Genre: Romance historique.

Le pacte, Mary Jo Putney.

Résumé:

A la mort de son père, le comte de Cromarty, lady Jocelyn se sent trahie. Cet homme dont elle était si proche a prévu dans son testament une clause qui oblige Jocelyn à se marier avant ses vingt-cinq ans.

Alors que la date fatidique approche, lady Jocelyn ébauche un stratagème qui lui permet de contourner cette contrainte tout en faisant acte de générosité envers un officier blessé. Mais ce calcul si raisonnable ne tient pas compte des progrès de la médecine... ou de la force des sentiments que va lui inspirer cet homme admirable qui semble sincèrement épris d'elle.

Mon avis, 18/20.

C'est un livre que j'ai pris en librairie il y a quelques mois... sur un simple coup de tête ! A vrai dire, je suis tombée littéralement amoureuse de la couverture que je trouve magnifique. Les couleurs, la simplicité, la tendresse qui s'en dégage, j'ai tout de suite été charmée et je l'ai pris.

Et je ne le regrette pas car avec cette romance historique, je me suis régalée. Pourtant au départ, j'avais un peu car je n'en avais jamais entendu parlé et lu aucun avis. Mais finalement, l'écriture et le ton du récit m'ont très vite emportée. Je ne suis pas passée loin d'un coup de cœur.

« Les paroles du pasteur s'étaient ensuite fondues en un murmure indistinct, jusqu'au moment où les mots « jusqu'à ce que la mort vous sépare » lui avaient sauté à la gorge. C'était mal, très mal que la mort plane ainsi sur ce qui était d'habitude un joyeux événement.

Elle fut ramenée à la réalité lorsque David lui prit la main et lui glissa délicatement au doigt l'anneau d'or que Richard venait de lui donner.

- Par cette bague, je vous épouse, avec mon corps, je vous vénère et je vous remets toutes mes possessions terrestres.

Il avait les yeux rieurs, comme s'ils partageaient une plaisanterie qu'eux seuls pouvaient comprendre. Peut-être était-ce le cas. »

Les -: Selon mon ressenti, pas de point(s) négatif(s) du tout :).

Les +: Lady Jocelyn Kendal est une jeune femme de bonne famille et de bon statut, avec un riche héritage qu'elle ne touchera que si elle se marie avant ses vingt-cinq ans. Cette clause qui l'oblige au mariage, érigé par son défunt père, Jocelyn la vit comme une trahison. C'est pourtant une jeune femme qui n'a rien d'inconvenant, elle a des manières, une réserve et une grâce naturelle, mais elle exècre le mariage et les sentiments amoureux. Et son père le savait. Nous rencontrons Jocelyn pour la première fois dans le prologue où elle est présentée comme une jeune femme de vingt-deux ans, en deuil et belle comme le jour sur laquelle les hommes se retournent, avant de se plonger dans l'histoire qui a lieu trois ans plus tard, à l'approche de ses vingt-cinq ans. Jocelyn redoute la date fatidique. Sa vision du mariage, des hommes et d'elle-même, n'a pas changé mais résignée, elle cherche tant bien que mal un mari... Jusqu'au jour où son chemin croise celui d'un soldat blessé. David Lancaster est un jeune homme d'une trentaine d'année qui, paralysé depuis sa dernière bataille, sent la mort s'approcher et s'inquiète pour sa petite sœur. Jocelyn et lui vont passer un marché (Le Pacte). David accepte de se marier avec elle et en échange, Jocelyn accepte de s'occuper de sa sœur après sa mort. La romance entre eux est lente et se construit vraiment petit à petit. L'auteure prend le temps de nous décrire les pensées de nos deux protagonistes, leurs visions de la vie, de l'amour, leurs rapprochements mais aussi leurs distances. Rien n'est joué: il n'y a pas d'attirance simultanée et immédiate, et ça change. La plume est plus élaborée que dans certaines histoires romantiques et je l'ai apprécié à sa juste valeur. Ca m'a fait plaisir que le récit avance avec lenteur et crédibilité, car je trouve que ça reste rare. Créer des sentiments où il n'y en a pas, créer une intimité alors qu'il n'y rien au départ, il faut du réalisme et étant plutôt allergique aux niaiseries, je crains toujours les enchaînements bisounours qui manquent vraiment de sincérité et de maturité. Ici, j'ai vraiment été comblée. Même si Jocelyn peut nous paraître énervante par son caractère réservé dû à son éducation, elle a su me toucher. Le duo amoureux qu'elle forme avec David m'a beaucoup attendrie. Face à son tempérament fuyant, David fait preuve de beaucoup de patience pour la dompter. C'est un personnage masculin que j'ai bien aimé, qui donne à la fois virilité et authenticité au roman. Il sait se montrer tendre, doux, tout comme passionné, face à Jocelyn et ses différents doutes. J'ai vraiment été emporté par Le Pacte, qui a su me séduire par son côté historique (j'aime particulièrement les romances entre bals, jolies robes, et étiquettes) et ses personnages touchants et vrais. On est témoins de deux romances ici: celle de la petite sœur de David, Sally, et Ian, et celle de David et Jocelyn. La dernière prime, mais ces quatre personnage m'ont offert de très bons moments. J'ai souri, j'ai rougi, j'ai espéré, et je regrette de les avoir quitté. Le soir où je l'ai commencé, j'ai eu beaucoup de mal à m'arrêter malgré l'heure tardive. Le Pacte est très accrocheur, l'effet sur moi a été addictif. Impossible de le lâcher: la suite m'attirait sans cesse. Je n'arrivais à le reposer pour reprendre le cours de mes vacances, cette romance a accaparé toute mon attention pendant quelques jours. 

« Le corps chaud de David était une solide barrière qui la protégeait du monde. Elle enfouit son visage enfiévré au creux de son épaule, et le tissu sombre lui parut froid comparé au sang brûlant et avide qui coulait en elle. Elle voulait le mordre, mais elle ignorait si c'était parce qu'elle était en colère, ou parce qu'elle voulait le goûter comme il l'avait goûtée, elle, et pour le dévorer jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un. »

Je le conseille à: A celles qui recherchent une bonne romance historique, offrant réalisme, passion, et sensualité. Il y a du romantisme mais pas trop, ça reste léger et soft, pour le bonheur de celles qui comme moi, sont strictement allergiques à la mièvrerie :).

Prochaine lecture: Le chuchoteur, Donato Carrisi.