste un roman qui manque de saveur et de piment. 

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En bref:

Les -: Les personnages manquent de personnalité, une histoire d'amour sans réels heurts. 

Les +: Le mélange Russie/Angleterre.

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« - Par le diable, j'ignore ce que vous étiez avant de venir ici, gronda-t-il, mais vous êtes une employée, maintenant. Mon employée. Vous me devez une obéissance sans restriction. On ne discute pas mes ordres. Si vous me défiez de nouveau...

Luke s'interrompit, trop en colère pour continuer.

Tasia soutenait son regard, malgré la terreur qui se lisait dans ses yeux. Il sentait son souffle contre son menton, et ses petites mains essayaient en vain de le repousser. Le mot « non » se forma en silence sur les lèvres pleines.

Luke sentit le besoin de la dominer. Dans son sang montait un désir mâle et primitif. Elle était si petite, si frêle entre ses mains. Il la déséquilibrait, l'obligeant à s'appuyer sur lui, et il sentait son parfum, mélange de savon et de pétales de roses. Il ne put s'empêcher de pencher un peu la tête pour le savourer, et tout son corps en fut embrasé. »

₪ Comme je suis déçue par cette petite romance... Alors que je trouvais la couverture sublime et le résumé tellement tentant ! La quatrième de couverture m'avait donné l'impression d'une héroïne battante, avec du peps et de la hargne, d'un personnage masculin exigeant et froid, et d'un certain lot d'action compromettant la romance. Finalement, je n'ai rien trouvé de tout ça. L'ange de minuit est une romance calme, qui se maintient, certes, mais qui reste trop sage et qui ne sort pas des sentiers battus.

₪ Anastasia, dite Tasia, n'a pas l'intention d'attendre son heure. Condamnée à la peine de mort pour avoir tué son fiancé, le prince Mikhail Angelovsky, acte dont elle ne se souvient pas malgré le sang et l'arme du crime sur elle, Tasia ne désespère pas. Son oncle et l'une de ses servantes ont un moyen de la sortir de ce pétrin et de l'exiler à l'étranger. Tasia choisit l'Angleterre pour retrouver une branche de sa famille, une famille qui l'accueille à bras ouverts, et qui pour la protéger, lui trouve un travail correct et discret en tant que gouvernante. C'est ainsi que la jeune femme arrive chez Lord Stokehurst, pour veiller sur sa fille Emma. Lord Stokehurst, qui dès l'instant où il l'aperçoit pour la première fois, sait que Tasia a quelque chose à cacher et est bien déterminer à découvrir quoi.

₪ Sincèrement, cette romance était bien partie. L'introduction avec Tasia dans sa cellule, qui nous présente le regard que les autres posent sur elle, et son envie de vivre, sa culpabilité pour quelque chose qu'elle n'est pas sûre d'avoir commis, ainsi que la première rencontre entre la jeune femme en question et Lord Stokehurst, rencontre basique « en chien de faience », comme il y a souvent dans les romances, m'avaient plu, m'avaient convaincue. J'ai dévoré les cent-cinquante premières pages, et puis... et puis, je n'ai pas du tout adhéré à la suite. Les personnages sont tombés dans un rapport sage, très loin du jeu du chat et de la souris auquel je m'attendais, très loin des répliques amusantes, piquantes, ou salées dont j'ai l'habitude et que la première rencontre m'avait laissé supposé. J'ai trouvé que le récit, l'évolution de leur relation, et leurs caractères restaient trop chastes. 

₪ Tasia est une jeune femme qui aurait pu me plaire, parce qu'elle cherche à vivre et qu'elle reste combative, mais elle est trop pieuse... c'est à dire qu'elle reste trop sereine, avec des citations religieuses pour tout. C'est une femme qui manque de piquant, d'un côté légèrement rebelle, ou d'une nature chaude. Au final, elle n'a ni su me plaire ni me toucher, car elle donne l'impression d'être froide et détachée de tout. Lord Stokehurst n'a pas su me charmer non plus. Il était bien parti avec son air bougon et son arrogance, mais ce n'est malheureusement pas resté longtemps, ou du moins, pas dans un sens séduisant. J'ai eu deux personnages principaux fades. Et ça s'est répercuté sur l'histoire puisque je n'ai pas pu être emballée par la trame et les différentes situations les mettant en scène.

₪ Après, ça reste une romance historique qui se lit sans faim et qui n'est pas restée très longtemps entre mes mains. Mais quand j'entends les fans de Lisa Kleypas dire que c'est l'un de ses moins bons livres, même si je n'ai lu qu'un autre d'elle, je pense que ça doit être vrai. Car dans ce roman, l'auteure ne prend pas de risques et n'offre pas de grande saveur à ses héros. J'ai cependant bien aimé ce contraste entre la Russie où a grandit Tasia, et l'Angleterre où elle doit se construire une nouvelle vie. J'ai aimé que l'héroïne fasse des liens entres ses habitudes dans son pays natal et ses habitudes dans le pays qui l'a recueillie, j'ai trouvé ça intéressant. Mais pas suffisant, hélas. 

« Luke la serra plus fort contre lui, sa longue chevelure répandue sur lui comme un drap en soie, ses membres noués aux siens, son souffle tiède contre son épaule. Elle représentait un mélange de fragilité et de résistance et bien qu'il ne fût pas dévot, une prière silencieuse monta en lui. Merci, mon Dieu, de l'avoir conduite jusqu'à moi... Il refusait de se demander ce qu'il avait fait pour mériter la présence de Tasia dans sa vie. Inutile de tenter le sort... »

Je le conseille à: Malheureusement, je pense que c'est une romance dont on peut se passer puisqu'elle ne révolutionne pas grand chose. Cette lecture ne m'a personnellement rien fait éprouver, ni sentiments négatifs ni sentiments positifs.

Prochaine lecture: La communauté du Sud, tome 2: Disparition à Dallas, Charlaine Harris.