Genre: Dystopie/Science-fiction, jeunesse.

Delirium, tome 1, Lauren Oliver.

Résumé:

Dans ce monde, l'amour est interdit.

Plus que trois mois, et je serai enfin protégée de l'amor deliria nervosa. Après le Protocole, je serai heureuse et en sécurité. Pour toujours. C'est ce que tout le monde dit. Et je l'ai toujours cru. Jusqu'à aujourd'hui.

Car aujourd'hui, tout a changé. Aujourd'hui je préfère être contaminée par l'amour, quitte à perdre la raison et me mettre en danger. Plutôt braver l'interdit que continuer à vivre dans le mensonge.

 Mon avis, 16/20.

Un livre dont j'ai entendu beaucoup de bien, dont j'ai lu beaucoup de bonnes critiques, dont le résumé m'a inexorablement attirée dès que je l'ai lu. Les interdits posés, ceux de l'amour, me prévoyait une histoire comme je les aime ! Je n'ai pas eu de coup de coeur sur ce roman, mais ce fut une très bonne lecture, et je crois (non, je suis sûre) que je vais bientôt me précipiter pour acheter le tome deux !

J'ai été projeté dans un monde frustrant dont les interdits m'ont hérissé les poils des bras plus d'une fois. J'ai été plongé dans une histoire d'amour tendre et intense. Ce roman m'a tellement donné envie de me battre à côté de nos héros ! J'ai complètement été absorbée.

« - Léna !

Incroyable comme je reconnais aussitôt cette voix alors même que je ne l'ai entendue qu'une fois auparavant, pendant une dizaine de minutes, quinze maximum. Je reconnais le rire qu'elle contient en germe, les intonations semblables à celles de quelqu'un qui se pencherait vers vous au milieu d'un cours particulièrement rasoir pour partager un secret palpitant. Le temps s'arrête. Le sang se fige dans mes veines. Mon souffle se suspend. L'espace d'une seconde, la musique elle aussi s'éteint, et je n'entends plus qu'un joli tambourinement sourd, distant, et je songe qu'il s'agit des battements de mon cœur avant de m'aviser que c'est impossible, parce que celui-ci s'est arrêté aussi. »

Les -: Bien que Léna rencontre rapidement Alex, le garçon dont elle tombera amoureuse, le début est long. Lent, surtout. L'histoire se met en place avec un quotidien détaillé et des habitudes qui n'ont rien d'affriolants, et des doutes qui traînent en longueur et qui m'ont beaucoup frustrée. Il y a des descriptions de paysages que je survolais, des descriptions qui revenaient souvent et que je trouvais lassantes. 

Les +: Une fois embarquée, cependant, c'est dur de lâcher la lecture. Ce roman m'a procurée de belles émotions. La révolte, le mépris, la haine quelques fois, mais aussi de l'appréhension, beaucoup de frissons, et des larmes ! Et j'aime retrouver ces sentiments lors d'une lecture, c'est le signe que ce que je lis me plaît, que je suis transportée. J'ai fait la connaissance de notre héroïne, Léna, et de son entourage attachant: Hana, Gracie, Alex, sa mère (à travers ses souvenirs), ainsi que celui qui l'est moins: sa tante, son oncle, sa cousine. Dans un monde où les interdits sont posés, où l'amour est considéré comme une maladie répugnante et contagieuse, le lavage de cerveau fait la loi ! Au tout début et pendant un grand nombre de pages, on suit Léna, excitée par l'approche de son Protocole, l'opération qui annihilera l'amour de son corps. Elle a hâte, elle veut être comme les autres, normales, elle veut être heureuse comme tout le monde le lui rabâche depuis son enfance. Après son Protocole, elle ne connaîtra plus la haine, les sanglots, les émotions violentes, et elle considère le tout comme une véritable aubaine. Mais.. bien évidemment, Léna tombe amoureuse à quelques mois de la date fatidique et toutes ces certitudes changent. Et c'en suit l'évolution de ses craintes, la découverte de l'envie, du manque, l'amour se fraye un chemin chaque jour un peu plus en elle, et elle reste lucide. Léna sait qu'elle est contaminée, malade, mais l'amour lui offre des opportunités et des sensations qu'elle pensait jusqu'alors inimaginables. Elle n'abandonne pas tout de suite le conditionnement dans lequel elle a été élevé, ce que j'ai trouvé réaliste, mais petit à petit, elle se laisse aller et surprendre. Alex est vraiment formidable et elle ne peut rêver mieux comme amour. Il n'est pas de la société où elle a grandit, il fait parti de la Résistance, il n'a pas passé son Protocole mais fait comme si. Naît entre eux une relation attendrissante, un lien indescriptible, et j'ai adoré leurs moments, leurs conversations, le charme qui les enveloppe. Léna prend conscience de la réalité qui l'entoure, tous les mensonges de cette société. Leur histoire d'amour est tout simplement.. sublime. Contre tout attente, j'ai aimé le sentiment d'oppression qui grandissait à mesure que je tournais les pages, mon cœur battait la chamade et je ne pouvais plus m'arrêter de lire. La fin est époustouflante, et je ne vais pas résister longtemps au tome deux qui m'attend patiemment dans la librairie la plus proche ! Concernant l'écriture du livre, elle n'est pas exceptionnelle, mais elle entraîne, elle reste recherchée un minimum, et il y a des passages tout simplement beau à couper le souffle. Je me suis retrouvée quelques fois bluffée et je ne suis pas déçue de ma lecture. On découvre dans cette histoire qui bannit pourtant les sentiments, un panel d'amours différents. Il n'y a pas que l'amour qui lie Léna et Alex, mais aussi l'amitié (Hana et Léna), et l'amour maternel (Léna et sa mère). Bien que l'histoire se concentre beaucoup sur Léna et sa découverte de l'amour, j'ai apprécié que les personnages autour et ses souvenirs n'étaient pas uniquement là pour décorer; Il y a un lien très fort qui relie Léna à sa mère et on le découvre au fur et à mesure, tandis que son amie, Hana, n'intervient pas inutilement, la jeune fille a une personnalité, une présence, et est une véritable épaule sur laquelle elle peut se reposer. En conclusion, c'est vraiment un très joli livre.

« - De quoi as-tu peur ? ajoute-t-il.

- Il faut que tu comprennes: je veux seulement être heureuse.

Les mots sortent avec peine. Mon esprit s'embrouille, envahi par une épaisse brume, rien n'existe plus à part les doigts d'Alex qui dansent et courent sur ma peau, dans mes cheveux. J'aimerais qu'il cesse. J'aimerais qu'il continue.

- Je veux seulement être normale, être comme les autres.

- Es-tu certaine qu'être comme les autres te rendra heureuse ? »

Je le conseille à: Ceux qui aiment la science-fiction mêlé à une romance attendrissante, qui aiment la beauté dans les choses simples et les sacrifices, qui sont touchés par la force de l'amour et des sentiments. Si ce roman vous tente, n'hésitez plus !

Prochaine lecture: Les hauts de hurle-vent, Emily Brontë.