Genre: Chick-lit.

Confessions d'une accro du shopping, Sophie Kinsella.

Résumé:

Votre job vous ennuie à mourir ? Vos amours laissent à désirer ? Un peu de shopping pour se remonter le moral ! C'est la devise de Becky Bloomwood, jolie Londonienne de vingt-cinq ans. Armée de ses cartes de crédit, la lui semble magique !
Chaussures, maquillage, fringues sublimes... rien ne peut contenir sa fièvre acheteuse, pas même son effrayant découvert. Jusqu'au jour où, décidée à séduire Luke Brandon, jeune et brillant businessman, Becky s'efforce de s'amender, un peu aidée par son banquier, qui vient de bloquer ses comptes...

Mon avis, 15/20.

Dû à une petite panne livresque cette semaine, j'ai vraiment lu à la lenteur d'un escargot... Confessions d'une accro du shopping m'a plu (alors que je ne pensais pas tellement que ce serait le cas), pourtant, je n'arrivais pas à me concentrer plus de vingt minutes pour lire.

C'est la première fois depuis longtemps que je mets tant de temps à lire un aussi petit livre, aussi léger dans le fond que dans sa forme de surcroît. Ce que je retiens tout de même, malgré ma panne livresque, c'est que j'ai passé un bon moment.

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En bref:

Les -: On n'a parfois envie de s'énerver contre l'héroïne.

Les +: La plume de Sophie Kinsella, la simplicité.

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« Ah ! cet instant ! L'instant où vos doigts se replient autour des poignées d'un sac lisse et brillant et que toutes les choses splendides se trouvant à l'intérieur vous appartiennent. A quoi le comparer ? C'est comme ne pas manger à sa faim plusieurs jours de suite puis se bourrer de toasts chauds au beurre. C'est comme se réveiller et réaliser que c'est le week-end. Ou comme un orgasme. Tout le reste est expulsé de votre esprit. C'est du plaisir à l'état pur. »

₪ Je l'avoue, avant de lire ce roman, j'avais quelques petits préjugés. Comme le sujet était le shopping, et l'addiction à ce loisir, je prévoyais une lecture trop superficielle et frivole pour moi. D'ailleurs, je l'avais même rayé du baby-challenge chick-lit car je n'étais pas emballée. Puis j'ai lu d'autres livres de Sophie Kinsella, j'ai adoré son écriture et sa manière de raconter ses histoires, et j'ai craqué: je me suis dit « Pourquoi pas ? ». J'ai donc fini par me procurer et je n'ai pas tardé à l'ouvrir. Je ne le regrette pas, car même si je n'ai lu que par intermittence, j'ai une nouvelle fois passé un bon moment avec l'auteur qui manie parfaitement ses personnages. Ce n'était pas hilarant, mais très frais, léger, et l'héroïne Becky a su me plaire !

₪ Rebecca Bloomwood, dite Becky, est une jeune femme dont le maître mot est: shopping. Que ce soit vêtements de luxe, accessoires, ou de simples petits plats, tout y passe. Elle aime dépenser, se faire plaisir, sortir sa carte bleue, sans calculer. Elle est définitivement dépendante de cette activité. Elle en a besoin, surtout quand elle n'est pas en forme. Mais évidemment, tôt ou tard, cela lui apporte de gros ennuis. Becky est à découvert, et chaque semaine, elle évite son banquier qui cherche inlassablement à la contacter. 

₪ Dans mes petits points négatifs, j'ai noté que parfois, Becky était énervante. C'est vrai. Mais pas dans son caractère. Elle est énervante car elle a un vrai défaut avec l'argent: elle est dépensière et aime vivre dans le luxe qu'elle ne peut se payer. On sait qu'elle est en zone rouge mais on la voit acheter, acheter, et encore acheter, et j'avoue que parfois, j'avais l'envie d'entrer dans le roman pour lui hurler un bon gros « STOP ! ». Mais à côté de ça, c'est une héroïne très agréable. Dans mes aprioris, je voyais une jeune femme caractérielle, vénale, superficielle, en soit vraiment irritante et tout ce que je n'aime pas, et finalement j'ai découvert une jeune femme sincère, un peu naïve, et soucieuse des autres et d'elle-même. Ce n'est pas par arrogance qu'elle ignore son banquier, mais par honte (cercle vicieux). Ce n'est pas non plus par dédain qu'elle ne se dirige que sur les vêtements de luxe, elle a une véritable fièvre acheteuse. Soldes, réductions, occasions en or, ces mots l'attirent comme un aimant, et elle ne peut y résister. Becky veut pourtant changer. Et j'ai trouvé en elle un personnage très touchant.

₪ On suit Becky dans ses déboires. Auprès de ses amis, de sa famille, des hommes, au travail. Elle n'est pas très chanceuse, s'ennuie dans sa vie, et on comprend très vite pourquoi elle fait du shopping son échappatoire. Pour couronner le tout, on ne peut s'empêcher de noter cette superbe ironie: Becky Bloomwood est une journaliste financière... à découvert ! Elle conseille aux gens comment gérer son argent sans savoir le faire elle-même, et sans véritablement connaître le sens des mots qu'elle emploie non plus. Cette petite dérision m'a amusée, d'autant plus quand face à un charmant businessman nommé Luke Brandon, Becky perd de sa superbe et se sent mise à nue. 

₪ Je pense que quand on aime la chick-lit et toutes ces lectures légères qui sont souvent la bienvenue pour ce détendre, Confessions d'une accro du shopping est parfait. Tout comme certains autres romans de Sophie Kinsella (oui, je suis parée pour découvrir bien autres livres de cette femme !). Idéal pour l'été comme pour l'hiver. C'est frais et relaxant.

« Quand il me parle, ses sourcils sont toujours froncés, comme s'il savait que je jouais un rôle. A mon avis, il m'a percée à jour. Obligé. Le célèbre Luke Brandon ne se contente pas d'être un génie, il a également le pouvoir de lire dans les pensées. Lorsque je hoche la tête d'un air intelligent devant un graphique ennuyeux, il sait qu'en réalité mon esprit est absorbé par un superbe haut noir de chez Joseph et que je calcule si je peux m'acheter le pantalon assorti. »

Je le conseille à: Aux femmes, aux jeunes comme aux moins jeunes. Il n'y a pas d'âge pour du Sophie Kinsella. Une envie de légèreté et ce livre tombe bien. Pour ma part, je pense que je vais continuer la série de L'accro du shopping !

Prochaine lecture: Entre chiens et loups, tome 2: La couleur de la haine, Malorie Blackman.