Genre: Romance historique.

Il était une fois, tome 1: Au douzième coup de minuit, Eloïsa James.

Résumé:

Réduite au rang de servante depuis la mort de son père, Kate vit sous le joug de sa belle-mère Mariana. L'odieuse femme va bientôt marier sa fille, Victoria, à un éminent parti, mais avant tout, la future épouse doit être présenté au prince Gabriel. Par un coup du sort, Victoria ne peut se rendre au château. C'est donc Kate qui est envoyé à sa place, déguisée en fiancée. Kate va rencontrer Gabriel, un prince aussi charmant qu'arrogant. Un prince pour qui son cœur vacille, mais que le destin s'acharne à lui dérober.
Et si un baiser avait le pouvoir de tout changer ? Et si les contes de fées existaient ? 

Mon avis, 17/20. 

Ce livre me tentait depuis un bon bout de temps, tout comme le deuxième tome (La belle et la bête) et je dois dire que.. je me demande pourquoi je l'ai gardé aussi longtemps dans ma PAL ! Mes dernières romances fut un peu désastreuses.. et pourtant, j'avais une petite perle sous les yeux et je ne l'avais pas remarqué !

Cette histoire reprend le principe de conte, en particulier celui de Cendrillon, et je l'ai totalement dévoré. Une héroïne adorable et moderne dans son époque, un prince arrogant et charmant dans son genre, et des répliques qui m'ont mis le sourire aux lèvres. 

« - Moi, rétorqua le majordome, je la trouve très bien. Et elle n'a que trois chiens.

- Trois chiens parfaitement stupides. Normal, à force de rester avec elle... Elle m'a regardé comme si j'étais un escroc. Je crois qu'elle n'a pas aimé mes cheveux.

- Incroyable ! s'exclama Wick, un sourire malicieux aux lèvres. Serait-il possible que la demoiselle n'apprécie pas Ton Altesse ?

- Elle m'a détesté d'emblée. »

Les -: Ce n'est pas un point négatif à mes yeux mais peut-être que ça l'est pour d'autres. L'auteure a pris des libertés et d'ailleurs elle assume puisqu'elle a mis une petite note à la dernière page. Des libertés concernant l'époque, le caractère de ses personnages, et vis à vis du conte initial. Personnellement, moi, ces libertés ne m'ont absolument pas gênée dans ma lecture, je n'y ai même pas fait attention tellement l'histoire m'a attirée et entraînée ! 

Les +: Victoria, la demi-sœur de Kate, est amoureuse et veut épouser Lord Dimsdale. Cependant, pour que le mariage est lieu, son fiancé doit avoir l'accord du prince (son oncle). Victoria, malade, ne peut pas s'y rendre et c'est Kate qui se risque à endosser son identité pour réussir à avoir l'aval espéré. Mais évidemment, la supercherie ne passe pas tout à fait inaperçue puisqu'elles sont toutes les deux différentes et le fameux prince qu'elle doit convaincre finit par s'en rendre compte... surtout qu'il ne la laisse pas tellement indifférente. On est quand même assez éloigné du conte de Cendrillon mais je trouve que c'est mieux comme ça. Si les deux histoires avaient été trop proches.. Je me serais probablement ennuyée. Néanmoins les bases restent les mêmes: Kate n'a aucune famille ni fortune, son père est mort et elle vit avec son odieuse belle-mère, jusqu'au jour où une marraine aux bonnes intentions la rencontre.. et il y a même les fameuses chaussures de verre ! Le conte est en arrière fond, survolé, et moi, ça me plaît ! Il laisse place à de la modernité et beaucoup de moments adorables entre nos deux tourtereaux. C'est vraiment une romance que j'ai apprécié. Je l'ai trouvé différente des romances historiques dont j'ai l'habitude, plus originale même. L'histoire entre le prince et Kate s'installe doucement, c'est suffisamment crédible pour que les sentiments et le désir viennent les troubler, ça ne va pas trop trop vite, les actions qui les rapprochent sont plutôt bien trouvées et changent de la plupart des récits, et leurs caractères sont à la fois trempés et tendres. En gros: une très bonne lecture ! Deux personnages uniques: Kate, une jeune femme énergique avec beaucoup de personnalité, et Gabriel, un prince arrogant qui ne s'en cache pas. Leurs répliques sont tout simplement succulentes. J'ai énormément souri, que ce soit parce que c'était drôle ou mignon. D'ailleurs, je redoutais que ce soit niais, trop enfantin, dû à l'effet conte mais je n'ai rien retrouvé de tout ça ! C'est parfois romantique, certes, mais les deux héros ont assez de peps pour nous enlever le côté mièvre. Ma lecture a presque été un coup de cœur, il manquait simplement un je-ne-sais-quoi en plus. Mais pour une fois qu'une romance est concentrée sur les deux protagonistes sans nous noyer de moments en couple qui s'enchaînent en oubliant la crédibilité, je dis oui ! Même plus que oui !  

« - Juste un baiser, miss Daltry, chuchota-t-il d'une voix incandescente.

Ses lèvres effleurèrent sa nuque, la faisant frissonner.

Alors, dans un mouvement instinctif, Kate leva son pied et enfonça de toutes ses forces son talon pointu dans la botte du prince. Puis elle s'arracha à son étreinte et pivota vers lui.

- Vous n'êtes qu'un grossier personnage, siffla-t-elle entre ses dents.

- Etiez-vous vraiment obligée de vous montrer aussi violente ? gémit-il. Ce sont mes chaussures préférées !

Kate recula de quelques pas.

- Sans compter que vous êtes la personne la plus égocentrique que j'aie jamais connue !

- Et vous ? rétorqua-t-il. Savez-vous ce que vous êtes ?

- Une femme qui ne vous trouve aucun charme.

- Une exaspérante petite provinciale, rectifia-t-il. »

Je le conseille à: Si vous aimez les romances historiques ou même les romances tout court, laissez-vous tenter. Au douzième coup de minuit est un petit plaisir à la lecture.

Prochaine lecture: Maine, Courtney Sullivan.