Il était une fois, tome 2: La belle et la bête, Eloïsa James.
Résumé:
A cause d'une
malencontreuse méprise, la ravissante Linnet Thrynne est déshonorée. Sa
tante trouve alors une solution: Linnet épousera Piers Yelverton, futur
duc dont personne ne veut. Et pour cause: victime d'un accident qui l'a
laissé boiteux et impuissant, il terrorise son entourage de ses fureurs
dévastatrices. Puisqu'il n'a aucun espoir d'engendrer un héritier, il
acceptera de donner son nom à une femme qui, pense-t-il, porte la vie.
Ce sera l'union de la belle et de la bête.
Sauf que Linnet est aussi pure que la blanche colombe et son irascible fiancé est loin d'être un monstre...
Mon avis, 16/20.
Contrairement à beaucoup, je l'ai moins aimé que le premier tome. Je ne sais pas si c'est un effet d'une attente trop exigeante après les nombreux bons avis que j'ai lu et qu'on m'a rapportée, mais j'ai vraiment été moins emballée.
J'ai eu un peu peur tout de même... car j'ai trouvé le début un peu longuet. Et j'ai eu du mal à accrocher. Il y avait un petit quelque chose qui me tenait en retrait. Heureusement, ça s'est arrangé par la suite. Mais je n'en ressors qu'avec une simple bonne lecture.
---
En bref:
Les -: Trop de dialogues, début long, moins proche du conte original que le premier tome.
Les +: Piers que l'on adore sous sa carapace de brute, les réparties, les scènes osées.
---
« C'est la seconde fois que vous me traitez de puéril. Des hommes ont été provoqués en duel pour moins que ça.
- Pas par vous, riposta-t-elle. Vous êtes infirme.
Il y eut un court silence.
- Voilà qui est plutôt cruel, dit-il à voix basse, tout en se penchant davantage.
- Pas plus que la manière dont vous parlez aux gens, rétorqua-t-elle non sans jubilation.
Il se déplaça légèrement, puis referma soudain les mains sur sa taille. Il était si proche qu'elle percevait sa chaleur. Elle s'accrocha à la canne sans chercher à dissimuler un sourire. Le taquiner était grisant... et dangereux.
- Personne ne vous as prévenue qu'on me surnommait la Bête ? dit-il, comme s'il lisait dans ses pensées. »
₪ Comme le troisième tome (La princesse au petit pois) est sorti il y a peu et que je compte me le procurer bientôt, j'ai pensé qu'il était temps pour moi de lire le deuxième volume: La belle et la bête. Au douzième coup de minuit, le premier opus, m'avait totalement conquise par sa plume, sa romance plutôt crédible et ses petites ressemblances avec le conte de Cendrillon. C'était pour moi un énorme plaisir de réitérer l'expérience. Malheureusement, j'ai déchanté un peu vite... car j'ai pataugé au début. Mais avant le milieu du roman, j'ai tout de même réussi à m'attacher aux personnages et à l'histoire, et à ressentir un bel engouement pour le tout (ce qui a été un soulagement).
₪ Nous changeons de conte pour ce deuxième tome. Après un Cendrillon revisité, nous passons à La belle et la bête. La belle, c'est Linnet, une jeune femme qui a tout pour plaire et pour se faire un place dans le monde. Elle tient sa beauté de sa mère et a une intelligence très vive. Par un malheureux baiser échangé avec un prince, les ragots pullulent. Les rumeurs lui inventent une histoire d'amour, un enfant qu'elle porterait, et comme l'homme embrassé ne veut pas l'épouser, c'est le déshonneur. Par un coup de pouce de sa tante, elle finit par rencontrer un homme qui pourrait réparer cette méprise en la prenant pour femme, un duc. Cet homme, c'est Piers, la bête. Son caractère est à la hauteur de sa réputation. Il est exécrable et ne ménage aucun membre de son entourage. Agressif comme personne sous la douleur physique qu'il ressent en permanence, il pourrait faire fuir la moindre femme. Mais pas Linnet qui, malgré tout, aimerait le percer à jour.
₪ La belle et la bête revisité par Eloïsa James reste une romance très agréable, qui fait appel à nos émotions. Le rire, le sourire, tout comme le rouge aux joues ou le cœur serré. Cependant, j'ai vraiment eu une réticence au départ, ce qui m'a fait peur. Je redoutais de ne pas accrocher, alors que j'avais adoré Au douzième coup de minuit et que le résumé m'attirait beaucoup. Le début était selon moi un peu trop long. La méprise sur le déshonneur de Linnet ainsi que le dialogue entre son père et sa tant pour la tirer d'affaire m'a plus assoupie qu'entraînée. Je lisais sans réellement lire. Les pages se tournaient mais je ne ressentais rien, la plume n'a pas réussie à me mettre tout de suite dans le bain cette fois-ci. Même l'arrivée chez Piers au pays de Galles m'a malheureusement un peu ennuyée. Je ne trouvais pas l'entrain que j'avais découvert dans le premier tome. Ici, ça m'a parut si long avant que la belle et la bête se rencontrent et débutent le fameux jeu du chat et de la souris. Je conçois qu'il est important de poser des bases, un certain réalisme, j'en suis même partisane, mais là c'était plutôt trop monotone à mon goût.
₪ Heureusement, tout a fini par décoller et je me suis peu à peu sentie à l'aise ainsi. J'ai pu trouver mes marques. Quand Piers et Linnet commencent à se tourner autour et se rapprocher (pour mieux reculer), j'ai enfin trouvé un intérêt certain. Mon rythme de lecture a doublé et j'ai fini par beaucoup m'attacher à ce couple. Surtout Piers. J'ai toujours un faible pour les personnages torturés dans son genre, misanthropes, qui ont une surdose de caractère. J'aime savoir ce qu'il y a derrière, j'aime les voir tomber amoureux d'une femme qui se faufile parmi la carapace durement érigé. Cet homme n'a pourtant rien d'un ange et quiconque sain d'esprit l'éviterait. Mais il a du charme. Dans ses manières brusques, il a certaines qualités indéniables: l'honnêteté, son sérieux, et c'est un médecin très réfléchi. Il a également ce côté tendre, bien camouflé, que l'on adore découvrir au moment voulu. A côté, Linnet est peut-être un peu pâle à première vue... mais c'est sa personnalité à ne pas se laisser faire, mêlée à sa douceur, sa naïveté, et sa sensibilité, qui brisera la glace. Ce duo est bien trouvé. Leurs piques sont parfois délicieux et emplis d'une tendresse déguisée qui nous font fondre. J'ai vraiment commencé à être emballée par eux quand Piers décide de lui apprendre à nager (assez tôt dans le roman). Timidement, ils s'observent, s'analysent, se cherchent. Leurs réparties son audacieuses et Linnet tient tête à Piers avec brio.
₪ Néanmoins... Malgré le fait que j'ai adoré qu'ils se confrontent et ne se ménagent pas, j'ai quand même trouvé qu'il y avait trop de dialogues. Le récit se retrouvait un peu trop étouffé. Et c'est dommage. Car quand l'auteur fait place aux descriptions des sentiments ou des scènes osées, ça vaut vraiment le coup. Je me suis retrouvée un peu trop ensevelie sous les remarques, les échanges. J'aurais apprécié davantage de scènes où les personnages parlent pas ou peu. Je n'ai pas le souvenir qu'il y en ait eu autant dans le premier tome.
₪ Le dernier sujet qui m'a un peu fâché, c'est que contrairement à Au douzième coup de minuit qui reste assez proche du conte de Cendrillon dans certains domaines, La belle et la bête s'éloigne vraiment du conte dont il s'inspire. C'est trop survolé. La seule ressemblance reste Piers qui estime Linnet si pure, trop bien pour lui, et préfère la rejeter. Des détails pour rappeler le conte n'aurait pas été de trop. Un Piers plus esseulé qu'il ne l'est, par exemple, un père plus proche de Linnet, ou encore une passion pour la lecture plus dévorante... J'ai trouvé que ça manquait un peu de rappels. Par contre, j'aime beaucoup le fait qu'Eloïsa James s'est inspiré de Dr House pour le personnage de Piers et qu'elle l'ait indiqué dans sa note finale. J'ai rapidement fait le rapprochement entre ce personnage de série atypique et notre duc coléreux qui s'éprend de la belle. Ca m'a beaucoup plu.
₪ Pour conclure... Malgré quelques petits points qui m'ont chagrinée et que j'ai relevé, j'ai bien aimé ma lecture. La romance a su prendre un tournant intéressant avant la moitié du livre et m'embarquer avec elle. Au bout du compte, j'ai fini par beaucoup m'attacher à Piers et j'ai bien rougis lors des scènes un peu citronnées.
« Ce fut un baiser sauvage, violent, passionné. Spontanément, elle noua les bras autour du cou de Piers. Il avait le goût du thé fumé qu'il avait bu au petit déjeuner, auquel se mêlait, plus puissant et plus âcre, celui du désir.
C'était là le genre de baiser que jamais un gentleman ne donnait à une dame.
Linnet l'adora. »
Je le conseille à: Aux adeptes de la romance historique, ou même de la romance tout court. L'été est idéal pour lire des romans de ce genre. La plume légère prévoit une détente assurée !
Prochaine lecture: La Confrérie de la dague noire, tome 3: L'amant furieux, J.R. Ward.
Je me suis achetée les trois tomes de la série aujourd'hui xD (j'ai en partie craquer pour les couvertures..... je suis vraiment pas maligne) J'espère que je vais aimer !
RépondreSupprimerCa, c'est du craquage ! :D Bonnes lectures.
RépondreSupprimerTu verras, le trois est tout aussi bon et j'attends le 4 avec une impatience folle !
RépondreSupprimerJ'ai acheté le trois hier, j'espère que je vais me régaler :)
RépondreSupprimerCette série me tente terriblement ! Je doute d'y résister la prochaine fois que je la croiserai en librairie :D
RépondreSupprimerElle est très sympa, laisse-toi aller :p
RépondreSupprimer