mercredi 21 août 2013

Genre: Romance, jeunesse.

Nos étoiles contraires, John Green.

Résumé:

Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

Mon avis, 15/20.

Nos étoiles contraires est vraiment un roman qui a secoué la blogosphère. Et c'est ce qui m'a attirée vers lui. Les bons avis véhiculaient de plus en plus, les coups de cœurs aussi, et en lisant ces chroniques en question et le résumé du livre, j'ai craqué. A sa sortie, je l'ai acheté.
Je ne sais pas pourquoi puisqu'il me faisait très envie, mais je ne l'ai lu seulement maintenant. Et je n'ai pas ressenti le même engouement que la plus part des gens. Ma lecture m'a plu, c'était mignon, mais ça s'arrête là. 

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En bref:
Les -: Ma difficulté à entrer entièrement dans l'histoire.
Les +: Hazel et Augustus, l'humour, le cancer traité avec légèreté.
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« - Ton père et moi sommes ravis de voir que tu deviens une jeune femme, que tu te fais des amis, et que tu sors avec un garçon.
- Je ne sors pas avec un garçon et je n'en ai aucune envie, d'ailleurs. C'est une idée effroyable et une gigantesque perte de temps, et...
- Ma chérie, m'a interrompue Maman. Qu'est-ce qui ne va pas ?
- J'ai l'impression d'être une grenade, maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j'aimerais autant limiter le nombre de victimes, OK ?
Mon père a penché la tête de côté, comme une chiot qu'on vient de gronder.
- Je suis une grenade, ai-je répété. Je ne veux pas voir de gens. Je veux lire des livres, réfléchir et être avec vous, parce que vous, je ne peux pas faire autrement que de vous faire du mal, vous êtes déjà dedans jusqu'au cou. Alors laissez-moi faire ce que je veux. Je ne fais pas une dépression. Je n'ai pas besoin de sortir. Et je ne peux pas être une ado normale parce que je suis une grenade. »

Tout est histoire de ressenti. Je n'ai pas été aussi touchée par cette histoire que l'ont été les différents internautes chez qui j'ai lu la chronique de Nos étoiles contraires. J'ai pourtant fait attention, j'ai évité d'y mettre trop  « d'espoir », je suis même plutôt restée neutre avant de le commencer. Enfin presque. C'était étrange, à la fois je n'en attendais pas grand chose, je me laissais la chance de la surprise, mais de l'autre, je m'attendais à être émue, lâcher quelques larmes... comme ça a été le cas de beaucoup. Je suis restée assez en retrait. Il n'y a pas eu ce truc, cette nuance qui fait toute la différence et apporte la touche en plus. 
Je ne pensais pas aller jusqu'au coup de cœur mais pourquoi pas une excellente lecture ? Pour ma part, ça n'a été qu'une simple bonne lecture. Un bon livre et c'est tout. Je n'ai pas été secouée, chamboulée, même si quelques fois j'ai souris et eu les larmes aux yeux. Il manquait un je-ne-sais-quoi pour que je me retrouve embarquée. Ce n'est ni la faute à l'écriture, ni aux personnages, ni au sujet... C'est vraiment quelque chose d'inexplicable.
J'ai tout de même réussi à trouver un attrait à l'histoire. Surtout dans la personnalité des deux protagonistes et de notre narratrice. Hazel est jeune fille de seize ans qui se sait condamnée: ses poumons ne fonctionnent qu'artificiellement et pour une durée limitée. Assez solitaire et renfermée, elle ne manque pourtant pas de panache, d'humour et de dérision. Sa mère a la hantise de la voir malheureuse et seule, et très proches de ses parents, Hazel lui fait plaisir en se rendant quelques fois à des réunions pour jeunes, ne comportant que des adolescents qui vivent ou ont vécu le cancer. C'est lors de ces rassemblements qu'elle fait la connaissance d'Isaac qui amènera un jour l'un de ses amis, Angustus Waters. On peut dire que le déclic entre Hazel et Augustus est quasi-instantané même si ils ne s'en rendent pas compte tout de suite. La répartie de l'un est égale à celle de l'autre. Ayant la même aversion pour la pitié du monde, et le même sens de l'humour, ils se rapprocheront très vite. Qui a dit qu'être malade empêchait de tomber amoureux ?
Le vrai combat dans Nos étoiles contraires, ce n'est pas le cancer, la maladie, et les médicaments. C'est l'amour. C'est: comment profiter des bons moments quand une ombre invisible mais implacable plâne en permanence. C'est apprendre à ressentir et donner, malgré l'avenir et les aléas de la vie. J'ai apprécié que John Green ne nous immisce pas dans le monde médical, j'ai apprécié que malgré son intrigue qui tourne autour de la maladie, ce ne soit pas ça le plus important. Ce que j'ai retenu de cette histoire, ce sont les relations humaines, ce sont les petites injustices de la vie que personne ne peut contrôler, qui touchent au hasard, font des dégâts, ce sont Hazel et Augustus que j'ai trouvé formidables. Je ne pense pas que j'aurais aimé lire un roman où le cancer est approfondi (surtout durant les vacances), je ne pense pas que j'aurais aimé lire un roman sombre, triste, qui nous dépeint la vie comme une hécatombe qui ne vaut pas la peine d'être vécue. Le point de vue d'Hazel, de cette adolescente forte et drôle, a balayé ce côté noir.
Évidemment ce n'est pas toujours rose, il faut être un minimum réaliste. Il arrive à notre héroïne de ne plus savoir comment se battre ou avancer, de douter. Mais Hazel reste parmi nous, elle n'est pas partie avant l'heure. Elle a deux-trois amis, elle a ses parents, elle a Augustus. Ses journées se rythment avec eux. Le point fort selon moi, c'est ça. Hazel, Augustus, tous ces adolescents qui ont le cancer, ne sont pas dépeint comme différent, à part, sur la sellette, ils sont dépeint comme étant comme humains. Tout simplement. Ils aiment, ils s'amusent, ils rêvent. Il n'y a pas que mort, souffrance, et maladie dans leur vie. Si on enlève à Hazel sa canule et ses bombonnes à oxygène, si on enlève à Angustus la raideur de sa jambe dû à sa prothèse, leur quotidien ne diffère pas du nôtre.
Et c'est ce qu'ils pensent à plusieurs reprises face aux regards tantôt curieux, tantôt gênés, ou tantôt tristes, des inconnus dans la rue. Toutes ces pièces rapportées font parties d'eux, même si ce n'est pas fait de chair et de sang. Ça attire l’œil, certes, mais ce n'est pas pour autant qu'ils sont différents. Hazel et Augustus ne se ressemblent pas, leurs personnalités ne sont pas similaires, pourtant ils ont ce trait en commun: ils se considèrent comme normaux, humains, non pas comme des combattant ou des malades. Ils ne se considèrent ni supérieurs ni inférieurs à quelqu'un en bonne santé, ils se considèrent égaux. Ils sont amener à rire d'eux-même pour faire passer ce message aux adultes trop inquiets. C'est vraiment ce trait de personnalité qui fait que je les ai trouvé très attachant. Ils ont même le chic d'être carrément unique. Leur manière de s'amuser de tout, même de ce qui devrait être tragique, nous les rend immédiatement sympathiques. Ils sont jeunes et charismatiques. Je n'ai pas eu un coup de cœur pour cette ouvrage mais ces deux personnages sont des perles. Les sourires et l'émotion sont au rendez-vous.
Leur présence, le duo qu'ils forment et le sens de l'humour présent dans le livre sont à eux trois, trois grands points fort de Nos étoiles contraires. Aborder le cancer sous cet angle léger me plaît. Une bonne lecture tout de même. Et on en retire une bonne leçon: celle de vivre, de profiter.

« Maman m'a branchée sur le BiPAP et m'a bordée, puis Papa m'a embrassée sur le front, un baiser qui piquait, et j'ai fermé les yeux.
En fait, le BiPAP me volait le contrôle de ma respiration, ce que je trouvais prodigieusement agaçant, mais le truc génial, c'était le bruit qu'il faisait, un grondement sur l'inspiration et un vrombissement sur l'expiration. J'avais l'impression d'avoir un dragon qui respirait en rythme avec moi, un bébé dragon blotti contre moi, assez ému par mon sort pour caler sa respiration sur la mienne. C'est sur cette pensée que j'ai sombré dans le sommeil. »

Je le conseille à: Toute personne que le livre intrigue. Et si vous êtes plutôt du genre sensible et réceptif, je pense qu'il peut vous plaire, peut-être même plus qu'à moi. Cependant si vous cherchez un roman qui aborde la maladie sous un trait profond, passez votre chemin.

Prochaine lecture: Psi-Changeling, tome 1: Esclave des sens, Nalini Singh.

tâches d'encre

  1. Ce livre m'a beaucoup ému (j'ai pleuré encore et encore ^^). Contente que tu ais apprécié même si tu as eu un peu de mal à entrer dans l'histoire !

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  2. Anne-C, je n'ai malheureusement pas pleuré.. pourtant j'ai la larme plutôt facile :( J'ai apprécié sinon, j'ai eu la boule au ventre. Mais pas la grosse grosse émotion comme pour beaucoup ^^

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  3. Comme Anne-C, ce livre m'a fait beaucoup pleuré... Je crois que je me suis un peu trop attachée aux personnages alors forcément il y a une scène ou j'étais toute retournée...

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  4. Marinette, je m'en doute ! Je me suis beaucoup attachée aux personnages aussi mais "la magie" n'a pas opéré sur moi :/

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  5. J'ai été déçue par cette lecture, c'était bien, mais je n'ai pas eu de déclic...

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  6. Ha c'est marrant ! Je ne suis pas franchement très émotive quand je lis mais celui ci m'a arraché des larmes. Pour moi c'était vraiment un énorme coup de coeur '_'
    Comme quoi c'est vraiment toute une histoire de déclic pour reprendre le terme de Mlle Mathilde :)

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  7. Mlle Mathilde, je n'ai pas non plus eu LE déclic ! Mais après, la personnalité des personnages ont fait que je n'ai pas été déçu quand même.
    Saefiel et moi qui suis très émotive, je n'ai pas pleuré xD C'est fou comme les ressentis ne s'expliquent pas et diffèrent selon chacun !

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  8. Je n'ai pas pleuré non plus, je ne trouve pas qu'il soit larmoyant. Après, c'est un joli ouvrage, je ne dis pas le contraire et j'ai bien accroché ^^

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  9. Clairdelune, je pense un peu comme toi. Même si j'ai simplement accroché et pas bien accroché :p

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  10. Il est dispo à ma médiathèque.... je pense me laisser tenter dès que possible ^_^

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  11. Pour ma part, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. Contente que tu aies quand même aimé cette lecture. :)

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  12. Bonne lecture Lis tes ratures :)
    Les lectures de Feflie, oui j'ai tout de même aimé :)

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  13. j'ai vraiment adoré ce livre ! j'étais en larmes à la fin... Mais je comprends que tout le monde n'accroche pas !

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  14. Il est dans ma wish celui-là =)

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  15. J'ai adoré cette lecture. John Green a une plume qui me séduit énormément.
    L'histoire d'Hazel et Augustus est vraiment belle et triste, on est touché par leur relation.
    Très bonne chronique en tout cas !

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  16. Une belle lecture, surtout la deuxième partie, j'adore le personnage d'Augustus ;)

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  17. J'ai lu ce roman et j'ai été touché mais sans réel plus par cette histoire. Emouvante certes, mais il manquait un petit quelque chose. Une bonne lecture, mais loin du coup de coeur :)

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  18. Je l'ai lu et c'est un grand coup de coeur .
    Question : Comment fais-tu pour mettre " Réaction" en bas de tes articles?

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